France: présidentielle 2002
Chirac fédère la droite
Jacques Chirac qui affrontera Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, paraît assuré de sa réélection au soir du 5 mai, mais il va cependant devoir trouver les moyens d’emmener son camp à la victoire aux législatives de juin prochain. Les consultations tous azimuts ont commencé le lendemain du premier tour et la création d’un parti d’union pour la majorité présidentielle verrait même le jour.
A droite, l’heure est à la mobilisation et au rassemblement. Dès le lendemain d’un premier tour au goût amer qui, contre toute attente a vu la qualification de Jean-Marie Le Pen et l’élimination de Lionel Jospin, Jacques Chirac a abondamment consulté ses partisans et ses concurrents de droite. Ainsi la journée du 22 avril a été consacrée au travail et à l’analyse du message adressé dimanche dernier par les électeurs. En fin de matinée, Jacques Chirac a présidé, au Tapis rouge, son QG de campagne parisien, une réunion du comité d’orientations qui regroupe les poids lourds de la droite chiraquienne, d’Alain Juppé à Michèle Alliot-Marie, de François Fillon à Jean-Pierre Raffarin, de Nicolas Sarkozy à Philippe Douste-Blazy.
Il a ensuite reçu successivement le président et candidat de l’UDF, François Bayrou, arrivé en quatrième position avec 6,84% des suffrages, celui de Démocratie libérale, Alain Madelin (3,91%), qui lui ont tenu des langages contradictoires et qui ont défendu des stratégies opposées. Pour faire face à une situation d’urgence, François Bayrou a plaidé pour des «schémas politiques nouveaux» rassemblant «les hommes de bonne volonté» au-delà des clivages traditionnels droite-gauche. Exprimant son credo libéral, Alain Madelin a pour sa part souligné «plus que jamais, la nécessité de faire du neuf, de sortir l’opposition de cet enfermement au centre qui nourrit les extrêmes».
Création d’un parti d’union pour la majorité présidentielle
En fin d’après-midi, le président sortant a réuni les parlementaires RPR-UDF-DL. Avec un mot d’ordre, le «rassemblement» pour éviter une nouvelle cohabitation et lui donner les moyens de présider pendant les cinq ans à venir une France éclatée. Ce thème du «rassemblement» et de la «mobilisation» devrait également être au cœur du discours de Rennes, ce mardi soir, et plus largement, de la campagne de l’entre-deux tours où le candidat du RPR devra tout à la fois réunir sous sa bannière la droite parlementaire, et ne pas braquer des électeurs de gauche en plein désarroi. Durant cette réunion, Jacques Chirac a tenu à rassurer les partisans de François Bayrou et ceux d’Alain Madelin en plaidant pour «l’union de toutes nos forces» et «un rassemblement pour l’action autour du projet que je leur ai proposé» mais il n’a pas employé les mots de «parti unique». Si la donne actuelle ne permet pas au président de l’UDF et à celui de DL de peser pour la présidentielle, tous deux savent que Jacques Chirac aura besoin d’eux pour gagner les législatives et éviter une nouvelle cohabitation.
Alors que François Bayrou et Alain Madelin se sont accordés pour résister à la tentative d’unification de la droite, le président et candidat de l’UDF s’est toutefois prononcé, le 23 avril à l’issue d’un bureau politique de son mouvement, qu’il fallait présenter le plus grand nombre possible de «candidatures uniques» à droite aux élections législatives de juin prochain. «Le risque de triangulaires et la volonté de la gauche imposent des candidatures uniques dans le plus grand nombre de circonscriptions et si possible dans toutes», a-t-il affirmé. Un peu plus tard dans la journée, Philippe Douste-Blazy, président du groupe UDF de l’Assemblée nationale, annonçait la création «d’un grand parti de droite et de centre droit» et qui devrait s’appeler «Union pour la majorité présidentielle».
Il a ensuite reçu successivement le président et candidat de l’UDF, François Bayrou, arrivé en quatrième position avec 6,84% des suffrages, celui de Démocratie libérale, Alain Madelin (3,91%), qui lui ont tenu des langages contradictoires et qui ont défendu des stratégies opposées. Pour faire face à une situation d’urgence, François Bayrou a plaidé pour des «schémas politiques nouveaux» rassemblant «les hommes de bonne volonté» au-delà des clivages traditionnels droite-gauche. Exprimant son credo libéral, Alain Madelin a pour sa part souligné «plus que jamais, la nécessité de faire du neuf, de sortir l’opposition de cet enfermement au centre qui nourrit les extrêmes».
Création d’un parti d’union pour la majorité présidentielle
En fin d’après-midi, le président sortant a réuni les parlementaires RPR-UDF-DL. Avec un mot d’ordre, le «rassemblement» pour éviter une nouvelle cohabitation et lui donner les moyens de présider pendant les cinq ans à venir une France éclatée. Ce thème du «rassemblement» et de la «mobilisation» devrait également être au cœur du discours de Rennes, ce mardi soir, et plus largement, de la campagne de l’entre-deux tours où le candidat du RPR devra tout à la fois réunir sous sa bannière la droite parlementaire, et ne pas braquer des électeurs de gauche en plein désarroi. Durant cette réunion, Jacques Chirac a tenu à rassurer les partisans de François Bayrou et ceux d’Alain Madelin en plaidant pour «l’union de toutes nos forces» et «un rassemblement pour l’action autour du projet que je leur ai proposé» mais il n’a pas employé les mots de «parti unique». Si la donne actuelle ne permet pas au président de l’UDF et à celui de DL de peser pour la présidentielle, tous deux savent que Jacques Chirac aura besoin d’eux pour gagner les législatives et éviter une nouvelle cohabitation.
Alors que François Bayrou et Alain Madelin se sont accordés pour résister à la tentative d’unification de la droite, le président et candidat de l’UDF s’est toutefois prononcé, le 23 avril à l’issue d’un bureau politique de son mouvement, qu’il fallait présenter le plus grand nombre possible de «candidatures uniques» à droite aux élections législatives de juin prochain. «Le risque de triangulaires et la volonté de la gauche imposent des candidatures uniques dans le plus grand nombre de circonscriptions et si possible dans toutes», a-t-il affirmé. Un peu plus tard dans la journée, Philippe Douste-Blazy, président du groupe UDF de l’Assemblée nationale, annonçait la création «d’un grand parti de droite et de centre droit» et qui devrait s’appeler «Union pour la majorité présidentielle».
par Clarisse Vernhes
Article publié le 23/04/2002