Proche-Orient
Arafat sous le feu des chars israéliens
L'opération israélienne destinée à «isoler» le président palestinien Yasser Arafat, désormais considéré par Ariel Sharon comme un «ennemi» après l’attentat de Netanya, se poursuivait vendredi à Ramallah. Elle a fait au moins cinq morts, quatre Palestiniens et un Israélien, et de nombreux blessés. Les soldats israéliens ont pris pied à l'intérieur du quartier général du chef palestinien. Ce dernier, qui se dit prêt à mourir «en martyr», appelle à l’aide la communauté internationale.
Nouvel attentat suicide vendredi après-midi, un kamikaze palestinien a actionné une bombe qu'il portait sur lui dans un centre commercial de Jérusalem-ouest, dans le quartier de Kiryat Yovel, faisant trois morts et environ seize blessés, selon des sources policières et hospitalières.
Nouvel attentat suicide vendredi après-midi, un kamikaze palestinien a actionné une bombe qu'il portait sur lui dans un centre commercial de Jérusalem-ouest, dans le quartier de Kiryat Yovel, faisant trois morts et environ seize blessés, selon des sources policières et hospitalières.
Depuis le début de l'après-midi de ce vendredi, les bureaux de Yasser Arafat sont sous le feu des soldats israéliens qui encerclent son QG de Ramallah et ont pris position dans des immeubles adjacents. Yasser Arafat a quitté son bureau habituel pour se réfugier dans une pièce située à un étage inférieur, tandis que sa garde rapprochée riposte aux tirs israéliens. «Yasser Arafat est sain et sauf», a indiqué Nabil Abou Roudeina, conseiller du président palestinien, joint par téléphone à l'intérieur du QG. Israël a annoncé que plus de 70 Palestiniens ont été arrêtés par son armée lors de cette offensive.
C'est en effet à Ramallah que les actions de représailles à l'attentat-suicide de mercredi soir à Netanya se sont concentrées. Auparavant, dans la matinée, des chars israéliens ont tiré des obus sur les bureaux de Yasser Arafat, provoquant un incendie dans l'enceinte où se trouve le président palestinien. Des soldats sont entrés dans le quartier général, sans s'approcher de son bureau, ont indiqué des officiers de la sécurité palestinienne joints par l’AFP à l'intérieur du bâtiment. L'armée israélienne, qui a pratiqué des trous dans le mur d'enceinte du complexe, a pris possession de deux de ses bâtiments, selon les mêmes sources.
Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a affirmé vendredi que les «opérations militaires» lancées notamment contre le QG de Yasser Arafat à Ramallah en Cisjordanie «dureront des semaines au moins», selon la radio publique.
Les violents combats déclenchés vendredi par l'entrée des chars israéliens dans la ville autonome palestinienne, à 15 kilomètres au nord de Jérusalem, ont déjà fait cinq tués et 22 blessés palestiniens. Un officier israélien a été tué et quatre soldats ont été blessés. En milieu de journée, les combats ont baissé d'intensité, laissant la place à des échanges de tirs sporadiques.
«Pas de solution à coups de chars», déclare Hubert Védrine sur RFI
Yasser Arafat a lancé sur la télévision d'Etat égyptienne un appel à la mobilisation internationale contre l'opération militaire israélienne à Ramallah. Il a exhorté «les dirigeants arabes à se mobiliser au niveau international, conjointement avec les dirigeants du monde, pour mettre fin au terrorisme pratiqué par Sharon». Dans cette interview téléphonique, la deuxième de la journée avec un média arabe, après celle accordée à la télévision Al Jazira du Qatar, le président de l’Autorité palestinienne a affirmé que l'opération israélienne était «la réponse» du Premier ministre israélien à l'offre de paix faite jeudi à Israël par le sommet arabe de Beyrouth.
le Liban a appelé, en sa qualité de président en exercice du sommet arabe, l'ONU, les Etats-Unis, la Russie et l'Union européenne à intervenir pour stopper «l'agression israélienne barbare». En réponse, la Russie, co-parrain du processus de paix au Proche-Orient, envisage de «nouvelles démarches» communes avec Washington, l'Union européenne et l'ONU pour enrayer «la dynamique alarmante» de la situation au Proche-Orient. A Paris, le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a déclaré sur RFI que la solution au conflit entre Israël et Palestiniens ne sera pas trouvée «à coups de chars» contre la résidence de Yasser Arafat.
