Proche-Orient
Accord sur le sort des exilés palestiniens
Les Palestiniens réfugiés dans la Basilique de la Nativité pendant 38 jours, bannis à la demande d'Israël, vont finalement être répartis dans six pays de l'Union européenne. Un accord a été conclu entre les ministres des Affaires étrangères des Quinze en marge du sommet UE-Amérique Latine-Caraïbes qui se tenait ce week-end à Madrid.
L’Espagne et l’Italie accueilleront chacune trois réfugiés palestiniens, la Grèce et l’Irlande deux, le Portugal et la Belgique un. Le dernier devrait rester pour le moment à Chypre où les 13 hommes, bannis à la demande d’Israël au moment de la levée du siège de la Basilique de la Nativité à Bethléem (Cisjordanie), ont été hébergés depuis le 10 mai. Même si le gouvernement chypriote a précisé qu’il n’avait officiellement «reçu aucune demande de l’Union européenne pour garder à demeure» l’un de ces hommes et que son cas devrait être réglé lui aussi.
Les négociations qui ont permis d’aboutir à cet accord ont été difficiles et longues. La proposition européenne d’accueillir les 13 Palestiniens accusés par l’Etat hébreu d’être des terroristes du Hamas et du Fatah, qui a permis de lever le siège de la Basilique de la Nativité, a eu beaucoup de mal à être finalisée. Leur halte chypriote, prévue pour être transitoire et de courte durée, s’est finalement prolongée pendant neuf jours au cours desquels les Etats européens ont mené de nombreuses discussions concernant le sort des exilés.
Des négociations difficiles
Le principal écueil a été de trouver un point de chute pour ces hommes. Les Etats européens ont eu du mal à s’entendre sur leur répartition et leurs conditions de leur séjour. Combien d’hommes, lesquels et dans quels pays ? Plusieurs Etats ont même manifesté une grande réticence sur le fait de recevoir ces exilés palestiniens. La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont ainsi fait part de leur désir de rester en retrait sur ce dossier sensible.
Une réunion des ambassadeurs des Quinze auprès de l’Union européenne, vendredi dernier à Bruxelles, n’a pas permis de trouver une véritable solution mais simplement «une ébauche de compromis». Josep Piqué, le ministre des Affaires étrangères espagnol, a expliqué que les ambassadeurs étaient «parvenus à une position commune» mais qu’il restait à régler des «questions de détail sur la répartition concrète des 13 hommes». Il a donc fallu attendre le Sommet UE-Amérique latine-Caraïbes du week-end pour que la présidence espagnole annonce enfin qu’un «accord était intervenu entre six pays et Chypre». Un accord qui devrait être «entériné» mardi prochain lors d’une nouvelle réunion des ambassadeurs à Bruxelles. La gestion de ce dossier a révélé les difficultés rencontrées par les pays européens pour adopter une position commune en matière de diplomatie. Pour le vice-Premier ministre italien, Gianfranco Fini, certains Etats n’ont pas assuré «leur quote-part de responsabilité». Il s’agit donc «d’une occasion manquée car l’Europe avait besoin de jouer un rôle de protagoniste de manière unie».
Les 12 Palestiniens qui doivent se rendre dans des pays de l’Union européenne ne devraient donc pas arriver à destination avant, au mieux, le milieu de la semaine. Le statut juridique de ces hommes n’a pas été clairement établi pour le moment. Ils devraient être accueillis à titre «humanitaire», pouvoir bénéficier du regroupement familial, avoir le droit de circuler sur le territoire de leur pays d’accueil mais pas de se déplacer d’un Etat à l’autre. Selon Silvio Berlusconi, le président du Conseil italien, ils bénéficieront d’un titre de séjour provisoire de 12 mois renouvelable. S’ils demandent l’asile politique, chaque pays appliquera sa législation nationale. Dans l’hypothèse où Israël essaierait d’obtenir l’extradition de ces hommes qu’elle juge «extrêmement dangereux» et qu’elle veut traduire en justice, les Quinze adopteront «une position commune».
Les négociations qui ont permis d’aboutir à cet accord ont été difficiles et longues. La proposition européenne d’accueillir les 13 Palestiniens accusés par l’Etat hébreu d’être des terroristes du Hamas et du Fatah, qui a permis de lever le siège de la Basilique de la Nativité, a eu beaucoup de mal à être finalisée. Leur halte chypriote, prévue pour être transitoire et de courte durée, s’est finalement prolongée pendant neuf jours au cours desquels les Etats européens ont mené de nombreuses discussions concernant le sort des exilés.
Des négociations difficiles
Le principal écueil a été de trouver un point de chute pour ces hommes. Les Etats européens ont eu du mal à s’entendre sur leur répartition et leurs conditions de leur séjour. Combien d’hommes, lesquels et dans quels pays ? Plusieurs Etats ont même manifesté une grande réticence sur le fait de recevoir ces exilés palestiniens. La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont ainsi fait part de leur désir de rester en retrait sur ce dossier sensible.
Une réunion des ambassadeurs des Quinze auprès de l’Union européenne, vendredi dernier à Bruxelles, n’a pas permis de trouver une véritable solution mais simplement «une ébauche de compromis». Josep Piqué, le ministre des Affaires étrangères espagnol, a expliqué que les ambassadeurs étaient «parvenus à une position commune» mais qu’il restait à régler des «questions de détail sur la répartition concrète des 13 hommes». Il a donc fallu attendre le Sommet UE-Amérique latine-Caraïbes du week-end pour que la présidence espagnole annonce enfin qu’un «accord était intervenu entre six pays et Chypre». Un accord qui devrait être «entériné» mardi prochain lors d’une nouvelle réunion des ambassadeurs à Bruxelles. La gestion de ce dossier a révélé les difficultés rencontrées par les pays européens pour adopter une position commune en matière de diplomatie. Pour le vice-Premier ministre italien, Gianfranco Fini, certains Etats n’ont pas assuré «leur quote-part de responsabilité». Il s’agit donc «d’une occasion manquée car l’Europe avait besoin de jouer un rôle de protagoniste de manière unie».
Les 12 Palestiniens qui doivent se rendre dans des pays de l’Union européenne ne devraient donc pas arriver à destination avant, au mieux, le milieu de la semaine. Le statut juridique de ces hommes n’a pas été clairement établi pour le moment. Ils devraient être accueillis à titre «humanitaire», pouvoir bénéficier du regroupement familial, avoir le droit de circuler sur le territoire de leur pays d’accueil mais pas de se déplacer d’un Etat à l’autre. Selon Silvio Berlusconi, le président du Conseil italien, ils bénéficieront d’un titre de séjour provisoire de 12 mois renouvelable. S’ils demandent l’asile politique, chaque pays appliquera sa législation nationale. Dans l’hypothèse où Israël essaierait d’obtenir l’extradition de ces hommes qu’elle juge «extrêmement dangereux» et qu’elle veut traduire en justice, les Quinze adopteront «une position commune».
par Valérie Gas
Article publié le 19/05/2002