France: présidentielle 2002
Jacques Chirac affiche sa «<i>crédibilité</i>»
Le 20 mars, sur France 3, Jacques Chirac a insisté sur la «crédibilité» politique et économique de son programme face à une gauche plurielle qui, affirme-t-il, a «éclaté» et qui ne pourra donc soutenir l’action du gouvernement.
Contrairement à Lionel Jospin qui a lui-même présenté son programme le 18 mars, Jacques Chirac avait envoyé, trois jours auparavant, quarante de ses lieutenants, pour dévoiler le sien «Mon engagement pour la France», dans 17 capitales régionales du pays. Le 20 mars, sur France 3, il a décliné, cette fois en personne, ses propositions aux Français et a tenté de se démarquer de Lionel Jospin. «Les deux programmes n’ont rien à voir, a-t-il insisté. Certes, il y a des domaines tels que la politique étrangère ou européenne où les différences sont moins fortes, mais sur tout ce qui touche à la politique intérieure, elles sont considérables».
Durant une demi-heure, le président-candidat s’est surtout attaché à mettre en cause la crédibilité du candidat socialiste. Son programme, a-t-il dit «permet la croissance et la dynamisation de notre économie, alors que le programme du Parti socialiste, c’est comme toujours un programme seulement de redistribution». «Que voyez-vous de commun entre les propos des Verts, des communistes, des chevènementistes, des socialistes ? Rien», a-t-il déclaré. En revanche, «il y a dans l’actuelle opposition, une union et un programme, qui, lui, est crédible parce que tout le monde sait qu’il sera soutenu par l’ensemble de l’opposition dans l’hypothèse où elle deviendrait la majorité», a-t-il affirmé.
Le mea culpa de Lionel Jospin
Sur la lutte contre l’insécurité, cheval de bataille de sa campagne, Jacques Chirac a assuré qu’il n’y a rien à voir entre son projet et ce qui figure dans le programme de son adversaire de Premier ministre. Et de contre-attaquer : «Les socialistes ne feront pas demain ce qu’ils n’ont pas fait aujourd’hui». Il a ainsi égrené des différences de résultats, de diagnostic et s’est appuyé une fois de plus sur les divisions qu’il voit au sein de la majorité plurielle. Interrogé par ailleurs sur ses propositions en matière économique et fiscale, Jacques Chirac a affirmé que son projet permettait une meilleure redistribution que celui du candidat socialiste. Le chef de l’Etat s’est inscrit en faux contre les critiques qui lui ont été adressées sur son plan de baisse de l’impôt sur le revenu. Il a défendu son choix de le baisser d'un tiers en cinq en expliquant que cet impôt «est payé par seize millions de Français». Selon les économistes, ce programme est «équilibré et fiable», a-t-il soutenu.
Surtout soucieux de souligner ses divergences avec Lionel Jospin, le président sortant n’a, en revanche, pas souhaité se laisser entraîner sur le terrain des polémiques. Questionné sur le mea culpa, la veille, sur la même chaîne de télévision, du Premier ministre qui s’était déclaré «désolé» de ses déclarations sur l’âge de son rival gaulliste, il s’est contenté de dire que «les attaques personnelles n’avaient pas leur place dans le débat démocratique». Concernant les difficultés du candidat du Front national à récolter les 500 signatures requises, il a démenti que le RPR exerçait des pressions sur les maires pour les dissuader d’accorder leur soutien à Jean-Marie Le Pen.
D’autre part, il n’a pas caché son agacement concernant la parution prochaine -probablement avant le premier tour de l’élection présidentielle- du livre de Didier Schuller, ancien conseiller général RPR des Hauts-de-Seine. «Un retour, un livre. Ne comptez pas sur moi pour participer à la publicité d’un livre qui paraît comme ça tout d’un coup à la veille d’une élection et dont les droits d’auteur, croyez-moi, n’iront pas aux bonnes œuvres de la République», a-t-il dit. Enfin, il a tenu à rendre hommage à son épouse Bernadette, qui exprime, selon lui, «une sensibilité complémentaire importante».
Durant une demi-heure, le président-candidat s’est surtout attaché à mettre en cause la crédibilité du candidat socialiste. Son programme, a-t-il dit «permet la croissance et la dynamisation de notre économie, alors que le programme du Parti socialiste, c’est comme toujours un programme seulement de redistribution». «Que voyez-vous de commun entre les propos des Verts, des communistes, des chevènementistes, des socialistes ? Rien», a-t-il déclaré. En revanche, «il y a dans l’actuelle opposition, une union et un programme, qui, lui, est crédible parce que tout le monde sait qu’il sera soutenu par l’ensemble de l’opposition dans l’hypothèse où elle deviendrait la majorité», a-t-il affirmé.
Le mea culpa de Lionel Jospin
Sur la lutte contre l’insécurité, cheval de bataille de sa campagne, Jacques Chirac a assuré qu’il n’y a rien à voir entre son projet et ce qui figure dans le programme de son adversaire de Premier ministre. Et de contre-attaquer : «Les socialistes ne feront pas demain ce qu’ils n’ont pas fait aujourd’hui». Il a ainsi égrené des différences de résultats, de diagnostic et s’est appuyé une fois de plus sur les divisions qu’il voit au sein de la majorité plurielle. Interrogé par ailleurs sur ses propositions en matière économique et fiscale, Jacques Chirac a affirmé que son projet permettait une meilleure redistribution que celui du candidat socialiste. Le chef de l’Etat s’est inscrit en faux contre les critiques qui lui ont été adressées sur son plan de baisse de l’impôt sur le revenu. Il a défendu son choix de le baisser d'un tiers en cinq en expliquant que cet impôt «est payé par seize millions de Français». Selon les économistes, ce programme est «équilibré et fiable», a-t-il soutenu.
Surtout soucieux de souligner ses divergences avec Lionel Jospin, le président sortant n’a, en revanche, pas souhaité se laisser entraîner sur le terrain des polémiques. Questionné sur le mea culpa, la veille, sur la même chaîne de télévision, du Premier ministre qui s’était déclaré «désolé» de ses déclarations sur l’âge de son rival gaulliste, il s’est contenté de dire que «les attaques personnelles n’avaient pas leur place dans le débat démocratique». Concernant les difficultés du candidat du Front national à récolter les 500 signatures requises, il a démenti que le RPR exerçait des pressions sur les maires pour les dissuader d’accorder leur soutien à Jean-Marie Le Pen.
D’autre part, il n’a pas caché son agacement concernant la parution prochaine -probablement avant le premier tour de l’élection présidentielle- du livre de Didier Schuller, ancien conseiller général RPR des Hauts-de-Seine. «Un retour, un livre. Ne comptez pas sur moi pour participer à la publicité d’un livre qui paraît comme ça tout d’un coup à la veille d’une élection et dont les droits d’auteur, croyez-moi, n’iront pas aux bonnes œuvres de la République», a-t-il dit. Enfin, il a tenu à rendre hommage à son épouse Bernadette, qui exprime, selon lui, «une sensibilité complémentaire importante».
par Clarisse Vernhes
Article publié le 21/03/2002
