Proche-Orient
Israël impuissant à stopper les attentats
L’opération Rempart, qui était destinée avant tout à détruire «les infrastructures terroristes palestiniennes», n’aurait-elle servi à rien ? Depuis son retrait il y a moins d’un mois des villes autonomes de Cisjordanie, l’armée israélienne ne parvient en effet toujours pas à empêcher les attentats suicide. L’opération Rempart devait également éliminer des futures négociations le président palestinien or l’autorité de Yasser Arafat semble aujourd’hui à peine entamée.
Il est aujourd’hui difficile pour les autorités israéliennes d’admettre que leur vaste offensive contre les villes autonomes palestiniennes n’a pas été un réel succès. Pourtant les opérations entreprises depuis quelques jours dans le but d’isoler les principales localités de Cisjordanie, sonnent largement comme un aveu. Sans avoir pris la peine d’informer qui que ce soit, l’armée israélienne s’emploie en effet à ériger des barrières et à creuser des tranchées. Il s’agirait ainsi d’enclaver ces villes et de ne laisser subsister qu’un point de passage contrôlé par les Israéliens. L’Etat hébreu compterait en outre imposer aux Palestiniens un laissez-passer d’un mois, valable seulement de 5 heures à 19 heures, pour toute personne désirant se rendre dans une des localités de Cisjordanie.
Ces mesures, choquantes à plus d’un titre puisqu’elles confirment l’intention de l’état hébreu de soumettre les Palestiniens à un «régime d’apartheid», sont sensées aux yeux de l’armée israélienne stopper radicalement les attentats suicide. Le ministre de la défense Binyamin Ben Eliezer a ainsi estimé que l’armée et les services de sécurité réussissaient à faire échec «à 90% des projets d’attentats en capturant un ou deux kamikazes palestiniens par jour avant qu’ils ne passent à l’acte». C’est certes un énorme succès mais il reste toujours les 10% de tentatives à contenir.
Israël menace par ailleurs, quotidiennement, depuis la reprise des attentats, d’intensifier ses incursions dans le but de les déjouer. Le chef d’Etat-major Shaul Mofaz a ainsi avoué que «les infrastructures du terrorisme détruites le mois dernier ont été réhabilitées» dans plusieurs villes de Cisjordanie. Il a toutefois souligné que l’armée israélienne n’avait pas l’intention d’y rester longtemps mais seulement «d’empêcher les attentats». Preuve s’il en était encore besoin de l’échec de l’opération Rempart.
Désaveu implicite de l’opération Rempart
Cette opération, dans l’esprit du Premier ministre Ariel Sharon, visait également à éliminer le président Arafat des futures négociations sur un Etat palestinien. Mais loin d’atteindre cet objectif, le siège de Ramallah n’a fait que renforcer la popularité du vieux leader. Et même les Etats-Unis reconnaissent qu’il est aujourd’hui le seul représentant du peuple palestinien, surtout depuis qu’il a annoncé son intention de réformer les institutions de l’Autorité, de convoquer des élections générales et de restructurer les services de sécurité.
Ce «désaveu» de la politique d’Ariel Sharon est d’autant plus remarquable que l’un des objectifs cachés de l’opération Rempart était de détruire totalement l’administration palestinienne. L’armée israélienne avait notamment démoli les locaux du ministère de la culture et ceux de la télévision palestinienne. Elle avait surtout bombardé les infrastructures de la police palestinienne. Or Washington, le principal allié d’Israël s’est engagé à aider à leur reconstruction.
Ces mesures, choquantes à plus d’un titre puisqu’elles confirment l’intention de l’état hébreu de soumettre les Palestiniens à un «régime d’apartheid», sont sensées aux yeux de l’armée israélienne stopper radicalement les attentats suicide. Le ministre de la défense Binyamin Ben Eliezer a ainsi estimé que l’armée et les services de sécurité réussissaient à faire échec «à 90% des projets d’attentats en capturant un ou deux kamikazes palestiniens par jour avant qu’ils ne passent à l’acte». C’est certes un énorme succès mais il reste toujours les 10% de tentatives à contenir.
Israël menace par ailleurs, quotidiennement, depuis la reprise des attentats, d’intensifier ses incursions dans le but de les déjouer. Le chef d’Etat-major Shaul Mofaz a ainsi avoué que «les infrastructures du terrorisme détruites le mois dernier ont été réhabilitées» dans plusieurs villes de Cisjordanie. Il a toutefois souligné que l’armée israélienne n’avait pas l’intention d’y rester longtemps mais seulement «d’empêcher les attentats». Preuve s’il en était encore besoin de l’échec de l’opération Rempart.
Désaveu implicite de l’opération Rempart
Cette opération, dans l’esprit du Premier ministre Ariel Sharon, visait également à éliminer le président Arafat des futures négociations sur un Etat palestinien. Mais loin d’atteindre cet objectif, le siège de Ramallah n’a fait que renforcer la popularité du vieux leader. Et même les Etats-Unis reconnaissent qu’il est aujourd’hui le seul représentant du peuple palestinien, surtout depuis qu’il a annoncé son intention de réformer les institutions de l’Autorité, de convoquer des élections générales et de restructurer les services de sécurité.
Ce «désaveu» de la politique d’Ariel Sharon est d’autant plus remarquable que l’un des objectifs cachés de l’opération Rempart était de détruire totalement l’administration palestinienne. L’armée israélienne avait notamment démoli les locaux du ministère de la culture et ceux de la télévision palestinienne. Elle avait surtout bombardé les infrastructures de la police palestinienne. Or Washington, le principal allié d’Israël s’est engagé à aider à leur reconstruction.
par Mounia Daoudi
Article publié le 28/05/2002