Ciel africain
Liquidation imminente
Les séances de prières organisées par le personnel d’Air Afrique contre la liquidation de leur entreprise ont été vaines. Les représentants des 11 pays membres de la compagnie aérienne se sont prononcés, vendredi à Abidjan, pour le dépôt de bilan. La voie est libre, désormais, à la création de la Nouvelle Air Afrique, avec Air France comme actionnaire de référence.
Une assemblée générale des actionnaires d’Air Afrique va être convoquée afin de constater la cessation de paiement et lancer la procédure de dépôt de bilan. Ainsi en ont décidé les représentants des 11 pays africains actionnaires principaux à 68% de la société qui croule sous une dette de 510 millions d’euros (464 millions de dollars) et ne dispose plus que d’un seul avion pour 4 000 salariés dont 600 membres d’équipage.
Il s’agit donc de l’épilogue à la chronique d’une mort annoncée depuis des mois, tandis que les difficultés de la compagnie aérienne panafricaine se comptent, elles, en années. D’ailleurs, la solution de rechange est déjà sur les rails. En août dernier un précédent sommet des chefs d’Etat des pays membres d’Air Afrique s’était tenu à Brazzaville et avait donné son accord au lancement d’une nouvelle Air Afrique dont la compagnie Air France prendrait les commandes avec 35% du capital, les Etats réduisant leurs participations à 20%, des investisseurs apportant le reste.
Place nette
Mais, dans ce scénario, la compagnie nationale française refusait de prendre la tête de l’opération avant que la question de la dette accumulée et du financement du plan social accompagnant le licenciement des sureffectifs ne soit réglée. En clair, Air France attendait que le terrain soit déblayé des décombres de l’ancienne société avant de lancer la nouvelle, limitant ses responsabilités aux moins de 12% du capital qu’elle détient actuellement.
Voilà qui est fait et la rencontre qui se conclut à Abidjan renouvelle le mandat donné au président ivoirien Laurent Gbagbo de créer le plus tôt possible la nouvelle Air Afrique. Charles Konan Bany président de la BCEAO (Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest) est chargé pratiquement du dossier.
Cette situation est bien celle que redoutaient les personnels d’Air Afrique. Les retards de salaire atteignent entre trois et cinq mois et leur licenciement est programmé. Le sommet d’Abidjan a beau recommander de «faire régler en priorité» par le liquidateur les droits légaux des travailleurs, on voit mal comment la seule réalisation des actifs, dans la situation financière présente, pourrait y suffire. Les syndicats souhaitaient que «la transition se passe tranquillement», avec le maintien de l’outil de travail. Et, en plus des manifestations et mouvements de grève des derniers mois, des séances de prière ont eu lieu ces jours-ci en faveur du salut de la compagnie.
Il s’agit donc de l’épilogue à la chronique d’une mort annoncée depuis des mois, tandis que les difficultés de la compagnie aérienne panafricaine se comptent, elles, en années. D’ailleurs, la solution de rechange est déjà sur les rails. En août dernier un précédent sommet des chefs d’Etat des pays membres d’Air Afrique s’était tenu à Brazzaville et avait donné son accord au lancement d’une nouvelle Air Afrique dont la compagnie Air France prendrait les commandes avec 35% du capital, les Etats réduisant leurs participations à 20%, des investisseurs apportant le reste.
Place nette
Mais, dans ce scénario, la compagnie nationale française refusait de prendre la tête de l’opération avant que la question de la dette accumulée et du financement du plan social accompagnant le licenciement des sureffectifs ne soit réglée. En clair, Air France attendait que le terrain soit déblayé des décombres de l’ancienne société avant de lancer la nouvelle, limitant ses responsabilités aux moins de 12% du capital qu’elle détient actuellement.
Voilà qui est fait et la rencontre qui se conclut à Abidjan renouvelle le mandat donné au président ivoirien Laurent Gbagbo de créer le plus tôt possible la nouvelle Air Afrique. Charles Konan Bany président de la BCEAO (Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest) est chargé pratiquement du dossier.
Cette situation est bien celle que redoutaient les personnels d’Air Afrique. Les retards de salaire atteignent entre trois et cinq mois et leur licenciement est programmé. Le sommet d’Abidjan a beau recommander de «faire régler en priorité» par le liquidateur les droits légaux des travailleurs, on voit mal comment la seule réalisation des actifs, dans la situation financière présente, pourrait y suffire. Les syndicats souhaitaient que «la transition se passe tranquillement», avec le maintien de l’outil de travail. Et, en plus des manifestations et mouvements de grève des derniers mois, des séances de prière ont eu lieu ces jours-ci en faveur du salut de la compagnie.
par Francine Quentin
Article publié le 11/01/2002