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Europe-États-Unis

Première visite de George W. Bush à Paris

Après s’être rendu en Allemagne et en Russie et avant d’aller en Italie, le président américain est arrivé, ce dimanche, à Paris, pour sa toute première visite officielle en France. Ce déplacement de deux jours intervient dans un contexte marqué par la persistance de menaces terroristes anti-occidentales et dans un climat de tensions commerciales entre les Etats-Unis et l’Europe. A l’occasion de cette troisième étape, George W. Bush doit se rendre ce lundi, avec Jacques Chirac, en Normandie sur les plages du débarquement.
Dès son arrivée sur le sol français, George W. Bush s’est immédiatement rendu au Palais de l’Elysée où il a été reçu en personne par Jacques Chirac. C’est dans le cadre de sa tournée européenne que le président américain se rend pour la première fois en France. Les deux hommes, qui se sont rencontrés six fois ne se connaissent pourtant pas très bien. Le président français ayant jusqu’alors plus d’affinités avec le père de son homologue américain.

Outre un dîner de travail, le 26 mai, auquel participeront le nouveau Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin et le nouveau ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, les deux présidents se rendront en Normandie, le 27 mai, sur la tombe des soldats américains tombés lors du débarquement en 1944 avant de participer à un dîner informel franco-allemand avec le chancelier Schröder. La lutte contre le terrorisme, que George W. Bush a une nouvelle fois défendue, le 23 mai, devant le Parlement allemand, sera l’un des sujets majeurs abordés pendant cette visite de deux jours. Ainsi, George W. Bush va s’efforcer de convaincre les Européens de le soutenir contre l’Irak, l’un des pays de «l’axe du mal», selon lui. C’est cet appui que le président américain va une nouvelle fois solliciter dans la capitale française comme il l’a clairement indiqué, jeudi dernier, à Berlin, première étape de sa tournée européenne.

Un dispositif de sécurité exceptionnel

Autre sujet au menu des discussions entre les deux chefs d’Etat, le nucléaire. La France souhaite aborder avec les Etats-Unis le contenu du traité de réduction de l’armement nucléaire américain et russe, signé le 24 mai, à Moscou. En revanche, les contentieux économiques américano-européens (agriculture et acier) ne seront pas abordés. Alors que George W. Bush n’était pas encore arrivé sur le sol français, des manifestations hostiles à l’impérialisme américain ont commencé à Paris et en Normandie, à l’appel de pacifistes, d’antimondialistes et d’organisations de gauche et pro-palestiniennes. Un dispositif de sécurité exceptionnel a été prévu. Selon une source policière, les autorités françaises redoutent des actions spontanées de radicaux écologistes. D’autres militants, notamment d’extrême gauche et antimondialistes, pourraient tenter, en plus des manifestations, des actions coup de poing.

Le 27 mai, George W. Bush, accompagné par son épouse, se rendra en Normandie à l’occasion du Memorial Day, la journée du souvenir pour tous les Américains morts au combat depuis l’Indépendance américaine, sur deux lieux symboliques du débarquement de la seconde guerre mondiale: Sainte-Mère-Eglise et Colleville-sur-mer. Puis, le président américain s’envolera le 27 mai au soir pour Rome où il participera au sommet Otan-Russie. Il y retrouvera le président russe, Vladimir Poutine pour signer la Déclaration de Rome, instaurant de nouvelles relations entre l’Otan et la Russie.



par Clarisse  Vernhes

Article publié le 26/05/2002