Proche-Orient
Arafat se déplace mais déçoit les Palestiniens
Yasser Arafat a retrouvé sa liberté de mouvement au cours d'une tournée en hélicoptère en Cisjordanie qui l'a conduit a Bethléem, Naplouse et Jénine. Mais dans cette localité, le président palestinien ne s’est pas aventuré dans le camp de réfugiés théâtre de violents combats ces dernières semaines.
De notre envoyé spécial à Ramallah
Pour sa première sortie en dehors de Ramallah, Yasser Arafat a choisi de se rendre à Bethléem. Le président palestinien s’est envolé de son QG de Ramallah à bord d’un hélicoptère mis à sa disposition par la Jordanie. Les trois appareils présidentiels ont en effet été détruits en décembre dernier par l’armée israélienne. Accueilli par les dignitaires religieux et les notables locaux, le leader palestinien a déambulé dans l’enceinte de la basilique de la Nativité, passant tour à tour dans les quartiers orthodoxe, franciscain et arménien du lieu saint. Pendant près de 40 jours de siège par l’armée israélienne, ce berceau de la chrétienté a vécu les heures noires de son histoire, qui se sont finalement achevées par l’expulsion de 26 activistes vers Gaza et 13 vers Chypre, prélude à leur dispersion en Europe.
Portant une vareuse vert olive et coiffé de son éternel keffieh, Yasser Arafat s’est recueilli devant la grotte où une étoile marque le lieu de naissance de Jésus, selon la tradition chrétienne. «Cet endroit sera pour toujours et à jamais dans nos coeurs, nos esprits et nos croyances», a dit le président palestinien. Tandis que les cloches ont carillonné à toute volée, une maigre foule l’ attendait sur la place de la mangeoire. A l’évidence, le chef palestinien n’a pas fait recette. Mais une autre déconvenue l’attendait à Jénine, deuxième étape de son périple aérien.
Le blocus de l’armée israélienne se poursuit
Yasser Arafat a finalement décidé de ne pas se rendre dans le camp de réfugiés de la ville, en partie détruit lors lors de combats les plus violents de l’opération «Rempart». Officiellement, des responsables palestiniens ont fait savoir que cette annulation était liée a des raisons de sécurité. Azzam Al-Ahmed, le ministre des Travaux Publics, a affirmé que «les forces de sécurité locales avaient été techniquement incapables d’assurer la venue de Yasser Arafat.» Résultat : à défaut de prononcer un discours, le leader palestinien s’est contenté d’arpenter les rues de Jénine, craignant sans doute des mouvements d’humeur de la population du camp. Certains réfugiés lui reprochent de ne pas en avoir fait assez pour les protéger lors du siège du camp.
Yasser Arafat a terminé sa tournée à Naplouse par une visite dans la vieille ville, elle aussi très endommagée par les combats extrêmement durs qui s’y sont déroulés. Une journée qui consacre donc la fin de la mise en quarantaine décidée par Ariel Sharon. Yasser Arafat a retrouvé sa liberté de mouvement. Mais les villes de Cisjordanie restent toujours soumises au blocus de l’armée israélienne, toujours positionnée à leurs périphéries. Et pour les Palestiniens, le moindre déplacement reste problématique et cauchemardesque. De nombreux villages autour de Ramallah par exemple sont ainsi toujours coupés du monde par des barrages militaires israéliens. Entre Jérusalem et Ramallah, les check-points de Ram et de Kalandia ressemblent à des entonnoirs humains, ou les Palestiniens passent au compte-goutte.
Pour sa première sortie en dehors de Ramallah, Yasser Arafat a choisi de se rendre à Bethléem. Le président palestinien s’est envolé de son QG de Ramallah à bord d’un hélicoptère mis à sa disposition par la Jordanie. Les trois appareils présidentiels ont en effet été détruits en décembre dernier par l’armée israélienne. Accueilli par les dignitaires religieux et les notables locaux, le leader palestinien a déambulé dans l’enceinte de la basilique de la Nativité, passant tour à tour dans les quartiers orthodoxe, franciscain et arménien du lieu saint. Pendant près de 40 jours de siège par l’armée israélienne, ce berceau de la chrétienté a vécu les heures noires de son histoire, qui se sont finalement achevées par l’expulsion de 26 activistes vers Gaza et 13 vers Chypre, prélude à leur dispersion en Europe.
Portant une vareuse vert olive et coiffé de son éternel keffieh, Yasser Arafat s’est recueilli devant la grotte où une étoile marque le lieu de naissance de Jésus, selon la tradition chrétienne. «Cet endroit sera pour toujours et à jamais dans nos coeurs, nos esprits et nos croyances», a dit le président palestinien. Tandis que les cloches ont carillonné à toute volée, une maigre foule l’ attendait sur la place de la mangeoire. A l’évidence, le chef palestinien n’a pas fait recette. Mais une autre déconvenue l’attendait à Jénine, deuxième étape de son périple aérien.
Le blocus de l’armée israélienne se poursuit
Yasser Arafat a finalement décidé de ne pas se rendre dans le camp de réfugiés de la ville, en partie détruit lors lors de combats les plus violents de l’opération «Rempart». Officiellement, des responsables palestiniens ont fait savoir que cette annulation était liée a des raisons de sécurité. Azzam Al-Ahmed, le ministre des Travaux Publics, a affirmé que «les forces de sécurité locales avaient été techniquement incapables d’assurer la venue de Yasser Arafat.» Résultat : à défaut de prononcer un discours, le leader palestinien s’est contenté d’arpenter les rues de Jénine, craignant sans doute des mouvements d’humeur de la population du camp. Certains réfugiés lui reprochent de ne pas en avoir fait assez pour les protéger lors du siège du camp.
Yasser Arafat a terminé sa tournée à Naplouse par une visite dans la vieille ville, elle aussi très endommagée par les combats extrêmement durs qui s’y sont déroulés. Une journée qui consacre donc la fin de la mise en quarantaine décidée par Ariel Sharon. Yasser Arafat a retrouvé sa liberté de mouvement. Mais les villes de Cisjordanie restent toujours soumises au blocus de l’armée israélienne, toujours positionnée à leurs périphéries. Et pour les Palestiniens, le moindre déplacement reste problématique et cauchemardesque. De nombreux villages autour de Ramallah par exemple sont ainsi toujours coupés du monde par des barrages militaires israéliens. Entre Jérusalem et Ramallah, les check-points de Ram et de Kalandia ressemblent à des entonnoirs humains, ou les Palestiniens passent au compte-goutte.
par Christian Chesnot
Article publié le 14/05/2002