Afghanistan
Risques de reprise de la culture du pavot
Après le coup d’arrêt mis par les Taliban à la culture, sinon au trafic, du pavot à opium en Afghanistan, des «indices» de reprise inquiètent l’Organe international de contrôle des stupéfiants. L’OICS appelle la communauté internationale à aider l’Afghanistan dans la mise en place de revenus de substitution pour les planteurs et à faire pression sur le gouvernement de Hamid Karzaï.
En juillet 2000 les Taliban interdisaient la culture du pavot dans les zones sous leur contrôle. Cette interdiction s’est avérée efficace, souligne l’Organisme international de contrôle des stupéfiants dans son rapport annuel, puisque la récolte 2000-2001 a chuté de 90% selon les estimations, entraînant une réduction de 60% de la production mondiale. La quantité d’opium récoltée aurait été, l’année dernière, inférieure à 200 tonnes, soit un niveau comparable à ce que le pays produisait dans les années 80, avant que les Taliban n’encouragent la culture du pavot, puis fassent volte-face pour des raisons de politique internationale.
L’OICS invite cependant à relativiser cette appréciation car de grandes quantités d’opiacés provenant des stocks antérieurs ont été mises sur le marché et la culture s’est répandue dans les régions contrôlées par l’Alliance du Nord. De plus, selon l’OICS «des indices donnent à penser que la culture illicite du pavot à opium reprend et il convient de s’attaquer sans tarder au phénomène». Il est à craindre, aussi, que cette culture s’implante dans d’autres pays d’Asie centrale. D’ailleurs, signe que le marché de l’héroïne n’a pas souffert d’une raréfaction de l’offre : le prix n’a quasiment pas varié.
Activités de substitution
Jusqu’à la période récente, l’Afghanistan était la principale source d’opium dans le monde avec 70% de la production mondiale et ce pays était à l’origine de 90% de l‘héroïne vendue en Europe. Pour le président de l’OICS, Hamid Ghodse, la paix et la sécurité dans cette région dépendent du règlement de la production et du trafic de drogue qui font désormais partie intégrante de la société afghane.
La situation politique actuelle, estime Jacques Franquet, l’un des 13 membres de l’OICS, est favorable à l’éradication de la culture du pavot en Afghanistan, à condition que les cultivateurs dont l’existence est liée à cette plante se voient offrir des activités rémunératrices de substitution. Faute de quoi, la tentation de reprendre la culture illicite serait trop forte. C’est pourquoi l’organe de l’ONU fait appel à la communauté internationale afin qu’elle aide l’Afghanistan tant sur le plan technique que financier afin que ce pays puisse effectivement empêcher culture et trafic.
D’un autre côté l’OICS exhorte les autorités afghanes à s’engager résolument dans cette voie, tout en laissant planer la menace d’éventuelles sanctions en cas de manque de fermeté. Le gouvernement intérimaire afghan de Hamid Karzaï a décrété l’interdiction de la production et du commerce du pavot et ce geste de bonne volonté, sans attendre les résultats concrets, a suffi aux Etats-Unis pour qu’ils lèvent, il y a quelques jours, les sanctions liées au trafic et à la production de drogue dans ce pays.
L’OICS invite cependant à relativiser cette appréciation car de grandes quantités d’opiacés provenant des stocks antérieurs ont été mises sur le marché et la culture s’est répandue dans les régions contrôlées par l’Alliance du Nord. De plus, selon l’OICS «des indices donnent à penser que la culture illicite du pavot à opium reprend et il convient de s’attaquer sans tarder au phénomène». Il est à craindre, aussi, que cette culture s’implante dans d’autres pays d’Asie centrale. D’ailleurs, signe que le marché de l’héroïne n’a pas souffert d’une raréfaction de l’offre : le prix n’a quasiment pas varié.
Activités de substitution
Jusqu’à la période récente, l’Afghanistan était la principale source d’opium dans le monde avec 70% de la production mondiale et ce pays était à l’origine de 90% de l‘héroïne vendue en Europe. Pour le président de l’OICS, Hamid Ghodse, la paix et la sécurité dans cette région dépendent du règlement de la production et du trafic de drogue qui font désormais partie intégrante de la société afghane.
La situation politique actuelle, estime Jacques Franquet, l’un des 13 membres de l’OICS, est favorable à l’éradication de la culture du pavot en Afghanistan, à condition que les cultivateurs dont l’existence est liée à cette plante se voient offrir des activités rémunératrices de substitution. Faute de quoi, la tentation de reprendre la culture illicite serait trop forte. C’est pourquoi l’organe de l’ONU fait appel à la communauté internationale afin qu’elle aide l’Afghanistan tant sur le plan technique que financier afin que ce pays puisse effectivement empêcher culture et trafic.
D’un autre côté l’OICS exhorte les autorités afghanes à s’engager résolument dans cette voie, tout en laissant planer la menace d’éventuelles sanctions en cas de manque de fermeté. Le gouvernement intérimaire afghan de Hamid Karzaï a décrété l’interdiction de la production et du commerce du pavot et ce geste de bonne volonté, sans attendre les résultats concrets, a suffi aux Etats-Unis pour qu’ils lèvent, il y a quelques jours, les sanctions liées au trafic et à la production de drogue dans ce pays.
par Francine Quentin
Article publié le 27/02/2002