Proche-Orient
Ramallah bouclée
Un nouvel attentat suicide en Israël: au moins 15 personnes ont été tuées et 35 blessées dimanche dans un restaurant à Haïfa, dans le nord du pays. Les Brigades Ezzedine Al Qassam, branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, ont revendiqué l'attentat. Il s'agit du quatrième attentat important commis en Israël depuis le début des festivités de la Pessah (Pâque juive). Peu après, un kamikaze a actionné une bombe qu'il portait sur lui dans la colonie juive de Efrat, au sud de la ville de Bethléem (Cisjordanie), se tuant et blessant quatre personnes, dont une grièvement.
Tandis que le président de l’Autorité palestinienne était toujours assiégé, dimanche, dans son quartier général de Ramallah, un responsable de l’armée israélienne a affirmé que le but de l’opération est de «neutraliser» Yasser Arafat.
Tandis que le président de l’Autorité palestinienne était toujours assiégé, dimanche, dans son quartier général de Ramallah, un responsable de l’armée israélienne a affirmé que le but de l’opération est de «neutraliser» Yasser Arafat.
Dimanche soir, l'armée israélienne a déclaré la ville de Ramallah, où se trouve le QG de Yasser Arafat, «zone militaire fermée» et ordonné le départ de tous les journalistes. Peu avant, une quarantaine de pacifistes occidentaux, la plupart français, avaient réussi à pénétrer dans les bureaux du président palestinien, bravant les tirs de semonce israéliens. Ils ont décidé de rester avec lui dans l'immeuble assiégé.
Dans la matinée, le porte-parole de l'armée israélienne avait indiqué à la radio publique avoir reçu pour consigne de «neutraliser» le président Yasser Arafat dans son QG de Ramallah en Cisjordanie, mais sans s'attaquer physiquement à lui. Interrogé sur le sens qu'il donnait au mot «neutraliser», le général Ron Kitrey a répondu qu'il «n'était pas là pour se livrer à des exercices sémantiques (...) Nous sommes conscients du fait que Yasser Arafat pourrait être touché accidentellement, mais les officiers et les soldats qui sont sur place sont parfaitement conscients de ce danger». Le porte-parole a ajouté que «celui qui joue avec le feu peut se brûler».
Le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat a déclaré dans un entretien téléphonique avec la télévision égyptienne que «les Etats-Unis ont donné le feu vert aux Israéliens pour poursuivre leur agression et leur violence contre le président Arafat et le peuple palestinien». Il réagissait aux déclarations du président américain George W. Bush samedi, affirmant comprendre les motifs d'Israël. Le responsable palestinien a dénoncé «ce permis donné à Israël d'être un Etat au-dessus de toutes les lois internationales, au-dessus du Conseil de sécurité et de toutes les conventions». Selon lui, «les Israéliens ont la ferme intention de tuer Arafat et ils se préparent pour le faire. Nous allons entendre l'un de ces jours qu'un soldat israélien a répliqué à des tirs, qu'une balle perdue a atteint le président Arafat ou qu'une grenade a glissé par mégarde, le tuant».
La Jordanie a demandé aux représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU l'envoi immédiat de forces internationales dans les territoires palestiniens occupés. Dans son message pascal, Le pape Jean-paul II a demandé à la communauté internationale «d'agir pour que la paix arrête la tragique spirale des injustices et des meurtres qui ensanglantent la Terre sainte».
Les soldats continuent à fouiller des immeubles
Des combats ont éclaté dimanche matin entre soldats israéliens et gardes du corps d'Arafat dans son quartier général de Ramallah, l'armée israélienne et les responsables palestiniens donnant des versions divergentes de cet affrontement qui s'est terminé à 10h00 locales (07h00 TU). Un peu plus tard, deux explosions se sont produites dans le QG du président palestinien à proximité de l'immeuble qui abrite ses bureaux à Ramallah, a constaté un journaliste de l'AFP.
Auparavant, un porte-parole de l'armée israélienne avait démenti que des troupes aient pris d'assaut le bâtiment de Yasser Arafat, comme l'avaient annoncé plusieurs responsables palestiniens. «Il n'y a aucun soldat dans le bâtiment où se trouve le bureau personnel de Yasser Arafat», a affirmé le porte-parole. Selon lui, «un Palestinien armé est sorti du bâtiment, les soldats israéliens qui se trouvaient à l'extérieur ont ouvert le feu dans sa direction, c'est alors que d'autres Palestiniens qui se trouvaient dans le bâtiment ont tiré à partir des fenêtres vers les soldats qui ont répliqué».
Le ministre palestinien de l'Information Yasser Abed Rabbo avait pour sa part affirmé à la chaîne Al Jazira du Qatar que des militaires israéliens avait envahi le bureau du président Arafat. «Ils sont entrés dans le bureau de Yasser Arafat (...), les accrochages se déroulent dans un espace de quelques mètres», avait affirmé le ministre, qui est à Ramallah mais pas dans le quartier général de l'Autorité avec lequel il maintient un contact. Selon lui, des soldats israéliens ont fait un trou pour pénétrer dans les bureaux du gouverneur palestinien de Ramallah qui sont contigus à ceux de M. Arafat, simplement séparés par un mur et une porte. Par ailleurs, les corps de quatre Palestiniens tués par balles ont été retrouvés dimanche dans un bâtiment qui avait été occupé par l'armée israélienne dans la partie sud de Ramallah, ont indiqué des responsables de sécurité palestiniens.
