Affaires politico-financières
La campagne perturbée par l’affaire Schuller
Le retour imminent en France de Didier Schuller a enflammé, ce week-end, la classe politique. L’ancien conseiller général RPR des Hauts-de-Seine qui a promis des révélations sur le financement du parti gaulliste, a provoqué quelques remous. Alors qu’Alain Juppé a accusé le PS de «remuer la merde», la gauche a répondu vivement à ces critiques.
Le retour annoncé de Didier Schuller, ancien responsable de droite des Hauts-de-Seine et directeur de l’office HLM de ce département, a fait sortir la droite de ses gonds qui a immédiatement pris la défense de son leader Jacques Chirac. En marge du conseil national du RPR, le 2 février, à Paris, Alain Juppé a dénoncé une «campagne ordurière» accusant les socialistes d’avoir «choisi leur stratégie : attaquer les personnes en remuant de la merde». «Je n’ai aucune preuve indiquant que l’affaire Schuller rebondit sur une manipulation organisée par le pouvoir, mais j’en ai l’intime conviction» a-t-il déclaré, passablement énervé.
Dimanche soir, le député-maire de Bordeaux a récidivé en évoquant «une campagne méthodique contre l’Elysée pour salir les dirigeants de l’opposition, et en particulier le président de la République». Une attaque en règle qui serait menée, selon lui, à tous «les échelons du PS, depuis le Premier ministre jusqu’au Mouvement de la jeunesse socialiste». Pour Alain Juppé comme pour les autres ténors du RPR, l’objectif du PS et de son candidat «probable» et «disponible» Lionel Jospin est de masquer le «fiasco» de cinq ans de gouvernement de la gauche plurielle en matière de lutte contre l’insécurité ou le chômage. Michèle Alliot-Marie, présidente du RPR a prévenu : «L’heure est venue de rendre coup pour coup à ceux qui manient l’anathème, faute de pouvoir porter des idées». Ces accusations ont déclenché quasi instantanément, à gauche, une avalanche de réactions.
Les socialistes pourraient aussi être embarrassé par cette affaire
Le premier secrétaire du parti socialiste, François Hollande, depuis Porto Alegre où se déroule le deuxième Forum social mondial, a affirmé que «les socialistes n’ont pas besoin pour mener leur campagne d’utiliser les affaires comme une manœuvre politique». «Mais sans doute que le RPR se sent concerné pour s’en offusquer» a-t-il ajouté avant de conclure : «nous méritons mieux, les uns et les autres, que ces propos de cabinet». Pierre Moscovici, le ministre délégué aux affaires européennes, a pris le relais en reprochant à Alain Juppé «une perte de sang froid assez déplorable» ajoutant que «la droite a peur de perdre» à la présidentielle. Puis Vincent Peillon, porte-parole du PS, a enfoncé le clou en estimant que le député-maire de Bordeaux «pourrait toutefois épargner aux Français son délire paranoïaque et scatologique».
Reste que le PS pourrait se trouver embarrassé par les changements intervenus ce week-end dans la défense de Dider Schuller. Ce dernier s’étant en effet choisi pour nouvel avocat, Maître Jean-Marc Fedida, un proche du député socialiste Arnaud Montebourg.
Lire également :
L’affolement des chiraquiens
(L’éditorial politique de Geneviève Goëtzinger)
Ecouter aussi :
Pierre Bédier (secrétaire-général adjoint du RPR, chargé des fédérations)
Dimanche soir, le député-maire de Bordeaux a récidivé en évoquant «une campagne méthodique contre l’Elysée pour salir les dirigeants de l’opposition, et en particulier le président de la République». Une attaque en règle qui serait menée, selon lui, à tous «les échelons du PS, depuis le Premier ministre jusqu’au Mouvement de la jeunesse socialiste». Pour Alain Juppé comme pour les autres ténors du RPR, l’objectif du PS et de son candidat «probable» et «disponible» Lionel Jospin est de masquer le «fiasco» de cinq ans de gouvernement de la gauche plurielle en matière de lutte contre l’insécurité ou le chômage. Michèle Alliot-Marie, présidente du RPR a prévenu : «L’heure est venue de rendre coup pour coup à ceux qui manient l’anathème, faute de pouvoir porter des idées». Ces accusations ont déclenché quasi instantanément, à gauche, une avalanche de réactions.
Les socialistes pourraient aussi être embarrassé par cette affaire
Le premier secrétaire du parti socialiste, François Hollande, depuis Porto Alegre où se déroule le deuxième Forum social mondial, a affirmé que «les socialistes n’ont pas besoin pour mener leur campagne d’utiliser les affaires comme une manœuvre politique». «Mais sans doute que le RPR se sent concerné pour s’en offusquer» a-t-il ajouté avant de conclure : «nous méritons mieux, les uns et les autres, que ces propos de cabinet». Pierre Moscovici, le ministre délégué aux affaires européennes, a pris le relais en reprochant à Alain Juppé «une perte de sang froid assez déplorable» ajoutant que «la droite a peur de perdre» à la présidentielle. Puis Vincent Peillon, porte-parole du PS, a enfoncé le clou en estimant que le député-maire de Bordeaux «pourrait toutefois épargner aux Français son délire paranoïaque et scatologique».
Reste que le PS pourrait se trouver embarrassé par les changements intervenus ce week-end dans la défense de Dider Schuller. Ce dernier s’étant en effet choisi pour nouvel avocat, Maître Jean-Marc Fedida, un proche du député socialiste Arnaud Montebourg.
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par Clarisse Vernhes
Article publié le 04/02/2002