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Liban

Qui a tué l’ancien chef de guerre ?

Après la mort d’Elie Hobeika, ancien chef de guerre libanais, tué dans un attentat à la bombe jeudi à Beyrouth, le président libanais accuse implicitement les Israéliens qui eux désignent la Syrie comme commanditaire du meurtre.
Allié d'Israël puis de la Syrie durant la guerre du Liban, ennemi juré des Palestiniens qui le tenaient pour responsable du massacre de Sabra et Chatila, Elie Hobeika s'était créé nombre d'ennemis susceptibles d'avoir organisé l'attentat qui lui a coûté la vie.

Chef de la milice chrétienne des Forces libanaises, c'est à Israël qu'il fait d'abord allégeance durant les premières années de la guerre au Liban. Mais en 1984, un an et demi après l'assassinat du président Béchir Gemayel, fondateur des Forces libanaises, Elie Hobeika décide de s'allier avec la Syrie.

Libanais et Palestiniens accusent Israël

L'Etat hébreu s'est d'ailleurs empressé d'accuser les autorités de Damas d'être à l'origine de cet assassinat. «Elie Hobeika en savait trop sur les activités syriennes au Liban. C'est pour cela qu'il a été tué», a affirmé un responsable israélien.

De leurs côtés les Libanais et les Palestiniens imputent la responsabilité de ce meurtre aux services de renseignements de l'Etat hébreu. Selon eux, Elie Hobeika a été tué car il s'apprêtait à témoigner en Belgique dans le cadre de l'enquête sur les massacres de Sabra et Chatila commis par sa propre milice, en présence des troupes israéliennes, stationnées à l'extérieur des camps. La justice belge instruit actuellement un plainte pour crime contre l'humanité visant Ariel Sharon, le Premier ministre israélien.



par Franck  WEIL-RABAUD

Article publié le 24/01/2002