Proche-Orient
Logique de guerre
Après le dynamitage de la radio palestinienne et le déploiement de chars israéliens à quelques dizaines de mètres des bureaux de Yasser Arafat à Ramallah, la tension est extrêmement vive dans les Territoires palestiniens.
Ariel Sharon ne lâche pas prise. Si l’on en croit le quotidien Maariv, aux yeux du Premier ministre israélien, il est aujourd’hui «préférable qu’Arafat reste enfermé à Ramallah plutôt que de l’expulser des territoires, car il serait plus nuisible à l’extérieur». Le chef du gouvernement repousse donc pour le moment l’idée d’une expulsion de Yasser Arafat que lui soufflent des membres du Likoud. Le chef de l’autorité palestinienne est désormais totalement encerclé par les chars israéliens. Déjà empêché de quitter Ramallah depuis le 3 décembre à la suite d’une série d’attentats-suicide, Yasser Arafat voit sa liberté de mouvement de plus en plus réduite.
Samedi, l’armée israélienne s’en est pris aux locaux de la radio palestinienne toujours à Ramallah. Le bâtiment a été dynamité dans un geste de représailles après l’attentat d’Hadéra qui avait fait six morts et une trentaine de blessés lorsqu’un Palestinien avait ouvert le feu sur des Israéliens qui participaient à un bal. La «voix de la Palestine» a néanmoins pu poursuivre ses émissions en FM grâce à d’autres installations. C’est à nouveau un symbole de l’autorité palestinienne qui était visé.
Le FDLP appelle à des attentats-suicide
Désormais, c’est le Tanzim qui se trouve dans le collimateur de l’armée israélienne explique le ministre de la Défense, Benjamin Ben Eliezer. L’organisation paramilitaire du Fatah (le mouvement politique de Yasser Arafat) est en effet accusée par les Israéliens d’être à l’origine de l’attentat d’Hadéra. Des liens auraient été établis entre l’auteur de l’attentat et Marwan Barghouthi, le secrétaire général du Fatah en Cisjordanie. Le quotidien israélien Haaretz affirme de son côté que «les hauts responsables du Fatah doivent savoir que leur vie est en danger».
Réaction immédiate du Fatah qui a mis en garde Israël contre «toute atteinte au président de l’Autorité palestinienne». Plusieurs milliers de Palestiniens ont manifesté dans les rues de Gaza dimanche matin pour exprimer leur soutien à Yasser Arafat et déplorer «le silence de la communauté internationale» ainsi que l’apathie du monde arabe. De son côté le Jihad islamique en Palestine a annoncé qu’il conduirait des attaques anti-israéliennes si le président de l’Autorité palestinienne en retrouvait pas sa liberté de mouvement. Quant au FDLP (Front démocratique de libération de la Palestine), il lance un appel à «lancer de grandes opérations suicide» contre les forces israéliennes.
Dans ce contexte de tension extrême, le mufti de Jérusalem a mis en garde les autorités israéliennes contre la levée de l’interdiction faite aux juifs de se rendre sur l’esplanade des mosquées. Cette interdiction est en vigueur depuis le début de l’Intifada en septembre 2000. «Une telle mesure ne peut conduire qu’à l’escalade de la violence» a averti le dignitaire musulman.
Samedi, l’armée israélienne s’en est pris aux locaux de la radio palestinienne toujours à Ramallah. Le bâtiment a été dynamité dans un geste de représailles après l’attentat d’Hadéra qui avait fait six morts et une trentaine de blessés lorsqu’un Palestinien avait ouvert le feu sur des Israéliens qui participaient à un bal. La «voix de la Palestine» a néanmoins pu poursuivre ses émissions en FM grâce à d’autres installations. C’est à nouveau un symbole de l’autorité palestinienne qui était visé.
Le FDLP appelle à des attentats-suicide
Désormais, c’est le Tanzim qui se trouve dans le collimateur de l’armée israélienne explique le ministre de la Défense, Benjamin Ben Eliezer. L’organisation paramilitaire du Fatah (le mouvement politique de Yasser Arafat) est en effet accusée par les Israéliens d’être à l’origine de l’attentat d’Hadéra. Des liens auraient été établis entre l’auteur de l’attentat et Marwan Barghouthi, le secrétaire général du Fatah en Cisjordanie. Le quotidien israélien Haaretz affirme de son côté que «les hauts responsables du Fatah doivent savoir que leur vie est en danger».
Réaction immédiate du Fatah qui a mis en garde Israël contre «toute atteinte au président de l’Autorité palestinienne». Plusieurs milliers de Palestiniens ont manifesté dans les rues de Gaza dimanche matin pour exprimer leur soutien à Yasser Arafat et déplorer «le silence de la communauté internationale» ainsi que l’apathie du monde arabe. De son côté le Jihad islamique en Palestine a annoncé qu’il conduirait des attaques anti-israéliennes si le président de l’Autorité palestinienne en retrouvait pas sa liberté de mouvement. Quant au FDLP (Front démocratique de libération de la Palestine), il lance un appel à «lancer de grandes opérations suicide» contre les forces israéliennes.
Dans ce contexte de tension extrême, le mufti de Jérusalem a mis en garde les autorités israéliennes contre la levée de l’interdiction faite aux juifs de se rendre sur l’esplanade des mosquées. Cette interdiction est en vigueur depuis le début de l’Intifada en septembre 2000. «Une telle mesure ne peut conduire qu’à l’escalade de la violence» a averti le dignitaire musulman.
par Philippe Couve
Article publié le 20/01/2002