Madagascar
Les succès de Marc Ravalomanana
L’installation du pouvoir de Marc Ravalomanana s’accélère et s’étend de plus en plus dans le pays. Le nouveau président élu prône la réconciliation nationale et va former un gouvernement dans ce sens. De quoi satisfaire la communauté internationale. Marc Ravalomanana se rapproche donc à grands pas d’une reconnaissance officielle de sa légitimité et de sa légalité.
De notre correspondant à Madagascar
«La vie devrait bientôt reprendre son cours normal», expliquait le week-end dernier, un des quotidiens malgaches. C’était au lendemain de la prise des villes de Mahajanga sur la côte nord-ouest et de Toliary au sud-ouest. Deux nouveaux accès à la mer. «La route du pétrole est maintenant ouverte», explique un officier de l’armée régulière, qui prédit que les stations d’essence de la capitale pourront rouvrir dans une dizaine de jours.
Ce week-end, l’administration Ravalomanana a pu officiellement installer «ses» gouverneurs (appelés «présidents de délégation spéciale») dans les provinces de Mahajanga et de Toliary. Dans ces provinces, les anciens gouverneurs du régime Ratsiraka ont pris la fuite. Le nouveau pouvoir contrôle maintenant plus de 4 provinces sur 6. «Le camp Ratsiraka se délite», constate un diplomate, sous couvert d’anonymat. Les partisans du président sortant ne tiennent plus que Toamasina, sur la côte est, la ville d’Antsiranana et ses environs, au nord, et l’île de Nosy Be, sur la côte nord-est. Dans ces trois zones, la résistance ratsirakiste s’organise tant bien que mal. Des opérations sont menées en vue de recruter de force des hommes en âge de se battre. «Mais cela ne marche pas vraiment», explique un expert étranger.
En fait, depuis le départ-surprise de Didier Ratsiraka, la semaine dernière, ses partisans semblent désemparés. Mais cela n’empêche pas certains jusqu’au-boutistes de continuer le combat. Ainsi à Ambanja, à 900 km au nord d’Antananarivo. Cette ville est aux mains de miliciens. Ils tiennent à distance les troupes gouvernementales stationnées aux portes de la ville, sur la rive sud de la rivière Sambirano. Des coups de feu sont échangés depuis ce week-end, de manière sporadique. Bilan encore provisoire fourni par une source médicale : un militaire tué dans le camp Ratsiraka et deux civils blessés. On ignore les éventuelles pertes dans les rangs de l’armée régulière.
Autre zone de tension : Nosy Be. Cette petite île touristique est sous la coupe réglée de miliciens pro-Ratsiraka. Leur chef : le lieutenant-colonel Coutiti. Les témoignages recueillis sur place font état de vols, rackets, arrestations et exécutions. Et ce, depuis plusieurs mois. Ces exactions visent principalement les partisans de Marc Ravalomanana. Il y a dix jours, un groupe de militaires venant de la capitale a débarqué à Nosy Be. Les miliciens leur sont tombés dessus. On a retrouvé 6 corps. Certains avaient été torturés, à peine identifiables. Le même sort a été réservé à deux civils. Des renforts en hommes et en matériel ont été acheminés dans la région, depuis la capitale. «L’objectif, explique un officier de l’armée pro-Ravalomanana, c’est de faire sauter le verrou d’Ambanja, pour pouvoir progresser jusqu’à Antsiranana (le chef-lieu de la province du nord, NDLR) et de pacifier l’île de Nosy Be.»
«La vie devrait bientôt reprendre son cours normal», expliquait le week-end dernier, un des quotidiens malgaches. C’était au lendemain de la prise des villes de Mahajanga sur la côte nord-ouest et de Toliary au sud-ouest. Deux nouveaux accès à la mer. «La route du pétrole est maintenant ouverte», explique un officier de l’armée régulière, qui prédit que les stations d’essence de la capitale pourront rouvrir dans une dizaine de jours.
Ce week-end, l’administration Ravalomanana a pu officiellement installer «ses» gouverneurs (appelés «présidents de délégation spéciale») dans les provinces de Mahajanga et de Toliary. Dans ces provinces, les anciens gouverneurs du régime Ratsiraka ont pris la fuite. Le nouveau pouvoir contrôle maintenant plus de 4 provinces sur 6. «Le camp Ratsiraka se délite», constate un diplomate, sous couvert d’anonymat. Les partisans du président sortant ne tiennent plus que Toamasina, sur la côte est, la ville d’Antsiranana et ses environs, au nord, et l’île de Nosy Be, sur la côte nord-est. Dans ces trois zones, la résistance ratsirakiste s’organise tant bien que mal. Des opérations sont menées en vue de recruter de force des hommes en âge de se battre. «Mais cela ne marche pas vraiment», explique un expert étranger.
En fait, depuis le départ-surprise de Didier Ratsiraka, la semaine dernière, ses partisans semblent désemparés. Mais cela n’empêche pas certains jusqu’au-boutistes de continuer le combat. Ainsi à Ambanja, à 900 km au nord d’Antananarivo. Cette ville est aux mains de miliciens. Ils tiennent à distance les troupes gouvernementales stationnées aux portes de la ville, sur la rive sud de la rivière Sambirano. Des coups de feu sont échangés depuis ce week-end, de manière sporadique. Bilan encore provisoire fourni par une source médicale : un militaire tué dans le camp Ratsiraka et deux civils blessés. On ignore les éventuelles pertes dans les rangs de l’armée régulière.
Autre zone de tension : Nosy Be. Cette petite île touristique est sous la coupe réglée de miliciens pro-Ratsiraka. Leur chef : le lieutenant-colonel Coutiti. Les témoignages recueillis sur place font état de vols, rackets, arrestations et exécutions. Et ce, depuis plusieurs mois. Ces exactions visent principalement les partisans de Marc Ravalomanana. Il y a dix jours, un groupe de militaires venant de la capitale a débarqué à Nosy Be. Les miliciens leur sont tombés dessus. On a retrouvé 6 corps. Certains avaient été torturés, à peine identifiables. Le même sort a été réservé à deux civils. Des renforts en hommes et en matériel ont été acheminés dans la région, depuis la capitale. «L’objectif, explique un officier de l’armée pro-Ravalomanana, c’est de faire sauter le verrou d’Ambanja, pour pouvoir progresser jusqu’à Antsiranana (le chef-lieu de la province du nord, NDLR) et de pacifier l’île de Nosy Be.»
par Olivier Péguy
Article publié le 18/06/2002