Argentine
Le gouvernement entre FMI et population mécontente
Le gouvernement argentin balance entre la nécessité de ménager le Fonds monétaire international et son envie, à peine voilée, de s’en affranchir dans l’élaboration d’un programme économique de redressement. De son côté, le FMI joue l’apaisement en accordant à l’Argentine un délai d’un an au remboursement d’une dette venue à échéance.
Le président argentin Eduardo Duhalde est soumis à des pressions antagonistes dans la préparation d’un plan destiné à relever son pays du marasme économique où il se débat depuis trois ans. D’un côté, la population qui, après avoir déclenché par des manifestations de rue, la crise à répétition ayant amené l’arrivée au pouvoir des péronistes, souhaite retrouver la liberté d’accès à son épargne, gelée par les banques et récupérable au compte-gouttes. Les restrictions bancaires ont même amené à la démission, jeudi, du président de la Banque centrale argentine.
D’un autre côté, les exigences du FMI, renforcées par le président américain Bush, appelant à des mesures « crédibles » pour redresser la situation. Jusqu’aux banques espagnoles dont deux parmi les plus importantes qui ont menacé de se retirer du pays si la crise s’aggravait. D’autant que l’Argentine a déclaré un moratoire sur les créances privées et les dettes à l’égard des organismes internationaux autres que le FMI.
Le FMI appelle de ses vœux l’établissement d’une stratégie d’ensemble pour rétablir une croissance durable en Argentine. Il est même prêt, avec la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement à participer à sa mise au point. Des financements supplémentaires viendraient alors à l’appui du programme ainsi préparé.
Calmer le jeu
En revanche, cette institution financière internationale n’est guère convaincue par le régime de double taux de change mis en place par les Argentins et l’a fait savoir. Rompant avec la parité peso-dollar, un peso au taux fixe de 1 dollar pour 1,40 peso réservé aux transactions internationales et un peso dont le cours flotte librement ont été instaurés. Sur ce point, les critiques du FMI ont été fort mal accueillies par les autorités argentines. Le président Duhalde a émis des doutes sur la pertinence des recettes anti-crise du FMI tout en reconnaissant que son pays avait besoin de ses financements comme de ceux des autres préteurs internationaux.
En gage de bonne volonté et pour calmer le jeu le FMI a repoussé à un an le remboursement de 933 millions de dollars dus par l’Argentine et exigibles au 17 janvier. Mais l’aide du FMI, suspendue depuis la crise politique et sociale de décembre, ne pourra reprendre qu’après la mise au point du programme de redressement. Une difficulté supplémentaire pourrait venir de l’ampleur des moyens nécessaires à la banque centrale argentine pour soutenir le cours du peso, en chute libre. Mercredi, la banque centrale est parvenue, en se défaisant d’une part de ses réserves en dollars, à ramener le cours du peso au-dessous de 2 pesos pour un dollar.
D’un autre côté, les exigences du FMI, renforcées par le président américain Bush, appelant à des mesures « crédibles » pour redresser la situation. Jusqu’aux banques espagnoles dont deux parmi les plus importantes qui ont menacé de se retirer du pays si la crise s’aggravait. D’autant que l’Argentine a déclaré un moratoire sur les créances privées et les dettes à l’égard des organismes internationaux autres que le FMI.
Le FMI appelle de ses vœux l’établissement d’une stratégie d’ensemble pour rétablir une croissance durable en Argentine. Il est même prêt, avec la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement à participer à sa mise au point. Des financements supplémentaires viendraient alors à l’appui du programme ainsi préparé.
Calmer le jeu
En revanche, cette institution financière internationale n’est guère convaincue par le régime de double taux de change mis en place par les Argentins et l’a fait savoir. Rompant avec la parité peso-dollar, un peso au taux fixe de 1 dollar pour 1,40 peso réservé aux transactions internationales et un peso dont le cours flotte librement ont été instaurés. Sur ce point, les critiques du FMI ont été fort mal accueillies par les autorités argentines. Le président Duhalde a émis des doutes sur la pertinence des recettes anti-crise du FMI tout en reconnaissant que son pays avait besoin de ses financements comme de ceux des autres préteurs internationaux.
En gage de bonne volonté et pour calmer le jeu le FMI a repoussé à un an le remboursement de 933 millions de dollars dus par l’Argentine et exigibles au 17 janvier. Mais l’aide du FMI, suspendue depuis la crise politique et sociale de décembre, ne pourra reprendre qu’après la mise au point du programme de redressement. Une difficulté supplémentaire pourrait venir de l’ampleur des moyens nécessaires à la banque centrale argentine pour soutenir le cours du peso, en chute libre. Mercredi, la banque centrale est parvenue, en se défaisant d’une part de ses réserves en dollars, à ramener le cours du peso au-dessous de 2 pesos pour un dollar.
par Francine Quentin
Article publié le 17/01/2002