Football
La France éliminée
Avec Zidane et sans panache, l’équipe de France a été éliminée du Mondial 2002 après une défaite dans son dernier match de poule contre le Danemark (0-2). Les Bleus, champions du monde et champions d’Europe en titre, repartent d’Asie sans même avoir réussi à atteindre le deuxième tour de la Coupe du monde.
C'était le match de la dernière chance pour l'équipe de France après sa défaite contre le Sénégal en match d’ouverture du Mondial et son nul contre l’Uruguay. Face au Danemark, elle devait vaincre avec deux buts d’écart ou rentrer à la maison. Personne ne voulait imaginer que les Bleus failliraient et tout le monde croyait au pouvoir salvateur du retour de Zinedine Zidane sur la pelouse pour aider ses coéquipiers à s’imposer. Tout le monde sauf les Danois qui ne se sont pas laissés impressionner.
Résultat : non seulement l’équipe de France n’a pas gagné mais elle a encaissé deux buts. Et surtout, elle a fait preuve d’une incapacité chronique à développer un jeu digne de son rang. Pas de rythme, pas d’élan, pas d’enthousiasme, pas d’inspiration, peu de construction, et il est vrai… pas de réussite non plus. Les quelques tirs dangereux des Bleus ont fini sur la barre ou dans les filets. Comme cette attaque de Trézéguet en seconde mi-temps qui a tapé la barre transversale avant de retomber juste devant la ligne de but. Ultime ironie du sort révélatrice de l’incapacité des Français à mettre la balle au fond des filets depuis leur arrivée en Corée.
Aucun but marqué !
Car si les Bleus ont perdu aujourd’hui contre les Danois, si cette défaite signifie aussi qu’ils ne verront pas les huitièmes de finale, ils repartent en plus sans avoir réussi le moindre petit but. Battus un à zéro par le Sénégal, ils ont fait match nul 0-0 contre l’Uruguay et ont laissé les buts du gardien danois Sorensen totalement vierges. Verdict de l’entraîneur de l’équipe de France, Roger Lemerre, après la rencontre : «On n’a pas été à la hauteur de ce championnat du monde». C’est le moins que l’on puisse dire puisque les Bleus terminent derniers de leur groupe. Un piètre résultat pour une équipe qui a dominé le football mondial pendant plusieurs années et qui regroupe les meilleurs buteurs des championnats de France (Cissé), d’Angleterre (Henry), et d’Italie (Trézéguet), associés au génie du ballon rond, Zinédine Zidane. C’est presque un scénario inédit puisqu’il faut remonter à 1966 pour trouver une équipe, le Brésil, championne du monde en titre se faire balayer du Mondial dès le premier tour.
Mais qu’est-ce qui a manqué aux Français pour réussir à se qualifier car, sur le papier, ils étaient très bien partis pour faire un beau parcours ? Pour Roger Lemerre, la France a souffert «de beaucoup de petits bobos» et n’a «jamais été à 100%». Certes, mais cela n’explique sûrement pas tout. Fatigue, lassitude, complexe de supériorité, manque de motivation, mauvais coaching, les Français vont avoir de nombreuses questions à se poser à leur retour dans l’Hexagone.
Fini le rêve d’une deuxième victoire consécutive en Coupe du monde. Fini le jackpot publicitaire et le filon «équipe de France de football». La campagne télévisée du sponsor des Français, Adidas, estampillée deux étoiles (comme deux Coupes du monde), a bel et bien fini sa carrière sur le petit écran. La chaîne de télévision française TF1, qui avait acheté les droits de retransmission du Mondial 168 millions d’euros en tablant sur un bon parcours des Français synonyme d’audience record et de contrats publicitaires juteux, en est pour ses frais. Les Bleus rentrent plus tôt que prévu et surtout sans le précieux trophée doré. Comme quoi dans le sport comme ailleurs, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
A lire également:
l'édito éco de Norbert Navarro (11/06/2002)
Résultat : non seulement l’équipe de France n’a pas gagné mais elle a encaissé deux buts. Et surtout, elle a fait preuve d’une incapacité chronique à développer un jeu digne de son rang. Pas de rythme, pas d’élan, pas d’enthousiasme, pas d’inspiration, peu de construction, et il est vrai… pas de réussite non plus. Les quelques tirs dangereux des Bleus ont fini sur la barre ou dans les filets. Comme cette attaque de Trézéguet en seconde mi-temps qui a tapé la barre transversale avant de retomber juste devant la ligne de but. Ultime ironie du sort révélatrice de l’incapacité des Français à mettre la balle au fond des filets depuis leur arrivée en Corée.
Aucun but marqué !
Car si les Bleus ont perdu aujourd’hui contre les Danois, si cette défaite signifie aussi qu’ils ne verront pas les huitièmes de finale, ils repartent en plus sans avoir réussi le moindre petit but. Battus un à zéro par le Sénégal, ils ont fait match nul 0-0 contre l’Uruguay et ont laissé les buts du gardien danois Sorensen totalement vierges. Verdict de l’entraîneur de l’équipe de France, Roger Lemerre, après la rencontre : «On n’a pas été à la hauteur de ce championnat du monde». C’est le moins que l’on puisse dire puisque les Bleus terminent derniers de leur groupe. Un piètre résultat pour une équipe qui a dominé le football mondial pendant plusieurs années et qui regroupe les meilleurs buteurs des championnats de France (Cissé), d’Angleterre (Henry), et d’Italie (Trézéguet), associés au génie du ballon rond, Zinédine Zidane. C’est presque un scénario inédit puisqu’il faut remonter à 1966 pour trouver une équipe, le Brésil, championne du monde en titre se faire balayer du Mondial dès le premier tour.
Mais qu’est-ce qui a manqué aux Français pour réussir à se qualifier car, sur le papier, ils étaient très bien partis pour faire un beau parcours ? Pour Roger Lemerre, la France a souffert «de beaucoup de petits bobos» et n’a «jamais été à 100%». Certes, mais cela n’explique sûrement pas tout. Fatigue, lassitude, complexe de supériorité, manque de motivation, mauvais coaching, les Français vont avoir de nombreuses questions à se poser à leur retour dans l’Hexagone.
Fini le rêve d’une deuxième victoire consécutive en Coupe du monde. Fini le jackpot publicitaire et le filon «équipe de France de football». La campagne télévisée du sponsor des Français, Adidas, estampillée deux étoiles (comme deux Coupes du monde), a bel et bien fini sa carrière sur le petit écran. La chaîne de télévision française TF1, qui avait acheté les droits de retransmission du Mondial 168 millions d’euros en tablant sur un bon parcours des Français synonyme d’audience record et de contrats publicitaires juteux, en est pour ses frais. Les Bleus rentrent plus tôt que prévu et surtout sans le précieux trophée doré. Comme quoi dans le sport comme ailleurs, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
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l'édito éco de Norbert Navarro (11/06/2002)
par Valérie Gas
Article publié le 11/06/2002
