Madagascar
Partie de poker
Le bras de fer qui se joue entre Ravalomanana et Ratsiraka va-t-il se poursuivre au cours des prochains jours? Les deux adversaires s'observent et ne s'affrontent pas frontalement, chacun attendant que l'autre fasse une erreur ou mette un pied dans l'illégalité sous le regard attentif de la communauté internationale.
Le Père Ralibère dit qu'il en a vu d'autres. «Ce n'est pas désespéré. Il faut convaincre Marc Ravalomanana de changer d'avis», déclare le secrétaire général du conseil national des églises chrétiennes. Convaincre «Marc» comme disent les malgaches de participer au second tour du 24 février.
Le maire de Tana aime le poker et avancer par coup de bluff. Ce sont ses proches qui l'affirment. Pour l'instant Marc Ravalomanana, comme Didier Ratsiraka, cache plutôt son jeu. Les deux rivaux se jaugent, cherchent chez l'autre le faux pas.
Les deux rivaux ont tout à perdre d’une confrontation directe
Pour cette raison le maire de la capitale n'a pas répondu hier à l'appel d'un groupe de parlementaires d'opposition qui lui demandaient de se proclamer président. Il y a renoncé au dernier moment assure-t-on. Pour cette raison encore, 500 000 Malgaches descendent dans la rue mais sans violence, sans faire de casse.
En face, Didier Ratsiraka ne joue pas la carte de la confrontation. Lui aussi aurait tout à y perdre, pour l'instant. Une illustration: les militaires hier ont laissé passer les délégations des partisans de Ravalomanana. Plus généralement les forces de sécurité ne s'opposent pas aux manifestants. Une question se pose: cette partie de poker peut-elle se poursuivre jusqu'au 24 février?
Le maire de Tana aime le poker et avancer par coup de bluff. Ce sont ses proches qui l'affirment. Pour l'instant Marc Ravalomanana, comme Didier Ratsiraka, cache plutôt son jeu. Les deux rivaux se jaugent, cherchent chez l'autre le faux pas.
Les deux rivaux ont tout à perdre d’une confrontation directe
Pour cette raison le maire de la capitale n'a pas répondu hier à l'appel d'un groupe de parlementaires d'opposition qui lui demandaient de se proclamer président. Il y a renoncé au dernier moment assure-t-on. Pour cette raison encore, 500 000 Malgaches descendent dans la rue mais sans violence, sans faire de casse.
En face, Didier Ratsiraka ne joue pas la carte de la confrontation. Lui aussi aurait tout à y perdre, pour l'instant. Une illustration: les militaires hier ont laissé passer les délégations des partisans de Ravalomanana. Plus généralement les forces de sécurité ne s'opposent pas aux manifestants. Une question se pose: cette partie de poker peut-elle se poursuivre jusqu'au 24 février?
par Jean-Jacques LOUARN
Article publié le 30/01/2002