Ciel africain
Le ciel africain aiguise les appétits
Alors que la Nouvelle Air Afrique peine à voir le jour et avec la défection des compagnies européennes Sabena et Swissair, des compagnies africaines en profitent pour se positionner sur le marché des vols entre pays africains et entre l’Afrique et l’Europe.
Avec la disparition de la Swissair, de la Sabena, acteur important dans le ciel africain, et la quasi-disparition d’Air Afrique, la compagnie Air France connaît une sensible augmentation de trafic, environ 25%, entre la France et l’Afrique. Et ce, en dépit de la très mauvaise conjoncture du transport aérien depuis le 11 septembre. Ainsi, la compagnie nationale française a-t-elle enregistré un coefficient d’occupation en nette progression pour atteindre près de 84%. En 2002, Air France augmentera donc son offre de transport sur l’Afrique en utilisant des avions de plus grosse capacité, des A 330 et B 747 remplaçant progressivement les A 310. De plus, la compagnie, qui enregistre une poussée de la demande sur Dakar, Abidjan et Conakry, tout particulièrement, assure plus fréquemment des vols directs entre Paris et ces villes africaines.
Mais la compagnie française n’est pas la seule à profiter du vide laissé par Air Afrique ou la Sabena. De nouvelles compagnies tentent de s’y substituer en prenant pied sur un marché devenu porteur de développement dans l’avenir. Certaines, qui avaient déjà pignon sur rue, renforcent les liaisons sous-régionales et ouvrent de nouvelles lignes entre l’Afrique et l’Europe, comme Air Gabon pour Paris-Libreville-Brazzaville, ou Cameroun Airlines. D’autres, qui n’assuraient pas de liaisons intercontinentales, desservent désormais Paris ou Bruxelles, quitte à affréter des avions auprès d’autres compagnies quand leur propre flotte est insuffisante.
Le temps joue contre Air Afrique
Des demandes d'autorisation sont régulièrement déposées auprès des services aériens en France de la part de nombreuses compagnies aériennes africaines. Les lignes aériennes congolaises (LAC) assurent deux fois par semaine, depuis décembre 2000, une liaison Kinshasa-Bruxelles-Paris. Air Mali exploite deux vols hebdomadaires Bamako-Paris depuis novembre 2001 mais s’en est vu refuser un troisième. D’autant que les vols de cette compagnie ont été suspendus provisoirement en décembre pour cause de transport de passagers en situation irrégulière. Nas Air, compagnie malienne, dispose déjà de deux fréquences Bamako-Paris par semaine. Air Mauritanie est autorisée, depuis décembre dernier, à effectuer un vol par semaine Nouakchott-Paris.
Air Sénégal international (ASI) devrait, à partir de la mi-janvier, assurer 6 vols réguliers hebdomadaires entre le Sénégal et la France. Mais d’autres compagnies sénégalaises comme Aéro services ou Sénégalair ont également des projets de dessertes charters entre Dakar et Paris, Lyon ou Marseille. Air Togo est positionné depuis le 30 décembre sur Lomé-Paris, Abidjan-Lomé-Marseille-Bruxelles. Des compagnies qui n’appartiennent pas à un pays qu’elle souhaitent desservir déposent également des demandes d’autorisation dites «7ème liberté» pour relier l’Afrique à l’Europe. Ainsi, Great Lakes Airways (Ouganda) a fait approuver un programme de service de fret entre Dakar, Marseille et Châteauroux. African International Airways (Swaziland) va assurer plusieurs fois par semaine, pour le compte d’Air Afrique, des vols cargo entre Ouagadougou et Bordeaux, Dakar et Marseille. Jusqu’à la compagnie ukrainienne Khora Air qui a reçu l’autorisation pour des vols cargo Malabo-Ouagadougou-Vatry (est de la France) ou Banjul-N’Djamena-Vatry.
