Madagascar
Sur la piste de «mercenaires»
Depuis mardi, les témoignages se recoupent pour affirmer qu’un groupe de mercenaires avait l’intention de se rendre à Madagascar, à bord d’un avion privé. Certains avancent que ces hommes auraient été recrutés par le camp de Didier Ratsiraka. A Madagascar, les responsables du camp Ravalomanana prennent cette information très au sérieux.
De notre correspondant à Madagascar
L’avion, un Falcon-900, a décollé de l’aéroport du Bourget, à Paris, hier, à destination de Madagascar. L’appareil devait se rendre à Toamasina, sur la côte est de la Grande Île, dans le fief de Didier Ratsiraka. Officiellement, explique un expert étranger, il s’agissait d’aller chercher les membres de la délégation Ratsiraka, en vue de la prochaine réunion de l’organe central de l’OUA, une réunion qui doit se tenir vendredi 21 juin, à Addis Abeba.
En fait, à bord de cet avion, il y a 15 personnes, toutes de nationalité française. 3 membres d’équipage et 12 individus. «Il s’agit de douze "mercenaires" français recrutés par le président sortant Didier Ratsiraka», estime un haut responsable de l'armée du président élu Marc Ravalomanana. «Si cela se confirme, précise un observateur étranger, cela voudrait dire que Didier Ratsiraka est prêt à tout.» Un ministre du gouvernement Ravalomanana, interrogé par RFI, indique, sous couvert d’anonymat, qu’en temps de crise, «malheureusement, toutes les ‘gesticulations’ sont permises».
L’avion bloqué à Dar Es Salaam
Après avoir quitté la capitale française, l’avion a fait une escale à Assouan, en Égypte. Vraisemblablement pour faire le plein de carburant. Il a ensuite redécollé, en direction de Madagascar. Selon des sources concordantes, il semble que le plan de vol n’était pas clairement établi, d’une part, et que l’autorisation d’atterrissage à Toamasina n’était pas en règle. Les autorités aériennes internationales s’en sont aperçues. Elles ont donné l’alerte. Le Falcon-900 n’a donc pu rejoindre la Grande Île. Il s’est posé à Dar es Salaam, où il se trouvait encore ce mercredi matin. Selon des informations concordantes, l’appareil pourrait rentrer sur Paris dans les prochaines heures.
En attendant, les «mercenaires» sont bloqués dans la capitale tanzanienne. Et les autorités dans la capitale malgache s’organisent. Au niveau de l’état-major de l’armée, on n’hésite pas à parler d’éventuelle «agression extérieure», qui justifierait une riposte militaire. «Si des mercenaires tentent de poser le pied ici, explique un officier des troupes gouvernementales, il faut que ces individus sachent que leur tombe sera à Madagascar.»
L’avion, un Falcon-900, a décollé de l’aéroport du Bourget, à Paris, hier, à destination de Madagascar. L’appareil devait se rendre à Toamasina, sur la côte est de la Grande Île, dans le fief de Didier Ratsiraka. Officiellement, explique un expert étranger, il s’agissait d’aller chercher les membres de la délégation Ratsiraka, en vue de la prochaine réunion de l’organe central de l’OUA, une réunion qui doit se tenir vendredi 21 juin, à Addis Abeba.
En fait, à bord de cet avion, il y a 15 personnes, toutes de nationalité française. 3 membres d’équipage et 12 individus. «Il s’agit de douze "mercenaires" français recrutés par le président sortant Didier Ratsiraka», estime un haut responsable de l'armée du président élu Marc Ravalomanana. «Si cela se confirme, précise un observateur étranger, cela voudrait dire que Didier Ratsiraka est prêt à tout.» Un ministre du gouvernement Ravalomanana, interrogé par RFI, indique, sous couvert d’anonymat, qu’en temps de crise, «malheureusement, toutes les ‘gesticulations’ sont permises».
L’avion bloqué à Dar Es Salaam
Après avoir quitté la capitale française, l’avion a fait une escale à Assouan, en Égypte. Vraisemblablement pour faire le plein de carburant. Il a ensuite redécollé, en direction de Madagascar. Selon des sources concordantes, il semble que le plan de vol n’était pas clairement établi, d’une part, et que l’autorisation d’atterrissage à Toamasina n’était pas en règle. Les autorités aériennes internationales s’en sont aperçues. Elles ont donné l’alerte. Le Falcon-900 n’a donc pu rejoindre la Grande Île. Il s’est posé à Dar es Salaam, où il se trouvait encore ce mercredi matin. Selon des informations concordantes, l’appareil pourrait rentrer sur Paris dans les prochaines heures.
En attendant, les «mercenaires» sont bloqués dans la capitale tanzanienne. Et les autorités dans la capitale malgache s’organisent. Au niveau de l’état-major de l’armée, on n’hésite pas à parler d’éventuelle «agression extérieure», qui justifierait une riposte militaire. «Si des mercenaires tentent de poser le pied ici, explique un officier des troupes gouvernementales, il faut que ces individus sachent que leur tombe sera à Madagascar.»
par Olivier Péguy
Article publié le 19/06/2002