Proche-Orient
Les combats s’intensifient, le bilan s’alourdit
Malgré la pression internationale, Israël poursuit la réoccupation des villes palestiniennes et envisage l’expulsion de Yasser Arafat.
Yasser Arafat a rejeté la proposition d’Ariel Sharon de le laisser partir, seul et sans espoir des retour. Saëb Erekat, le principal négociateur palestinien, a indiqué que le président palestinien avait fait savoir qu’il était prêt à mourir en martyr plutôt que de se rendre, d’autant que cette offre ne concerne qu’Arafat, et non ses principaux collaborateurs retranchés depuis cinq jours à ses côtés dans ce qui reste de la Mouqata’a, le complexe présidentiel assiégé et occupé par l’armée israélienne au centre de Ramallah.
Selon Israël, plusieurs commanditaires des attentats-suicides anti-israéliens se trouveraient parmi eux. Ce mardi, le Washington Post et Haaretz, citant des sources militaires israéliennes, indiquent que les autorités de l’État hébreu ont décidé de mettre fin à l’immunité dont bénéficiaient précédemment les plus hauts responsables de l’Autorité palestinienne.
En d’autres termes, les militaires ne s’interdisent plus de prendre pour cible les responsables des services de sécurité palestinien, dont certains participaient voici encore quelques jours à des réunions conjointes avec leurs homologues israéliens sous le patronage de l’émissaire américain, le général Zinni. En janvier dernier, le ministre israélien de la Défense, Benyamin Ben Eliezer, avait cité le nom de plusieurs d’entre eux comme étant des successeurs possibles d’Arafat, avec lesquels il serait possible de parvenir à un accord.
Des églises sous le feu à Bethléem
Mais ce mercredi, les hélicoptères d’assaut et les chars israéliens tiraient obus et roquettes, ainsi qu’à la mitrailleuse, contre l’immeuble de la sécurité préventive que dirige le colonel Jibril Rajoub, dans le quartier de Beitounia, un faubourg de Ramallah, dans lequel se trouveraient plusieurs centaines de policiers palestiniens, ainsi que des civils qui y auraient trouvé refuge, persuadés d’être davantage à l’abri dans ces locaux qu’à leur propre domicile. L’armée israélienne affirme que des terroristes se cachent parmi les agents de la sécurité préventive et a sommé ces derniers de se rendre. Le colonel Rajoub, qui ne se trouve pas dans l’immeuble et se cache ailleurs, a démenti par téléphone ces affirmations. En fin d'après-midi, 300 hommes se sont rendus à l'armée israélienne, aux termes d'un cessez-le-feu conclu par l'intermédiaire des Américains.
Tandis que se poursuit la réoccupation des villes palestiniennes autonomes (Tulakerm, Bethéem, Hébron, Naplouse, Qalquiliya), le bilan ne cesse de s’alourdir. A Ramallah, la morgue étant saturée, les cadavres sont désormais enterrés dans le jardin de l’hôpital. Une femme a été tuée par des tirs israéliens alors qu’elle quittait l’hôpital, selon des sources hospitalières. Les victimes ne sont pas toutes palestiniennes. A Bethléem, les soldats israéliens ont tiré sur plusieurs églises, selon le secrétaire du patriarche latin de Jérusalem. l'Eglise catholique a en revanche démenti l'information selon laquelle un prêtre catholique aurait été tué lors de ces tirs.
Selon Israël, plusieurs commanditaires des attentats-suicides anti-israéliens se trouveraient parmi eux. Ce mardi, le Washington Post et Haaretz, citant des sources militaires israéliennes, indiquent que les autorités de l’État hébreu ont décidé de mettre fin à l’immunité dont bénéficiaient précédemment les plus hauts responsables de l’Autorité palestinienne.
En d’autres termes, les militaires ne s’interdisent plus de prendre pour cible les responsables des services de sécurité palestinien, dont certains participaient voici encore quelques jours à des réunions conjointes avec leurs homologues israéliens sous le patronage de l’émissaire américain, le général Zinni. En janvier dernier, le ministre israélien de la Défense, Benyamin Ben Eliezer, avait cité le nom de plusieurs d’entre eux comme étant des successeurs possibles d’Arafat, avec lesquels il serait possible de parvenir à un accord.
Des églises sous le feu à Bethléem
Mais ce mercredi, les hélicoptères d’assaut et les chars israéliens tiraient obus et roquettes, ainsi qu’à la mitrailleuse, contre l’immeuble de la sécurité préventive que dirige le colonel Jibril Rajoub, dans le quartier de Beitounia, un faubourg de Ramallah, dans lequel se trouveraient plusieurs centaines de policiers palestiniens, ainsi que des civils qui y auraient trouvé refuge, persuadés d’être davantage à l’abri dans ces locaux qu’à leur propre domicile. L’armée israélienne affirme que des terroristes se cachent parmi les agents de la sécurité préventive et a sommé ces derniers de se rendre. Le colonel Rajoub, qui ne se trouve pas dans l’immeuble et se cache ailleurs, a démenti par téléphone ces affirmations. En fin d'après-midi, 300 hommes se sont rendus à l'armée israélienne, aux termes d'un cessez-le-feu conclu par l'intermédiaire des Américains.
Tandis que se poursuit la réoccupation des villes palestiniennes autonomes (Tulakerm, Bethéem, Hébron, Naplouse, Qalquiliya), le bilan ne cesse de s’alourdir. A Ramallah, la morgue étant saturée, les cadavres sont désormais enterrés dans le jardin de l’hôpital. Une femme a été tuée par des tirs israéliens alors qu’elle quittait l’hôpital, selon des sources hospitalières. Les victimes ne sont pas toutes palestiniennes. A Bethléem, les soldats israéliens ont tiré sur plusieurs églises, selon le secrétaire du patriarche latin de Jérusalem. l'Eglise catholique a en revanche démenti l'information selon laquelle un prêtre catholique aurait été tué lors de ces tirs.
Article publié le 02/04/2002