Sida
Première réunion du Fonds mondial contre le sida
Lancé à la suite du dernier G8, le Fonds global de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme tient sa première réunion à Genève, les 28 et 29 janvier 2002. Il s'agit d'entériner à cette occasion la composition du conseil d'administration et l'organisation d'une structure qui doit apporter des ressources supplémentaires à la lutte contre trois maladies qui tuent chaque année 6 millions de personnes dans le monde.
Appelé de ses vœux par Kofi Annan, lors de la session spéciale de l’Assemblée générale des Nations unies en juin 2001, doté par les promesses de contributions des pays occidentaux au G8 de Gênes, un mois plus tard, le Fonds global de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, est en train de naître pour de bon. Récemment installé à Genève, en Suisse, il réunit pour la première fois, les 28 et 29 janvier, son conseil d’administration. Les gouvernements des pays donateurs et ceux des pays en développement disposent chacun de sept sièges, les organisations non gouvernementales et le secteur privé de deux. A ces membres viennent s’ajouter des représentants de l’Organisation mondiale de la Santé, Onusida, la Banque mondiale et un représentant des malades qui disposent de sièges mais n’ont pas le droit de vote. Leur mandat est de deux ans.
La composition du conseil d’administration est destinée à traduire la volonté, exprimée dès le lancement du Fonds, de porter l’accent sur les partenariats. Le concept se veut innovant parce qu’il vise à associer étroitement les ressources du secteur public et celles du privé, à permettre à tous les points de vue de s’exprimer (Nord/Sud), avec un objectif prioritaire : obtenir des résultats. Il ne s’agit pas de faire un deuxième Onusida mais de venir compléter un dispositif international de lutte contre des maladies particulièrement meurtrières, en apportant des ressources supplémentaires et une nouvelle manière de travailler.
700 millions de dollars pour commencer
Les moyens mis à la disposition de la prise en charge du sida dans les pays pauvres sont, en effet, notoirement insuffisants. Les associations et les malades en ont fait le constat depuis longtemps mais la prise de conscience internationale est assez récente. Elle a été accélérée notamment par les déclarations du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, qui a appelé régulièrement les pays occidentaux mais aussi les donateurs privés, à donner plus d’argent pour le sida.
L’engagement pris par les Etats les plus riches de la planète lors du G8 de Gênes, en juillet 2001, de financer le Fonds, a permis de commencer à réfléchir au fonctionnement de cette structure. Un groupe de travail (Transitionnal work group), dirigé par le docteur Chrispus Kiyonga, ancien ministre de la Santé d’Ouganda, a été mis en place dès l’été pour déblayer le terrain sur des questions comme celles du statut légal du Fonds, du fonctionnement, du processus de décision, des critères de financement des projets. Il a procédé, à partir de sa base de Bruxelles, à de nombreuses consultations auprès de tous les partenaires impliqués et s’est rendu en Afrique, en Asie, en Amérique Latine et en Europe de l’Est. Ses propositions doivent être examinées par le conseil d’administration qui doit adopter un document officiel à la fin de sa première réunion.
L’originalité de cette structure vient du fait qu’elle doit fonctionner comme une fondation privée, totalement indépendante, mais avec un engagement très fort des gouvernements. La Banque mondiale assure la gestion financière du Fonds. Les projets doivent être étudiés par un comité d’experts indépendants dont la composition devrait aussi être connue après la réunion de janvier. Un secrétariat, installé à Genève, assure la gestion des affaires courantes.
Les donateurs ont promis à ce jour 1,6 milliard de dollars. Mais certains de ces engagements sont pluriannuels. Le Fonds ne dispose donc, en 2002, que de 700 millions pour commencer à travailler. Alors que l’ONU a estimé les besoins à au moins 7 milliards de dollars. Cette somme semble malgré tout suffisamment importante pour permettre d’obtenir des résultats encourageants. Peter Piot, directeur exécutif d'Onusida, se veut résolument optimiste. Il estime que si les besoins sont largement supérieurs aux promesses de dons, «pour la première fois, nous commençons à devenir sérieux en matière de financement car nous sommes passés des millions aux milliards». Chrispus Kiyonga a, quant à lui, fait part de sa confiance en déclarant que lorsque «le Fonds aura démontré qu’il fonctionne comme prévu, il est à espérer que les donateurs vont poursuivre leur effort et même l’intensifier». Le Fonds doit faire ses preuves.
La composition du conseil d’administration est destinée à traduire la volonté, exprimée dès le lancement du Fonds, de porter l’accent sur les partenariats. Le concept se veut innovant parce qu’il vise à associer étroitement les ressources du secteur public et celles du privé, à permettre à tous les points de vue de s’exprimer (Nord/Sud), avec un objectif prioritaire : obtenir des résultats. Il ne s’agit pas de faire un deuxième Onusida mais de venir compléter un dispositif international de lutte contre des maladies particulièrement meurtrières, en apportant des ressources supplémentaires et une nouvelle manière de travailler.
700 millions de dollars pour commencer
Les moyens mis à la disposition de la prise en charge du sida dans les pays pauvres sont, en effet, notoirement insuffisants. Les associations et les malades en ont fait le constat depuis longtemps mais la prise de conscience internationale est assez récente. Elle a été accélérée notamment par les déclarations du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, qui a appelé régulièrement les pays occidentaux mais aussi les donateurs privés, à donner plus d’argent pour le sida.
L’engagement pris par les Etats les plus riches de la planète lors du G8 de Gênes, en juillet 2001, de financer le Fonds, a permis de commencer à réfléchir au fonctionnement de cette structure. Un groupe de travail (Transitionnal work group), dirigé par le docteur Chrispus Kiyonga, ancien ministre de la Santé d’Ouganda, a été mis en place dès l’été pour déblayer le terrain sur des questions comme celles du statut légal du Fonds, du fonctionnement, du processus de décision, des critères de financement des projets. Il a procédé, à partir de sa base de Bruxelles, à de nombreuses consultations auprès de tous les partenaires impliqués et s’est rendu en Afrique, en Asie, en Amérique Latine et en Europe de l’Est. Ses propositions doivent être examinées par le conseil d’administration qui doit adopter un document officiel à la fin de sa première réunion.
L’originalité de cette structure vient du fait qu’elle doit fonctionner comme une fondation privée, totalement indépendante, mais avec un engagement très fort des gouvernements. La Banque mondiale assure la gestion financière du Fonds. Les projets doivent être étudiés par un comité d’experts indépendants dont la composition devrait aussi être connue après la réunion de janvier. Un secrétariat, installé à Genève, assure la gestion des affaires courantes.
Les donateurs ont promis à ce jour 1,6 milliard de dollars. Mais certains de ces engagements sont pluriannuels. Le Fonds ne dispose donc, en 2002, que de 700 millions pour commencer à travailler. Alors que l’ONU a estimé les besoins à au moins 7 milliards de dollars. Cette somme semble malgré tout suffisamment importante pour permettre d’obtenir des résultats encourageants. Peter Piot, directeur exécutif d'Onusida, se veut résolument optimiste. Il estime que si les besoins sont largement supérieurs aux promesses de dons, «pour la première fois, nous commençons à devenir sérieux en matière de financement car nous sommes passés des millions aux milliards». Chrispus Kiyonga a, quant à lui, fait part de sa confiance en déclarant que lorsque «le Fonds aura démontré qu’il fonctionne comme prévu, il est à espérer que les donateurs vont poursuivre leur effort et même l’intensifier». Le Fonds doit faire ses preuves.
par Valérie Gas
Article publié le 27/01/2002