Europe-États-Unis
Bush veut des alliés forts et déterminés
Dans un discours solennel prononcé jeudi devant le Bundestag à Berlin, le président américain a exhorté les pays européens membres de l’Otan à faire des efforts en matière de défense, afin d’être prêts à d’éventuelles opérations extérieures contre le terrorisme.
Reprenant le ton offensif dont il ne se départit pas depuis les attentats du 11 septembre, George W. Bush n’a pas ménagé ses alliés, jeudi, lors de l’étape berlinoise de son périple de six jours en Europe et en Russie. Devant la chambre des députés allemands, le président américain a pressé les partenaires européens de l'Otan de se doter de «stratégies et de moyens» qui en fassent des «partenaires militaires à part entière» dans la lutte contre le terrorisme.
Avant son départ, il savait qu’il n’allait pas recevoir en Europe un accueil unanimement chaleureux. Le fait, notamment, qu’il ait inclus l'Iran, l'Irak et la Corée du Nord dans un «axe du Mal» a provoqué des réactions négatives sur le Vieux continent, au niveau gouvernemental comme au sein des opinions publiques. Le chef de la Maison Blanche avait toutefois prévenu. «Je sais que mes déclarations concernant ces pays ont suscité des inquiétudes, mais j'ai la responsabilité de parler aussi clairement que je le peux de la façon dont je considère ces régimes. Et je vais continuer à le faire».
«Bush et Schröder, arrêtez vos guerres !»
Effectivement, c’est un George W. Bush combatif qui s’est adressé à ses alliés de l'Otan. Ceux-ci «doivent être capables d'agir et le vouloir», a-t-il déclaré devant le Bundestag. L'Alliance atlantique doit être notamment prête à participer à des «opérations mobiles» dans le monde et à réagir «si des armes biologiques ou chimiques sont utilisées».
Le président américain a appelé tous les Européens à éliminer la menace du terrorisme et a promis la défaite «des ennemis de la liberté». Selon lui, l’Europe n’a pas d’autre choix que de sa rallier à la politique américaine, car son territoire est également menacé. «Nous devons affronter cette menace ensemble. Ceux qui n'ont que mépris pour la liberté humaine l'attaqueront sur chaque continent. Ceux qui recherchent des armes terribles connaissent aussi très bien la carte de l'Europe», a-t-il dit, ajoutant que cette menace ne pouvait être ignorée, mais qu’elle pouvait être vaincue. «En faisant preuve de patience, d'obstination et de résolution, nous pouvons battre les ennemis de la liberté», a prédit le président américain, en affirmant que «l'Europe et les Etats-Unis partagent la même vision (...) pour protéger la liberté et faire avancer la cause de la paix».
Les propos du président ont suscité quelques réactions houleuses dans certaines travées du Bundestag. Trois députés néocommunistes (PDS) et un député Vert ont ainsi quitté la salle. Les premiers avaient tenté de dérouler une bannière proclamant «Bush et Schröder, arrêtez vos guerres!», mais ils en ont été empêchés par le service d'ordre du Parlement. Le député Vert Hans-Christian Stroebele, virulent pacifiste, a justifié sa sortie en expliquant qu'il n'estimait «pas bon d'applaudir béatement une telle politique».
Ignorant les perturbateurs, George W. Bush a continué à prôner la solidarité entre les deux rives de l’Atlantique. «Notre génération doit faire face à des menaces graves et nouvelles contre la liberté, la sécurité de nos peuples et la civilisation même. Nous affrontons une force agressive qui glorifie la mort (...) Nous affronterons ces défis ensemble, nous devons les affronter ensemble», a dit encore George W.Bush avant de s’envoler pour Moscou, où il doit rencontrer vendredi son homologue russe Vladimir Poutine.
Avant son départ, il savait qu’il n’allait pas recevoir en Europe un accueil unanimement chaleureux. Le fait, notamment, qu’il ait inclus l'Iran, l'Irak et la Corée du Nord dans un «axe du Mal» a provoqué des réactions négatives sur le Vieux continent, au niveau gouvernemental comme au sein des opinions publiques. Le chef de la Maison Blanche avait toutefois prévenu. «Je sais que mes déclarations concernant ces pays ont suscité des inquiétudes, mais j'ai la responsabilité de parler aussi clairement que je le peux de la façon dont je considère ces régimes. Et je vais continuer à le faire».
«Bush et Schröder, arrêtez vos guerres !»
Effectivement, c’est un George W. Bush combatif qui s’est adressé à ses alliés de l'Otan. Ceux-ci «doivent être capables d'agir et le vouloir», a-t-il déclaré devant le Bundestag. L'Alliance atlantique doit être notamment prête à participer à des «opérations mobiles» dans le monde et à réagir «si des armes biologiques ou chimiques sont utilisées».
Le président américain a appelé tous les Européens à éliminer la menace du terrorisme et a promis la défaite «des ennemis de la liberté». Selon lui, l’Europe n’a pas d’autre choix que de sa rallier à la politique américaine, car son territoire est également menacé. «Nous devons affronter cette menace ensemble. Ceux qui n'ont que mépris pour la liberté humaine l'attaqueront sur chaque continent. Ceux qui recherchent des armes terribles connaissent aussi très bien la carte de l'Europe», a-t-il dit, ajoutant que cette menace ne pouvait être ignorée, mais qu’elle pouvait être vaincue. «En faisant preuve de patience, d'obstination et de résolution, nous pouvons battre les ennemis de la liberté», a prédit le président américain, en affirmant que «l'Europe et les Etats-Unis partagent la même vision (...) pour protéger la liberté et faire avancer la cause de la paix».
Les propos du président ont suscité quelques réactions houleuses dans certaines travées du Bundestag. Trois députés néocommunistes (PDS) et un député Vert ont ainsi quitté la salle. Les premiers avaient tenté de dérouler une bannière proclamant «Bush et Schröder, arrêtez vos guerres!», mais ils en ont été empêchés par le service d'ordre du Parlement. Le député Vert Hans-Christian Stroebele, virulent pacifiste, a justifié sa sortie en expliquant qu'il n'estimait «pas bon d'applaudir béatement une telle politique».
Ignorant les perturbateurs, George W. Bush a continué à prôner la solidarité entre les deux rives de l’Atlantique. «Notre génération doit faire face à des menaces graves et nouvelles contre la liberté, la sécurité de nos peuples et la civilisation même. Nous affrontons une force agressive qui glorifie la mort (...) Nous affronterons ces défis ensemble, nous devons les affronter ensemble», a dit encore George W.Bush avant de s’envoler pour Moscou, où il doit rencontrer vendredi son homologue russe Vladimir Poutine.
par Philippe Quillerier-Lesieur
Article publié le 23/05/2002