Proche-Orient
Colère et scepticisme
L’annonce spectaculaire de l’arrestation du chef du FPLP, Ahmed Saadat, a provoqué la colère des organisations islamistes radicales palestiniennes et suscité le scepticisme des dirigeants israéliens. Agé de 48 ans, Ahmed Saadat, est tenu pour responsable de l’assassinat du ministre israélien du Tourisme en octobre dernier. C’est le plus important dirigeant palestinien arrêté jusqu’ici par l’Autorité palestinienne.
«Tant que je ne l’aurai pas vu derrière les barreaux, je ne le croirai pas». Cette phrase de Ranaan Gissin, un porte-parole d’Ariel Sharon, traduit bien le scepticisme d’Israël à l’annonce de l’arrestation du chef du FPLP. Le Premier ministre israélien Ariel Sharon, qui avait posé l’arrestation de Ahmed Saadat, comme l’une des conditions pour autoriser le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat à quitter Ramallah, parle «d’imposture». «Arafat a construit un royaume du mensonge et n’est plus crédible», a déclaré le Premier ministre israélien à des membres de la commission du renseignement du Congrès américain, au cours d’une réunion de sécurité à Jérusalem.
L’arrestation de Ahmed Saadat qui avait revendiqué l’assassinat du ministre israélien du Tourisme le 17 octobre dernier, constituait l’un des préalables à la libre circulation de Yasser Arafat, toujours bloqué par l’armée israélienne à Ramallah depuis le 3 décembre dernier.
A Ramallah justement, l’annonce de l’arrestation d’Ahmed Saadat a provoqué des manifestations. Plusieurs centaines de personnes ont protesté mercredi dans les territoires palestiniens. Elles se sont rassemblées devant les bureaux de Yasser Arafat, brandissant des drapeaux du FPLP. A Gaza, dès mardi soir, quelque deux cents partisans du Front populaire de Libération de la Palestine ont réclamé la libération de leur chef.
Geste d’apaisement vers l’occident
La réaction du FPLP ne s’est pas fait attendre : il a aussitôt averti que l’arrestation de son chef risquait de déboucher «sur une confrontation totale» entre l’Autorité Palestinienne et l’ensemble des Palestiniens. «Cette mesure est extrêmement dangereuse pour la situation interne palestinienne et pour les relations du FPLP avec l’Autorité palestinienne», écrit le mouvement radical dans un communiqué. Ce texte a été diffusé alors que devait s’ouvrir à Damas, en Syrie, une réunion regroupant différents mouvements radicaux palestiniens et destinée à examiner l’attitude à adopter après cette arrestation. Les organisations islamistes radicales palestiniennes du Jihad islamique et du Hamas, présentes dans la capitale syrienne, ont fait savoir qu’elles répliqueraient à cette arrestation en attaquant Israël.
Selon le quotidien Ha’aretz, le chef du FPLP aurait été arrêté alors qu’il assistait à une réunion dans un hôtel de Ramallah. Ahmed Saadat avait été élu à la tête du FPLP le 3 octobre dernier, en remplacement d’Abou Ali Moustapha, assassiné en août dernier à Ramallah lors d’un raid d’hélicoptères israéliens. En guise de représaille, un commando de la branche armée du FPLP avait abattu le ministre israélien du Tourisme Rehavam Zeevi.
Selon les observateurs, cette arrestation constitue un geste et un signe de «lutte contre le terrorisme» de Yasser Arafat à l’attention des occidentaux, très irrités par l’affaire du Karine A. L’interception en Mer Rouge de ce navire par l’armée israélienne, et soupçonné de transporter des armes à destination des Palestiniens, avait jeté un froid en pleine tentative de reprise de dialogue, sous l’égide de l’émissaire américain, le général Zinni chargé d’obtenir un cessez-le-feu durable entre les deux parties.
L’arrestation de Ahmed Saadat qui avait revendiqué l’assassinat du ministre israélien du Tourisme le 17 octobre dernier, constituait l’un des préalables à la libre circulation de Yasser Arafat, toujours bloqué par l’armée israélienne à Ramallah depuis le 3 décembre dernier.
A Ramallah justement, l’annonce de l’arrestation d’Ahmed Saadat a provoqué des manifestations. Plusieurs centaines de personnes ont protesté mercredi dans les territoires palestiniens. Elles se sont rassemblées devant les bureaux de Yasser Arafat, brandissant des drapeaux du FPLP. A Gaza, dès mardi soir, quelque deux cents partisans du Front populaire de Libération de la Palestine ont réclamé la libération de leur chef.
Geste d’apaisement vers l’occident
La réaction du FPLP ne s’est pas fait attendre : il a aussitôt averti que l’arrestation de son chef risquait de déboucher «sur une confrontation totale» entre l’Autorité Palestinienne et l’ensemble des Palestiniens. «Cette mesure est extrêmement dangereuse pour la situation interne palestinienne et pour les relations du FPLP avec l’Autorité palestinienne», écrit le mouvement radical dans un communiqué. Ce texte a été diffusé alors que devait s’ouvrir à Damas, en Syrie, une réunion regroupant différents mouvements radicaux palestiniens et destinée à examiner l’attitude à adopter après cette arrestation. Les organisations islamistes radicales palestiniennes du Jihad islamique et du Hamas, présentes dans la capitale syrienne, ont fait savoir qu’elles répliqueraient à cette arrestation en attaquant Israël.
Selon le quotidien Ha’aretz, le chef du FPLP aurait été arrêté alors qu’il assistait à une réunion dans un hôtel de Ramallah. Ahmed Saadat avait été élu à la tête du FPLP le 3 octobre dernier, en remplacement d’Abou Ali Moustapha, assassiné en août dernier à Ramallah lors d’un raid d’hélicoptères israéliens. En guise de représaille, un commando de la branche armée du FPLP avait abattu le ministre israélien du Tourisme Rehavam Zeevi.
Selon les observateurs, cette arrestation constitue un geste et un signe de «lutte contre le terrorisme» de Yasser Arafat à l’attention des occidentaux, très irrités par l’affaire du Karine A. L’interception en Mer Rouge de ce navire par l’armée israélienne, et soupçonné de transporter des armes à destination des Palestiniens, avait jeté un froid en pleine tentative de reprise de dialogue, sous l’égide de l’émissaire américain, le général Zinni chargé d’obtenir un cessez-le-feu durable entre les deux parties.
par Sylvie Berruet
Article publié le 16/01/2002