Trois chars étaient toujours, dimanche matin, en position, l'un d’eux ayant le canon pointé vers le bâtiment où se trouve le bureau du président palestinien. Les autres bâtiments situés dans l'enceinte du QG sont en revanche occupés par des soldats israéliens présents depuis vendredi. Au centre de Ramallah, des tirs sporadiques israéliens de mitrailleuses lourdes et d'armes automatiques se poursuivaient. Les soldats continuaient à fouiller des immeubles à la recherche de Palestiniens et d'armes dans toute la ville. Israël a rappelé quelque 20000 réservistes.
Dans la matinée, le porte-parole de l'armée israélienne avait indiqué à la radio publique avoir reçu pour consigne de «neutraliser» le président Yasser Arafat dans son QG de Ramallah en Cisjordanie, mais sans s'attaquer physiquement à lui. Interrogé sur le sens qu'il donnait au mot «neutraliser», le général Ron Kitrey a répondu qu'il «n'était pas là pour se livrer à des exercices sémantiques (...) Nous sommes conscients du fait que Yasser Arafat pourrait être touché accidentellement, mais les officiers et les soldats qui sont sur place sont parfaitement conscients de ce danger». Le porte-parole a ajouté que «celui qui joue avec le feu peut se brûler».
Le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat a déclaré dans un entretien téléphonique avec la télévision égyptienne que «les Etats-Unis ont donné le feu vert aux Israéliens pour poursuivre leur agression et leur violence contre le président Arafat et le peuple palestinien». Il réagissait aux déclarations du président américain George W. Bush samedi, affirmant comprendre les motifs d'Israël. Le responsable palestinien a dénoncé «ce permis donné à Israël d'être un Etat au-dessus de toutes les lois internationales, au-dessus du Conseil de sécurité et de toutes les conventions». Selon lui, «les Israéliens ont la ferme intention de tuer Arafat et ils se préparent pour le faire. Nous allons entendre l'un de ces jours qu'un soldat israélien a répliqué à des tirs, qu'une balle perdue a atteint le président Arafat ou qu'une grenade a glissé par mégarde, le tuant».
La Jordanie a demandé aux représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU l'envoi immédiat de forces internationales dans les territoires palestiniens occupés. Dans son message pascal, Le pape Jean-paul II a demandé à la communauté internationale «d'agir pour que la paix arrête la tragique spirale des injustices et des meurtres qui ensanglantent la Terre sainte».
Les soldats continuent à fouiller des immeubles
Des combats ont éclaté dimanche matin entre soldats israéliens et gardes du corps d'Arafat dans son quartier général de Ramallah, l'armée israélienne et les responsables palestiniens donnant des versions divergentes de cet affrontement qui s'est terminé à 10h00 locales (07h00 TU). Un peu plus tard, deux explosions se sont produites dans le QG du président palestinien à proximité de l'immeuble qui abrite ses bureaux à Ramallah, a constaté un journaliste de l'AFP.
Auparavant, un porte-parole de l'armée israélienne avait démenti que des troupes aient pris d'assaut le bâtiment de Yasser Arafat, comme l'avaient annoncé plusieurs responsables palestiniens. «Il n'y a aucun soldat dans le bâtiment où se trouve le bureau personnel de Yasser Arafat», a affirmé le porte-parole. Selon lui, «un Palestinien armé est sorti du bâtiment, les soldats israéliens qui se trouvaient à l'extérieur ont ouvert le feu dans sa direction, c'est alors que d'autres Palestiniens qui se trouvaient dans le bâtiment ont tiré à partir des fenêtres vers les soldats qui ont répliqué».
Le ministre palestinien de l'Information Yasser Abed Rabbo avait pour sa part affirmé à la chaîne Al Jazira du Qatar que des militaires israéliens avait envahi le bureau du président Arafat. «Ils sont entrés dans le bureau de Yasser Arafat (...), les accrochages se déroulent dans un espace de quelques mètres», avait affirmé le ministre, qui est à Ramallah mais pas dans le quartier général de l'Autorité avec lequel il maintient un contact. Selon lui, des soldats israéliens ont fait un trou pour pénétrer dans les bureaux du gouverneur palestinien de Ramallah qui sont contigus à ceux de M. Arafat, simplement séparés par un mur et une porte. Par ailleurs, les corps de quatre Palestiniens tués par balles ont été retrouvés dimanche dans un bâtiment qui avait été occupé par l'armée israélienne dans la partie sud de Ramallah, ont indiqué des responsables de sécurité palestiniens.
Trois chars étaient toujours, dimanche matin, en position, l'un d’eux ayant le canon pointé vers le bâtiment où se trouve le bureau du président palestinien. Les autres bâtiments situés dans l'enceinte du QG sont en revanche occupés par des soldats israéliens présents depuis vendredi. Au centre de Ramallah, des tirs sporadiques israéliens de mitrailleuses lourdes et d'armes automatiques se poursuivaient. Les soldats continuaient à fouiller des immeubles à la recherche de Palestiniens et d'armes dans toute la ville. Israël a rappelé quelque 20000 réservistes.
par Philippe Quillerier-Lesieur (avec AFP)
Article publié le 31/03/2002