Les Forces nationales et islamiques, une coalition de treize factions palestiniennes dont le Hamas, ont décidé vendredi de «s'unir pour défendre le peuple palestinien dans la bande de Gaza et en Cisjordanie», a déclaré à un haut responsable du mouvement islamiste. De son côté, un autre responsable du Hamas, Abdelaziz Al Rantissi, a affirmé qu'Israël «paiera chèrement» la réoccupation de Ramallah, ajoutant que son mouvement allait «frapper partout en Israël». Le Hamas a revendiqué l'attentat de Netanya, qui a fait 21 morts mercredi, et l'attaque qui a tué quatre colons dans la nuit de jeudi à vendredi dans l'implantation d'Elon Moreh, dans le nord de la Cisjordanie. De son côté, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a menacé, vendredi depuis Damas, de frapper «chaque Israélien» partout dans le monde.
C'est en effet à Ramallah que les actions de représailles à l'attentat-suicide de mercredi soir à Netanya se sont concentrées. Auparavant, dans la matinée, des chars israéliens ont tiré des obus sur les bureaux de Yasser Arafat, provoquant un incendie dans l'enceinte où se trouve le président palestinien. Des soldats sont entrés dans le quartier général, sans s'approcher de son bureau, ont indiqué des officiers de la sécurité palestinienne joints par l’AFP à l'intérieur du bâtiment. L'armée israélienne, qui a pratiqué des trous dans le mur d'enceinte du complexe, a pris possession de deux de ses bâtiments, selon les mêmes sources.
Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a affirmé vendredi que les «opérations militaires» lancées notamment contre le QG de Yasser Arafat à Ramallah en Cisjordanie «dureront des semaines au moins», selon la radio publique.
Les violents combats déclenchés vendredi par l'entrée des chars israéliens dans la ville autonome palestinienne, à 15 kilomètres au nord de Jérusalem, ont déjà fait cinq tués et 22 blessés palestiniens. Un officier israélien a été tué et quatre soldats ont été blessés. En milieu de journée, les combats ont baissé d'intensité, laissant la place à des échanges de tirs sporadiques.
«Pas de solution à coups de chars», déclare Hubert Védrine sur RFI
Yasser Arafat a lancé sur la télévision d'Etat égyptienne un appel à la mobilisation internationale contre l'opération militaire israélienne à Ramallah. Il a exhorté «les dirigeants arabes à se mobiliser au niveau international, conjointement avec les dirigeants du monde, pour mettre fin au terrorisme pratiqué par Sharon». Dans cette interview téléphonique, la deuxième de la journée avec un média arabe, après celle accordée à la télévision Al Jazira du Qatar, le président de l’Autorité palestinienne a affirmé que l'opération israélienne était «la réponse» du Premier ministre israélien à l'offre de paix faite jeudi à Israël par le sommet arabe de Beyrouth.
le Liban a appelé, en sa qualité de président en exercice du sommet arabe, l'ONU, les Etats-Unis, la Russie et l'Union européenne à intervenir pour stopper «l'agression israélienne barbare». En réponse, la Russie, co-parrain du processus de paix au Proche-Orient, envisage de «nouvelles démarches» communes avec Washington, l'Union européenne et l'ONU pour enrayer «la dynamique alarmante» de la situation au Proche-Orient. A Paris, le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a déclaré sur RFI que la solution au conflit entre Israël et Palestiniens ne sera pas trouvée «à coups de chars» contre la résidence de Yasser Arafat.
Les Forces nationales et islamiques, une coalition de treize factions palestiniennes dont le Hamas, ont décidé vendredi de «s'unir pour défendre le peuple palestinien dans la bande de Gaza et en Cisjordanie», a déclaré à un haut responsable du mouvement islamiste. De son côté, un autre responsable du Hamas, Abdelaziz Al Rantissi, a affirmé qu'Israël «paiera chèrement» la réoccupation de Ramallah, ajoutant que son mouvement allait «frapper partout en Israël». Le Hamas a revendiqué l'attentat de Netanya, qui a fait 21 morts mercredi, et l'attaque qui a tué quatre colons dans la nuit de jeudi à vendredi dans l'implantation d'Elon Moreh, dans le nord de la Cisjordanie. De son côté, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a menacé, vendredi depuis Damas, de frapper «chaque Israélien» partout dans le monde.
par Philippe Quillerier-Lesieur (avec AFP)
Article publié le 29/03/2002