Proche-Orient
Israël désemparé par la poursuite des attentats
Les autorités israéliennes semblent désemparées par la vague d’attentats qui a frappé ces derniers jours l’Etat hébreu. Elles semblent également de plus en plus divisées sur les moyens d’endiguer ces opérations-suicide qui ont fait, en moins de 72 heures, trente et un morts israéliens. Pour la première fois depuis plusieurs mois la cote de popularité d’Ariel Sharon est en chute alors que le président palestinien apparaît plus que jamais affaibli que ce soit sur le plan interne ou international.
Cette divergence de points de vue est particulièrement criante à l’intérieur même du gouvernement. Ariel Sharon, soutenu par l’aile la plus dure de son gouvernement d’union nationale, plaide en effet pour «une prise» des territoires palestiniens, théoriquement autonomes et dans lesquels pourtant les troupes israéliennes évoluent désormais presque quotidiennement. Cette «prise» durerait aussi longtemps que les violences se poursuivraient. Annoncée quelques heures après l’attentat contre un bus qui a fait dix neuf morts dans la banlieue de Jérusalem, cette mesure a violemment été critiquée par les ministres travaillistes du gouvernement Sharon, Benyamin Ben Eliezer le ministre de la Défense en tête. Selon eux en effet, cette mesure s’apparente ni plus ni moins qu’à une réoccupation des territoires autonomes et impliquerait le rappel de très nombreux réservistes, ce qui n’est pas sans conséquences sur une économie israélienne déjà très mal au point.
Les déclarations de Benyamin Ben Eliezer sur le «désespoir» des kamikazes palestiniens n’ont par ailleurs pas dû être appréciées par le Premier ministre israélien. Dans une interview au quotidien Haaretz, le ministre de la défense a en effet reconnu que «les opérations militaires accentuaient les frustrations, la haine et le désespoir et étaient l’incubateur du terrorisme», dénonçant du même coup les incursions quasi-quotidiennes de Tsahal. «C’est un terrible et démoniaque cercle vicieux, a-t-il affirmé à la suite d’une rencontre avec deux kamikazes en détention en Israël, mais je vois une lueur d’espoir venant d’Egypte, d’Arabie saoudite et de Jordanie».
Arafat plus que jamais affaibli
Cette lueur d’espoir semble pourtant bien faible. Malgré l’appel du président Arafat à un arrêt «total» des attentats visant des civils israéliens, les mouvements radicaux islamistes du Hamas et du Jihad islamique ont en effet appelé à «poursuivre la lutte contre l’occupation israélienne». Le président palestinien apparaît donc plus que jamais affaibli même s’il tente par tous les moyens de relancer les négociations. Dans une interview au quotidien Haaretz, il a même estimé possible de parvenir à la paix avec le Premier ministre Ariel Sharon, pourtant son ennemi le plus acharné.
Yasser Arafat, qui est à la recherche d’une reconnaissance américaine, a par ailleurs affirmé qu’il n’écarterait pas une proposition éventuelle du président Bush de création d’un Etat palestinien temporaire dont les frontières seraient définies ultérieurement. Une proposition que les négociateurs palestiniens, tout comme les pays arabes avaient pourtant radicalement rejetée.
Les déclarations de Benyamin Ben Eliezer sur le «désespoir» des kamikazes palestiniens n’ont par ailleurs pas dû être appréciées par le Premier ministre israélien. Dans une interview au quotidien Haaretz, le ministre de la défense a en effet reconnu que «les opérations militaires accentuaient les frustrations, la haine et le désespoir et étaient l’incubateur du terrorisme», dénonçant du même coup les incursions quasi-quotidiennes de Tsahal. «C’est un terrible et démoniaque cercle vicieux, a-t-il affirmé à la suite d’une rencontre avec deux kamikazes en détention en Israël, mais je vois une lueur d’espoir venant d’Egypte, d’Arabie saoudite et de Jordanie».
Arafat plus que jamais affaibli
Cette lueur d’espoir semble pourtant bien faible. Malgré l’appel du président Arafat à un arrêt «total» des attentats visant des civils israéliens, les mouvements radicaux islamistes du Hamas et du Jihad islamique ont en effet appelé à «poursuivre la lutte contre l’occupation israélienne». Le président palestinien apparaît donc plus que jamais affaibli même s’il tente par tous les moyens de relancer les négociations. Dans une interview au quotidien Haaretz, il a même estimé possible de parvenir à la paix avec le Premier ministre Ariel Sharon, pourtant son ennemi le plus acharné.
Yasser Arafat, qui est à la recherche d’une reconnaissance américaine, a par ailleurs affirmé qu’il n’écarterait pas une proposition éventuelle du président Bush de création d’un Etat palestinien temporaire dont les frontières seraient définies ultérieurement. Une proposition que les négociateurs palestiniens, tout comme les pays arabes avaient pourtant radicalement rejetée.
par Mounia Daoudi
Article publié le 21/06/2002