Défense
A Rome, fin de la guerre froide ?
La donne géopolitique a changé, les esprits aussi. Fondée le 4 avril 1949, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, qui a accueilli en 1999, trois nouveaux membres, issus de l’ancien Pacte de Varsovie : la Pologne, la République tchèque, et la Hongrie. Lors de sa création en pleine guerre froide, l’OTAN constituait aux yeux de Moscou une alliance défensive, s’appuyant sur la dissuasion nucléaire pour faire face au bloc soviétique. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, la politique de l’URSS (installation de force de gouvernements pro-communistes dans les pays de la sphère soviétique, soutien de la guérilla communiste en Grèce et du mouvement séparatiste en Iran, blocus de Berlin en 1948, «traité d’amitié» signé entre l’URSS et la Finlande) était perçue comme une menace en Europe.
Les premiers pays signataires en furent la Belgique, le Royaume-Uni, le Canada, le Danemark, la France, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal et les États-Unis. La Grèce et la Turquie firent leur entrée dans l’alliance en 1952, l’Allemagne de l’Ouest les rejoignit en 1955 et l’Espagne en 1982. En 1966, la France s’est retirée du commandement intégré de l’organisation, mais pas de l’alliance elle-même.
La Russie a toujours manifesté son hostilité face à l’élargissement de l’OTAN, dont elle voyait les limites s’approcher de ses frontières. Impuissante à empêcher l’adhésion d’anciens pays communistes, elle considère encore comme une menace pour sa sécurité l’entrée d’une ex-République soviétique à l’Alliance atlantique, même si celle-ci s’est engagée à ne pas déployer dans un avenir prévisible des armes nucléaires et des troupes de combat sur le territoire des nouveaux adhérents.
Au contraire de pays occidentaux aux forces armées modernes, comme la Suède ou la Suisse, l’interopérabilité avec l’OTAN pose de véritables problèmes aux trois anciens pays communistes. Certes, la population de ces trois pays soutient l’intégration à l’OTAN, mais au défi humain, le défi principal n’est autre que la maîtrise de l’anglais : en Pologne, sur quelque 100 000 militaires professionnels, 5 000 environ possèderaient des notions de cette langue alors que 500 officiers parlent allemand et 150 le français.
Autre problème : celui du coût à l’adhésion. Le matériel dont disposent ces pays est à 80% d’origine soviétique, en provenance principalement des années 50 et 60 en Hongrie. C’est ainsi que par exemple la République tchèque devrait consacrer 90% de ses investissements militaires à moderniser ses Forces aériennes, les actuels chasseurs Mig-21 russes devant être mis hors service en 2003. L’entrée à l’OTAN aura donc un coût particulièrement lourd.
Les premiers pays signataires en furent la Belgique, le Royaume-Uni, le Canada, le Danemark, la France, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal et les États-Unis. La Grèce et la Turquie firent leur entrée dans l’alliance en 1952, l’Allemagne de l’Ouest les rejoignit en 1955 et l’Espagne en 1982. En 1966, la France s’est retirée du commandement intégré de l’organisation, mais pas de l’alliance elle-même.
La Russie a toujours manifesté son hostilité face à l’élargissement de l’OTAN, dont elle voyait les limites s’approcher de ses frontières. Impuissante à empêcher l’adhésion d’anciens pays communistes, elle considère encore comme une menace pour sa sécurité l’entrée d’une ex-République soviétique à l’Alliance atlantique, même si celle-ci s’est engagée à ne pas déployer dans un avenir prévisible des armes nucléaires et des troupes de combat sur le territoire des nouveaux adhérents.
Au contraire de pays occidentaux aux forces armées modernes, comme la Suède ou la Suisse, l’interopérabilité avec l’OTAN pose de véritables problèmes aux trois anciens pays communistes. Certes, la population de ces trois pays soutient l’intégration à l’OTAN, mais au défi humain, le défi principal n’est autre que la maîtrise de l’anglais : en Pologne, sur quelque 100 000 militaires professionnels, 5 000 environ possèderaient des notions de cette langue alors que 500 officiers parlent allemand et 150 le français.
Autre problème : celui du coût à l’adhésion. Le matériel dont disposent ces pays est à 80% d’origine soviétique, en provenance principalement des années 50 et 60 en Hongrie. C’est ainsi que par exemple la République tchèque devrait consacrer 90% de ses investissements militaires à moderniser ses Forces aériennes, les actuels chasseurs Mig-21 russes devant être mis hors service en 2003. L’entrée à l’OTAN aura donc un coût particulièrement lourd.
par Pierre DELMAS
Article publié le 28/05/2002