De ces compagnies, toutes ne parviendront probablement pas à résister à une concurrence accrue. Mais, avec le temps, certaines pourraient parvenir à s’implanter durablement, ce qui ne joue pas en faveur de la nouvelle compagnie Air Afrique dont, assure-t-on à Air France, futur actionnaire de référence, «le dossier suit son cours». Une réunion des chefs d’Etat des pays actionnaires de la compagnie panafricaine doit avoir lieu le 10 janvier tandis que les questions du financement du plan social et de la gestion de la dette de la compagnie moribonde ne sont toujours pas réglés.
Mais la compagnie française n’est pas la seule à profiter du vide laissé par Air Afrique ou la Sabena. De nouvelles compagnies tentent de s’y substituer en prenant pied sur un marché devenu porteur de développement dans l’avenir. Certaines, qui avaient déjà pignon sur rue, renforcent les liaisons sous-régionales et ouvrent de nouvelles lignes entre l’Afrique et l’Europe, comme Air Gabon pour Paris-Libreville-Brazzaville, ou Cameroun Airlines. D’autres, qui n’assuraient pas de liaisons intercontinentales, desservent désormais Paris ou Bruxelles, quitte à affréter des avions auprès d’autres compagnies quand leur propre flotte est insuffisante.
Le temps joue contre Air Afrique
Des demandes d'autorisation sont régulièrement déposées auprès des services aériens en France de la part de nombreuses compagnies aériennes africaines. Les lignes aériennes congolaises (LAC) assurent deux fois par semaine, depuis décembre 2000, une liaison Kinshasa-Bruxelles-Paris. Air Mali exploite deux vols hebdomadaires Bamako-Paris depuis novembre 2001 mais s’en est vu refuser un troisième. D’autant que les vols de cette compagnie ont été suspendus provisoirement en décembre pour cause de transport de passagers en situation irrégulière. Nas Air, compagnie malienne, dispose déjà de deux fréquences Bamako-Paris par semaine. Air Mauritanie est autorisée, depuis décembre dernier, à effectuer un vol par semaine Nouakchott-Paris.
Air Sénégal international (ASI) devrait, à partir de la mi-janvier, assurer 6 vols réguliers hebdomadaires entre le Sénégal et la France. Mais d’autres compagnies sénégalaises comme Aéro services ou Sénégalair ont également des projets de dessertes charters entre Dakar et Paris, Lyon ou Marseille. Air Togo est positionné depuis le 30 décembre sur Lomé-Paris, Abidjan-Lomé-Marseille-Bruxelles. Des compagnies qui n’appartiennent pas à un pays qu’elle souhaitent desservir déposent également des demandes d’autorisation dites «7ème liberté» pour relier l’Afrique à l’Europe. Ainsi, Great Lakes Airways (Ouganda) a fait approuver un programme de service de fret entre Dakar, Marseille et Châteauroux. African International Airways (Swaziland) va assurer plusieurs fois par semaine, pour le compte d’Air Afrique, des vols cargo entre Ouagadougou et Bordeaux, Dakar et Marseille. Jusqu’à la compagnie ukrainienne Khora Air qui a reçu l’autorisation pour des vols cargo Malabo-Ouagadougou-Vatry (est de la France) ou Banjul-N’Djamena-Vatry.
De ces compagnies, toutes ne parviendront probablement pas à résister à une concurrence accrue. Mais, avec le temps, certaines pourraient parvenir à s’implanter durablement, ce qui ne joue pas en faveur de la nouvelle compagnie Air Afrique dont, assure-t-on à Air France, futur actionnaire de référence, «le dossier suit son cours». Une réunion des chefs d’Etat des pays actionnaires de la compagnie panafricaine doit avoir lieu le 10 janvier tandis que les questions du financement du plan social et de la gestion de la dette de la compagnie moribonde ne sont toujours pas réglés.
par Francine Quentin
Article publié le 04/01/2002