Zimbabwe
Ouverture du procès du correspondant de RFI
Andrew Meldrum correspondant de la rédaction anglaise de RFI est le premier journaliste à faire les frais de la nouvelle loi sur l’information au Zimbabwe.
La presse indépendante, depuis les années 80, a toujours eu maille à partir avec le régime du président Robert Mugabe. En 1999 des imprimeries des presse indépendante avaient été détruites, des journalistes arrêtés et torturés dans des casernes militaires pour avoir refusé de livrer leurs sources après la publication d’un article sur une tentative de coup d’Etat contre le président. Le durcissement du régime qui s’est manifesté à travers une réforme agraire et l’invasion des fermes tenues des Blancs ont, entre autres effets, contribué à la perte d’audience de la presse pro-gouvernementale.
Au pouvoir depuis une vingtaine d’années, le pouvoir de Robert Mugabe est mis au banc des accusés par le Commonwealth pour avoir instauré un régime qui ne sauve même plus ses apparences démocratiques, mais affichent au grand jour ses velléités d’exercice personnel du pouvoir et sans contradiction. C’est dans cette logique du pouvoir absolu qu’une nouvelle loi sur l’information a été promulguée le 15 mars 2002. Elle oblige par exemple les journalistes locaux à se conformer à un «code de conduite» dont le non respect pourra entraîner leur suspension, les contraindre à payer une forte amende ou les conduire en prison.
«Abus de privilèges de journaliste»
Depuis la promulgation de cette nouvelle loi sur l’information onze journalistes sont en prison et attendent d’être jugés. Andrew Meldrum est le premier de cette liste. Il comparait pour «abus de privilèges de journaliste et diffusion de fausses informations». Ce délit est passible d’une amende de 100 000 dollars zimbabwéens, environ 2 000 euros et d’une peine d’emprisonnement de deux ans.
Il est reproché à Adrew Meldrum d’avoir repris dans le Guardian, journal britannique dont il aussi le correspondant une information publiée dans un quotidien local The Daily News qui rapportait la décapitation d’une femme par des militants de la ZANU-PF, le parti du président au pouvoir, dans le nord-ouest du Zimbabwe. Mais quelques jours plus tard, The Daily News avait regretté d’avoir publié une telle information, qu’il n’avait pas «vérifié» et avait présenté ses excuses publiques pour le préjudice subi par la ZANU-PF. Malgré ces excuses deux journalistes du quotidien The Daily News, Collin Chiwanza, et Lloyd Mudiwa ont été arrêtés, tout comme Andrew Meldrum, mais libérés sous caution le 2 mai.
Selon l’association Reporters sans frontières (RSF), le procès du journaliste américain Andrew Meldrum, correspondant de la rédaction anglaise de RFI est injustifié, comme l’a précisé sur nos antennes Jean-François Julliard le responsable de la section Afrique de RSF.
Au pouvoir depuis une vingtaine d’années, le pouvoir de Robert Mugabe est mis au banc des accusés par le Commonwealth pour avoir instauré un régime qui ne sauve même plus ses apparences démocratiques, mais affichent au grand jour ses velléités d’exercice personnel du pouvoir et sans contradiction. C’est dans cette logique du pouvoir absolu qu’une nouvelle loi sur l’information a été promulguée le 15 mars 2002. Elle oblige par exemple les journalistes locaux à se conformer à un «code de conduite» dont le non respect pourra entraîner leur suspension, les contraindre à payer une forte amende ou les conduire en prison.
«Abus de privilèges de journaliste»
Depuis la promulgation de cette nouvelle loi sur l’information onze journalistes sont en prison et attendent d’être jugés. Andrew Meldrum est le premier de cette liste. Il comparait pour «abus de privilèges de journaliste et diffusion de fausses informations». Ce délit est passible d’une amende de 100 000 dollars zimbabwéens, environ 2 000 euros et d’une peine d’emprisonnement de deux ans.
Il est reproché à Adrew Meldrum d’avoir repris dans le Guardian, journal britannique dont il aussi le correspondant une information publiée dans un quotidien local The Daily News qui rapportait la décapitation d’une femme par des militants de la ZANU-PF, le parti du président au pouvoir, dans le nord-ouest du Zimbabwe. Mais quelques jours plus tard, The Daily News avait regretté d’avoir publié une telle information, qu’il n’avait pas «vérifié» et avait présenté ses excuses publiques pour le préjudice subi par la ZANU-PF. Malgré ces excuses deux journalistes du quotidien The Daily News, Collin Chiwanza, et Lloyd Mudiwa ont été arrêtés, tout comme Andrew Meldrum, mais libérés sous caution le 2 mai.
Selon l’association Reporters sans frontières (RSF), le procès du journaliste américain Andrew Meldrum, correspondant de la rédaction anglaise de RFI est injustifié, comme l’a précisé sur nos antennes Jean-François Julliard le responsable de la section Afrique de RSF.
par Didier Samson
Article publié le 12/06/2002