Le discours sur l’état de l’Union: un temps fort de la vie politique américaine
Le discours sur l’état de l’Union est une vieille tradition américaine qui est l’un des rares discours présidentiels télévisés à l’heure de grande écoute par tous les grands réseaux américains. Cela a fortement contribué, ces dernières années, à renforcer l’importance de ce discours. Pendant plus de cent ans, ce n’était pas le président qui le prononçait; il se contentait de le transmettre par écrit au Congrès.
La tradition du discours sur l’état de l’Union remonte à 1790, lorsque George Washington, le premier président des Etats-Unis, prononça son message annuel. George Washington et son successeur, John Adams, prononcèrent leurs discours en personne, en grande pompe, conformément à la tradition héritée des souverains anglais. Mais le troisième président des Etats-Unis, Thomas Jefferson, décida que de telles cérémonies ne convenaient pas à la jeune démocratie. Il se moquait de cette pratique qu’il qualifiait de «discours du trône» et se contenta de remettre un message écrit au Congrès. L’influence de Jefferson était telle que plus d’un siècle après, on envoyait encore au Congrès un message écrit, au lieu d’y venir prononcer un discours.
Durant les premières décennies, la plupart des messages sur l’état de l’Union étaient de longues listes de projets de lois que le président souhaitait soumettre à l’approbation du Congrès. Ces projets reflétaient souvent l’esprit de l’époque et les problèmes rencontrés dans la construction de la jeune nation américaine. Jusqu’à la guerre de Sécession, (1861-1865), les discours avaient essentiellement trait à des menaces internes. Mais ces mêmes discours abordaient également la situation internationale et la place de l’Amérique dans le monde. Par exemple, en 1828, dans son message annuel, le président James Monroe s’opposait à une intervention européenne en Amérique. Durant des périodes particulièrement turbulentes, certains présidents utilisèrent le discours sur l’état de l’Union pour exprimer leur point de vue sur la marche à suivre. Ils s’adressaient non seulement aux parlementaires, mais aussi à leurs concitoyens, et également au monde entier.
En 1965, le discours est prononcé plus tard pour la télévision
En 1913, Woodrow Wilson renoua avec la pratique qu’avaient inauguré Washington et Adams, plus d’un siècle auparavant, consistant à se présenter soi-même devant le Congrès pour prononcer son message annuel. Avec l’élection de Roosevelt, en 1932, le public allait s’accoutumer à entendre ses présidents à la radio, aussi bien qu’à les voir et entendre aux actualités filmées devenues sonores. Mais c’est en 1945 que le message annuel prit officiellement le nom de discours sur l’état de l’Union. En 1965, conscient du pouvoir qu’avait acquis le petit écran de diffuser ses paroles à un auditoire important, le président Lyndon Johnson décida de modifier l’heure de son discours de midi, comme c’était la tradition, au soir, lorsque davantage de téléspectateurs seraient chez eux.
La diffusion télévisée du discours sur l’état de l’Union est devenue, selon les politologues, un événement important de la campagne électorale, dont la cible principale n’est plus tant le Congrès des Etats-Unis que l’électorat américain et, au-delà, l’auditoire mondial. Avec le terrorisme qui est pleine actualité, le discours du président Bush du 29 janvier 2002 en est une illustration.
Durant les premières décennies, la plupart des messages sur l’état de l’Union étaient de longues listes de projets de lois que le président souhaitait soumettre à l’approbation du Congrès. Ces projets reflétaient souvent l’esprit de l’époque et les problèmes rencontrés dans la construction de la jeune nation américaine. Jusqu’à la guerre de Sécession, (1861-1865), les discours avaient essentiellement trait à des menaces internes. Mais ces mêmes discours abordaient également la situation internationale et la place de l’Amérique dans le monde. Par exemple, en 1828, dans son message annuel, le président James Monroe s’opposait à une intervention européenne en Amérique. Durant des périodes particulièrement turbulentes, certains présidents utilisèrent le discours sur l’état de l’Union pour exprimer leur point de vue sur la marche à suivre. Ils s’adressaient non seulement aux parlementaires, mais aussi à leurs concitoyens, et également au monde entier.
En 1965, le discours est prononcé plus tard pour la télévision
En 1913, Woodrow Wilson renoua avec la pratique qu’avaient inauguré Washington et Adams, plus d’un siècle auparavant, consistant à se présenter soi-même devant le Congrès pour prononcer son message annuel. Avec l’élection de Roosevelt, en 1932, le public allait s’accoutumer à entendre ses présidents à la radio, aussi bien qu’à les voir et entendre aux actualités filmées devenues sonores. Mais c’est en 1945 que le message annuel prit officiellement le nom de discours sur l’état de l’Union. En 1965, conscient du pouvoir qu’avait acquis le petit écran de diffuser ses paroles à un auditoire important, le président Lyndon Johnson décida de modifier l’heure de son discours de midi, comme c’était la tradition, au soir, lorsque davantage de téléspectateurs seraient chez eux.
La diffusion télévisée du discours sur l’état de l’Union est devenue, selon les politologues, un événement important de la campagne électorale, dont la cible principale n’est plus tant le Congrès des Etats-Unis que l’électorat américain et, au-delà, l’auditoire mondial. Avec le terrorisme qui est pleine actualité, le discours du président Bush du 29 janvier 2002 en est une illustration.
Article publié le 30/01/2002