Afghanistan
L’aide internationale afflue à Nahrin
La terre a continué à trembler mercredi 27 mars à Nahrin, dans le nord de l'Afghanistan, où l'aide et les sauveteurs viennent secourir des dizaines de milliers de sinistrés. Le bilan de la série de séismes est d’environ 2000 morts, certaines sources évoquant le chiffre de 3000.
La communauté internationale se mobilise en faveur des victimes des tremblements de terre qui ont touché, depuis lundi, le nord-est de l’Afghanistan. Mercredi matin, une nouvelle secousse d’une magnitude de 5,8 degrés sur l’échelle de Richter était enregistrée dans cette zone. Pour secourir les quelque 20.000 sinistrés de la région de Nahrin, l’Allemagne accorde une aide de 100.000 euros, la République tchèque envoie 80.000 euros de nourriture, la France fait don d’équipements chirurgicaux, le Japon débloque 400.000 dollars, la Russie envoie 21 tonnes d’aide humanitaire, les États-Unis et l’Iran sont prêts à porter assistance.
Se félicitant de l’afflux des offres d'assistance des gouvernements étrangers, le chef du gouvernement intérimaire Hamid Karzaï, arrivé de Kaboul par hélicoptère, a lancé un nouvel appel à la solidarité internationale. «Nous envoyons de la nourriture, des couvertures et des médicaments. J'appelle la communauté internationale à envoyer davantage d'aide dans cette région et dans les autres villages détruits». L'aide d'urgence, médicaments, eau, matelas, couvertures, arrive dans la zone sinistrée à bord d'hélicoptères de l'ONU ou de convois routiers.
Les secours tentent de s'organiser à partir d’un PC installé dans le centre de Nahrin, cette ville agricole de 20000 habitants située au pied du massif montagneux de l'Hindu Kush, à environ 200 kilomètres au nord de Kaboul. Elle est aujourd’hui dévastée. Une trentaine de villages auraient également souffert, certains encore inaccessibles en raison des difficultés du terrain et des mines qui parsèment le sol, vestiges des dernières années de conflit.
«La situation est épouvantable»
Déjà frappés par la guerre et la sécheresse, des milliers d'habitants de la région se sont retrouvés piégés lundi soir, lorsqu'un séisme a jeté à terre leurs maisons de pisé. Sans eau potable, campant dans les ruines, les rescapés ont commencé à enterrer leurs morts par centaines, terrorisés par les répliques qui n'en finissent pas de faire trembler le sol.
Le bilan, toujours provisoire, établi par le gouvernement, fait état de 1800 morts, 4000 blessés et 20.000 sans-abris. Un responsable du ministère de l'Intérieur, qui a visité le secteur, estimait que le nombre de morts pourrait atteindre 3000. Selon Farhana Faruqi, coordinatrice régionale de l'ONU, 760 corps avaient déjà été enterrés mercredi matin à Nahrin. Mais plusieurs villages restaient inaccessibles, et ce chiffre pourrait s'alourdir de manière significative. Un responsable du ministère de l'Intérieur, décrivant une «situation épouvantable», a déclaré qu’«il y avait 21.000 maisons dans le district de Nahrin. Mais 99% sont détruites, il y a tant de victimes».
Concernant les secours, Farhana Faruqi a souligné les difficultés de l'opération, qui se déroule en terrain miné dans une région où se sont affrontés talibans et forces de l’Alliance du nord. «C'est une opération très complexe. Plusieurs secteurs sont inaccessibles car ils sont lourdement minés». La Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf), qui participe aux secours, a notamment envoyé une équipe norvégienne de déminage. Selon le centre de sismologie de Peshawar, au Pakistan, il faut s’attendre à d’autres secousses dans les jours à venir, mais d’une intensité moindre que les premières.
Se félicitant de l’afflux des offres d'assistance des gouvernements étrangers, le chef du gouvernement intérimaire Hamid Karzaï, arrivé de Kaboul par hélicoptère, a lancé un nouvel appel à la solidarité internationale. «Nous envoyons de la nourriture, des couvertures et des médicaments. J'appelle la communauté internationale à envoyer davantage d'aide dans cette région et dans les autres villages détruits». L'aide d'urgence, médicaments, eau, matelas, couvertures, arrive dans la zone sinistrée à bord d'hélicoptères de l'ONU ou de convois routiers.
Les secours tentent de s'organiser à partir d’un PC installé dans le centre de Nahrin, cette ville agricole de 20000 habitants située au pied du massif montagneux de l'Hindu Kush, à environ 200 kilomètres au nord de Kaboul. Elle est aujourd’hui dévastée. Une trentaine de villages auraient également souffert, certains encore inaccessibles en raison des difficultés du terrain et des mines qui parsèment le sol, vestiges des dernières années de conflit.
«La situation est épouvantable»
Déjà frappés par la guerre et la sécheresse, des milliers d'habitants de la région se sont retrouvés piégés lundi soir, lorsqu'un séisme a jeté à terre leurs maisons de pisé. Sans eau potable, campant dans les ruines, les rescapés ont commencé à enterrer leurs morts par centaines, terrorisés par les répliques qui n'en finissent pas de faire trembler le sol.
Le bilan, toujours provisoire, établi par le gouvernement, fait état de 1800 morts, 4000 blessés et 20.000 sans-abris. Un responsable du ministère de l'Intérieur, qui a visité le secteur, estimait que le nombre de morts pourrait atteindre 3000. Selon Farhana Faruqi, coordinatrice régionale de l'ONU, 760 corps avaient déjà été enterrés mercredi matin à Nahrin. Mais plusieurs villages restaient inaccessibles, et ce chiffre pourrait s'alourdir de manière significative. Un responsable du ministère de l'Intérieur, décrivant une «situation épouvantable», a déclaré qu’«il y avait 21.000 maisons dans le district de Nahrin. Mais 99% sont détruites, il y a tant de victimes».
Concernant les secours, Farhana Faruqi a souligné les difficultés de l'opération, qui se déroule en terrain miné dans une région où se sont affrontés talibans et forces de l’Alliance du nord. «C'est une opération très complexe. Plusieurs secteurs sont inaccessibles car ils sont lourdement minés». La Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf), qui participe aux secours, a notamment envoyé une équipe norvégienne de déminage. Selon le centre de sismologie de Peshawar, au Pakistan, il faut s’attendre à d’autres secousses dans les jours à venir, mais d’une intensité moindre que les premières.
par Philippe Quillerier-Lesieur (avec AFP)
Article publié le 27/03/2002