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Cellule de crise : mode d’emploi

Catastrophe naturelle, attentat ou coup d’état, le Quai d’Orsay réagit immédiatement en mettant en place des cellules de crise. Il s’agit d’une part d’être efficace en prenant des décisions rapides et d’autre part d’informer les familles des personnes en difficulté.
En cas de crise grave susceptible de toucher des ressortissants français vivant ou en déplacement à l’étranger, le Quai d’Orsay met en place deux types de structure. La première, qui se réunit très vite sous l’autorité du directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères, est une cellule de crise décisionnelle. Elle regroupe les représentants des différents ministères concernés. En cas d’attentat par exemple la Défense, l’état-major, les services de renseignements ou le ministère de l’Intérieur peuvent être ainsi immédiatement mobilisés. S’il s’agit d’une catastrophe naturelle, des représentants de la Santé, de l’Equipement pourront également intervenir. Cette structure s’est par ailleurs renforcée pendant la cohabitation avec la présence systématique de représentants de l’Elysée et de Matignon car, selon François Rivasseau, le porte-parole du quai d’Orsay, il s’agit de «gérer vite et au mieux une situation de crise». «Les décisions doivent être prises très rapidement pour être efficaces», souligne-t-il.

Un deuxième type de cellule, plus tournée vers les Français en difficulté, est d’autre part mis en place en fonction de la gravité de la situation. «Notre thermomètre, explique François Rivasseau, c’est le nombre d’appel enregistré au standard du ministère». Si la demande d’information est forte, la cellule de crise est rapidement opérationnelle et un numéro vert est immédiatement communiqué aux personnes intéressées. Cette cellule, gérée par la Direction des Français à l’étranger (DFAE), réunit sur la base du volontariat des diplomates chargés d’informer aux mieux les proches des personnes en difficultés. Ces diplomates sont en contact permanent avec non seulement les représentations françaises à l’étranger ou les missions les plus proches de la catastrophe, mais également avec la coordination des secours dépêchés sur place.

La Direction des Français à l’étranger n’a pas mis en place de cellule de crise suite à l’attentat de Karachi qui a fait quatorze morts dont onze Français. Selon François Rivasseau, une telle structure n’était pas «nécessaire». Les victimes étaient parfaitement identifiées et leurs proches ont rapidement été informés.



Article publié le 09/05/2002