Proche-Orient
La colère arabe contre les États-Unis
L’offensive israélienne contre le quartier général de Yasser Arafat à Ramallah a été ressentie comme une humiliation et une agression par l’ensemble du monde arabe, où de nombreuses manifestations ont eu lieu samedi. Dimanche, une nouvelle manifestation rassemblant 50 000 personnes au Caire a appelé au jihad (guerre sainte) contre Israël et au renvoi des ambassadeurs israélien et américain en Égypte.
De notre correspondant au Caire
La colère populaire gronde du Golfe à l’Atlantique. Une colère qui devient de plus en plus anti-américaine et qui s’exprime chez les alliés de Washington de manière plus virulente que chez les ennemis des Etats-Unis. En effet, les manifestations anti-israéliennes et anti-américaines, se sont multipliées aux quatre coins du monde arabe.
Les plus importantes ont eu lieu en Egypte, pourtant premier pays à signer la paix avec Israël il y a 23 ans. Dès samedi, d’Alexandrie à Assiout en passant par Le Caire, des dizaines de milliers d’étudiants (15000 selon la police, 45000 selon des témoins) des universités, mais aussi des écoles, ont condamné «l’agression israélienne barbare» et réclamé que «les armées arabes volent au secours du peuple palestinien». Des accrochages ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les manifestants aux abords de l’université du Caire. La police a usé de grenades lacrymogènes pour empêcher les étudiants de sortir du campus. Des renforts ont été envoyés dimanche 31 mars en prévision de nouvelles tentatives de sorties que les forces de l’ordre ne peuvent tolérer du fait de la présence, à quelques centaines de mètres, de l’ambassade d’Israël.
Israël a libéré «les forces du mal»
Des manifestations spontanées ont aussi eu lieu, événement rarissime, dans les pays du Golfe où l’on a brûlé des drapeaux américains. Inutile de préciser que des manifestations ont été organisées à Bagdad et à Tripoli, les deux ennemis jurés des Etats-Unis et d’Israël.
Cette colère populaire, une fois n’est pas coutume, a été entendue par les dirigeants des pays modérés. C’est ainsi qu’au Caire la situation dans les territoires palestiniens a empoisonné les relations entre Le Caire et Washington. En effet, on n’avait pas vu depuis des années, un ministre égyptien des affaires étrangères critiquer ouvertement la position américaine. «Israël a besoin de quelqu’un pour lui dire: ça suffit, ça suffit. Je ne peux donc pas imaginer les Américains rester silencieux devant ces actions israéliennes», a déclaré Ahmad Maher sur la télévision étatique égyptienne.
Un coup de colère d’autant plus révélateur de la gravité de la situation que l’Egypte prend un risque en critiquant Washington. Washington qui accorde au Caire deux milliards de dollars d’aide annuelle sans compter les fonds exceptionnels. Une colère qui, a expliqué Ahmad Maher, est due à «l’agression criminelle inacceptable» d’Israël. Israël qui, selon lui, a libéré «les forces du mal».
La colère populaire gronde du Golfe à l’Atlantique. Une colère qui devient de plus en plus anti-américaine et qui s’exprime chez les alliés de Washington de manière plus virulente que chez les ennemis des Etats-Unis. En effet, les manifestations anti-israéliennes et anti-américaines, se sont multipliées aux quatre coins du monde arabe.
Les plus importantes ont eu lieu en Egypte, pourtant premier pays à signer la paix avec Israël il y a 23 ans. Dès samedi, d’Alexandrie à Assiout en passant par Le Caire, des dizaines de milliers d’étudiants (15000 selon la police, 45000 selon des témoins) des universités, mais aussi des écoles, ont condamné «l’agression israélienne barbare» et réclamé que «les armées arabes volent au secours du peuple palestinien». Des accrochages ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les manifestants aux abords de l’université du Caire. La police a usé de grenades lacrymogènes pour empêcher les étudiants de sortir du campus. Des renforts ont été envoyés dimanche 31 mars en prévision de nouvelles tentatives de sorties que les forces de l’ordre ne peuvent tolérer du fait de la présence, à quelques centaines de mètres, de l’ambassade d’Israël.
Israël a libéré «les forces du mal»
Des manifestations spontanées ont aussi eu lieu, événement rarissime, dans les pays du Golfe où l’on a brûlé des drapeaux américains. Inutile de préciser que des manifestations ont été organisées à Bagdad et à Tripoli, les deux ennemis jurés des Etats-Unis et d’Israël.
Cette colère populaire, une fois n’est pas coutume, a été entendue par les dirigeants des pays modérés. C’est ainsi qu’au Caire la situation dans les territoires palestiniens a empoisonné les relations entre Le Caire et Washington. En effet, on n’avait pas vu depuis des années, un ministre égyptien des affaires étrangères critiquer ouvertement la position américaine. «Israël a besoin de quelqu’un pour lui dire: ça suffit, ça suffit. Je ne peux donc pas imaginer les Américains rester silencieux devant ces actions israéliennes», a déclaré Ahmad Maher sur la télévision étatique égyptienne.
Un coup de colère d’autant plus révélateur de la gravité de la situation que l’Egypte prend un risque en critiquant Washington. Washington qui accorde au Caire deux milliards de dollars d’aide annuelle sans compter les fonds exceptionnels. Une colère qui, a expliqué Ahmad Maher, est due à «l’agression criminelle inacceptable» d’Israël. Israël qui, selon lui, a libéré «les forces du mal».
par Alexandre Buccianti
Article publié le 01/04/2002