Football
Blatter réélu, Hayatou battu
Par 139 voix contre seulement 56 à son challenger camerounais Issa Hayatou, Joseph Blatter a été largement reconduit dans ses fonctions de président, dès le premier tour de scrutin qui supposait pourtant de réunir deux tiers des votants.
Le président Joseph Blatter a obtenu un presque plébiscite pour le renouvellement de son bail à la tête de la Fifa. Son adversaire, le Camerounais Issa Hayatou a essuyé un véritable revers dans une élection dont on pensait qu'elle serait plus serrée et dont on n'imaginait pas qu'elle serait jouée dès le premier tour de scrutin.
Les irrégularités dans la gestion de la Fédération Internationale, dénoncée par le secrétaire général, Michel Zen Ruffinen, il y a quelques semaines, n'auront pas pesé bien lourd dans le vote, la grande majorité des électeurs (les présidents de 197 fédérations nationales - il y a eu deux votes blancs ou nuls) ayant renouvelé sa confiance à celui qui était considéré, il est vrai, comme le favori du scrutin. Installé depuis bientôt trente ans à la Fifa, ayant occupé différents postes avant d'accéder à la magistrature suprême, Joseph Blatter,66 ans, a fait valoir un bilan incontestablement positif. «Nous avons commencé à bâtir la Maison du football», déclarait-il peu avant le vote, annonçant sa volonté d'oeuvrer en faveur de l'universalité de son sport, d'améliorer le jeu et le répandre dans le monde. L'unité et la confiance qu'ils appelaient de ses voeux dans le même temps parviendront-elles à être maintenues dans les jours, les semaines et les mois à venir ? Difficile de le dire. Ses opposants abandonneront-ils la bataille qui les a conduits à déposer une plainte contre lui devant un tribunal suisse, ou bien persisteront-ils à réclamer que la justice fasse toute la lumière sur des agissements qu'ils estiment contraires à la loi? Se satisferont-ils de la reprise de l'audit interne, momentanément interrompu, et qui devrait se poursuivre après la Coupe du Monde ? Autant de questions qui n'ont pas encore de réponses.
Le triomphe de Joseph Blatter se transformera-t-il en victoire à la Pyrrhus ? Le Comité exécutif qui ne lui était pas favorable jusqu'à l'élection récente de nouveaux membres européens, dont on sait qu'ils sont de ses proches, va-t-il se ressouder derrière le président?
La Fifa a gommé, pour un temps, ses rivalités et querelles internes. Place au jeu. Place à la compétition. Mais la guerre n'est probablement pas terminée.
Les irrégularités dans la gestion de la Fédération Internationale, dénoncée par le secrétaire général, Michel Zen Ruffinen, il y a quelques semaines, n'auront pas pesé bien lourd dans le vote, la grande majorité des électeurs (les présidents de 197 fédérations nationales - il y a eu deux votes blancs ou nuls) ayant renouvelé sa confiance à celui qui était considéré, il est vrai, comme le favori du scrutin. Installé depuis bientôt trente ans à la Fifa, ayant occupé différents postes avant d'accéder à la magistrature suprême, Joseph Blatter,66 ans, a fait valoir un bilan incontestablement positif. «Nous avons commencé à bâtir la Maison du football», déclarait-il peu avant le vote, annonçant sa volonté d'oeuvrer en faveur de l'universalité de son sport, d'améliorer le jeu et le répandre dans le monde. L'unité et la confiance qu'ils appelaient de ses voeux dans le même temps parviendront-elles à être maintenues dans les jours, les semaines et les mois à venir ? Difficile de le dire. Ses opposants abandonneront-ils la bataille qui les a conduits à déposer une plainte contre lui devant un tribunal suisse, ou bien persisteront-ils à réclamer que la justice fasse toute la lumière sur des agissements qu'ils estiment contraires à la loi? Se satisferont-ils de la reprise de l'audit interne, momentanément interrompu, et qui devrait se poursuivre après la Coupe du Monde ? Autant de questions qui n'ont pas encore de réponses.
Le triomphe de Joseph Blatter se transformera-t-il en victoire à la Pyrrhus ? Le Comité exécutif qui ne lui était pas favorable jusqu'à l'élection récente de nouveaux membres européens, dont on sait qu'ils sont de ses proches, va-t-il se ressouder derrière le président?
La Fifa a gommé, pour un temps, ses rivalités et querelles internes. Place au jeu. Place à la compétition. Mais la guerre n'est probablement pas terminée.
par Gérard Dreyfus
Article publié le 29/05/2002