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Zimbabwe

Le leader de l’opposition inculpé de «trahison»

Morgan Tsvangirai, le chef de file de l’opposition au Zimbabwe, vient d’être inculpé de haute trahison pour un présumé complot contre le président Mugabe. Une décision de justice qui intervient à deux semaines de la présidentielle.
Morgan Tsvangirai serait impliqué dans un complot d'assassinat contre le président Mugabe. C'est ce que la justice zimbabwéenne lui a signifié lundi en l'inculpant pour haute trahison. Un crime passible de peine de mort ou de réclusion à perpétuité au Zimbabwe.

Aux yeux du leader de l'opposition, cette affaire n'est qu'une machination montée par le gouvernement dans l'intention de le piéger avant le scrutin présidentiel de mars prochain. Morgan Tsvangirai est l'adversaire le plus sérieux de président Mugabe, toutefois cette inculpation ne devrait pas avoir d'incidence sur sa participation à l'élection, la loi l'autorise à être candidat.

Une nouvelle tentative pour entraver le scrutin

Cette inculpation intervient dans un climat de tension : des observateurs internationaux du Commonwealth et de la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) présents sur place ont été agressés ces derniers jours par des partisans du pouvoir .La délégation sud-africaine s'est déclarée inquiète et a demandé une protection policière.

Ces derniers évènements inquiètent Londres. Jack Straw, le secrétaire au Foreign Office, estime qu'à quelques jours de la présidentielle, cette inculpation ressemble à une nouvelle tentative du régime Mugabe d'entraver le déroulement du scrutin et la possibilité pour le peuple de choisir librement et équitablement son dirigeant.

Lundi, un journal gouvernemental zimbabwéen accusait l'ancienne puissance coloniale de préparer le renversement de Mugabe s'il remporte l'élection. La Grande-Bretagne n'a pas encore réussi à faire suspendre le Zimbabwe du Commonwealth mais cette question sera évoquée lors d'un sommet le week-end prochain en Australie.



par Christine  Muratet

Article publié le 26/02/2002