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France: présidentielle 2002

Les petits candidats se rebiffent

Depuis plusieurs jours, certains poids moyens de la campagne présidentielle et une vingtaine de petits candidats se sont élevés contre le déséquilibre du temps d’antenne en faveur, selon eux, de Jacques Chirac et de Lionel Jospin.
Ils ne sont pas contents et le font savoir. Plusieurs candidats à la présidentielle se rebiffent, depuis quelques jours déjà, sur le déséquilibre qui transparaît, dans les médias, sur le traitement de la campagne électorale. Une situation qui, selon eux, favoriserait Jacques Chirac et Lionel Jospin. Les critiques sur la «confiscation du débat démocratique», ont été renforcées par la situation particulière du président de la République et du Premier ministre, qui continuent à bénéficier de la couverture de leurs activités officielles, en marge de la campagne. Et comme si cela ne suffisait pas, cette polémique s’est aussi doublée d’une contestation de certains d’entre eux du système des parrainages, qui risque d’écarter du scrutin des candidats comme Jean-Marie Le Pen, qui représente plusieurs millions d’électeurs.

Pour compenser ces disparités, François Bayrou, candidat UDF a réclamé, il y a quelques jours, la tenue d’un débat réunissant tous les candidats avant le premier tour. Si Lionel Jospin a donné son «accord de principe», Jacques Chirac a, lui, affirmé qu'un tel exercice «ne pourrait conduire qu'à la confusion». Exit donc, le débat.

Manifestation le 24 mars devant le Conseil constitutionnel

Parallèlement, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), mis en cause par plusieurs de ces candidats, a expressément demandé à tous les médias français d’appliquer l’équité pendant la période qu’on appelle pré-campagne, soit entre début janvier et début avril. Pour calmer le jeu, Dominique Baudis, le président de cet organe de surveillance a rappelé qu’à partir du 5 avril, début de la campagne électorale officielle, les candidats bénéficieraient «exactement du même temps de parole», avant d’ajouter : «ce sera l’égalité absolue».

Toutes ces mises au point n’empêcheront cependant pas la manifestation - organisée par certains des prétendants à L’Elysée - prévue le 24 mars, à Paris, devant le Conseil constitutionnel. Une vingtaine d’entre eux ont même créé un collectif pour se faire entendre. Quoiqu’il en soit, la manifestation de dimanche est clairement dirigée contre «la sous-médiatisation des offres politiques, réellement nouvelles et l’abstentionnisme incivique de certains élus qui refusent d’étudier les propositions des candidats et d’accorder leur signature à ceux-ci», explique un communiqué commun.

Outre Blaise Hersant-Lechatreux (Parti blanc), Marc Jutier (écologiste), Eric Taffoureau-Millet (défense des handicapés), Geneviève Pastre (Parti gay-lesbien les «Mauves»), Laurent Pizon (Rmiste), Jean-Jacques Mettling (Mouvement de démocratie réactive), Olivier Lafond (pour une activité minimum d’insertion) et Bahia Idjouadinène (Couleur citoyenne) qui participeront à ce rassemblement, plusieurs autres petits candidats soutiennent cette initiative : Jean-Félix Vallat (défense des pieds-noirs), Yves Pessy (écologiste), Cyndy Lee (Parti du plaisir), Jean-Philippe Allenbach (Parti fédéraliste), Jean-Christophe Parisot (Collectif des démocrates handicapés), Jacques Cheminade (Mouvement solidarité progrès), Jean-Paul Le Guen (apolitique) et Sophie Renault (employée).



par Clarisse  Vernhes

Article publié le 23/03/2002