Côte d''Ivoire
La campagne électorale tourne au drame
Six morts et une trentaine de blessés. C’est le bilan des affrontements entre militants politiques cette semaine, lors de la campagne pour les élections régionales, à Daloa. Le gouvernement vient de décréter un couvre-feu dans cette ville du centre-ouest de la Côte d’ivoire.
Tout ça pour une histoire de facture non réglée! «C’est quand des militants du FPI (Front populaire ivoirien, le parti au pouvoir) ont consommé l’eau et le riz de deux dames sans les payer, non loin du meeting, que les jeunes du RDR (Rassemblement des républicains, parti d’opposition), voulant venger ces femmes ont attaqué les militants du FPI», a expliqué le responsable local du parti de l’ancien premier ministre, Alassane Dramane Ouattara.
Mardi, des affrontements ont opposé à Daloa, dans le centre-ouest du pays, d’une part des militants de la coalition FPI-PDCI et d’autre part des militants du RDR. Les incidents se sont poursuivis les deux jours suivants, faisant passer à six les deux morts des premiers jours.
Au centre hospitalier de la ville, les blessés continuent de souffrir de maux divers. Certains grièvement brûlés, d’autres atteints par balles, poignardés ou battus.
Ces incidents sont les pires qu’ait connus la Côte d’Ivoire, depuis les municipales de décembre 2000. Ils sont le signe de la vive tension socio-politique qui couve dans le pays.
Même la présence du ministre de l’Intérieur, Emile Boga Doudou, mercredi sur place, n’a pas calmé les esprits. Certains jeunes, bidons d’essence et jerrycans en mains, ont mis le feu à un marché. D’autres ont profité de l’occasion pour se livrer à des pillages de magasins. Daloa, offrait l’image d’un véritable champ de bataille. Un climat d’insécurité et de peur plane donc sur la ville. Certains fermiers non autochtones se sont vus expulser de la région.
«Daloa n’est que le début»
Face à tous ces débordements, le gouvernement ivoirien a instauré mercredi un couvre-feu «sur l’ensemble du département de Daloa jusqu’au 15 juillet». Par ailleurs il a interdit «tous les attroupements y compris politiques et les manifestations jusqu’au 3 juillet». Des renforts ont été envoyés pour faire respecter ce couvre-feu imposé de 18h00 à 06h00.
Ces incidents surviennent au lendemain de l’ouverture officielle de la campagne électorale ce dimanche. «Daloa n’est que le début», a averti Alphonse Djedje Mady du PDCI.
Au delà, de cette histoire de facture non payée, c’est plutôt d’un conflit politique qu’il s’agit. Le Rassemblement des Républicains, accuse le gouvernement de modifier le code électoral en réclamant une carte officielle plutôt que tout autre document d’identité afin, selon lui, d’exclure des milliers d’électeurs.
Le 7 juillet prochain, les ivoiriens sont appelés à élire les conseilleurs de leurs différents départements. Toujours selon Djedje Mady, «le gouvernement doit faire en sorte que les Ivoiriens qui souhaitent voter puissent le faire, sinon il y a aura d’autres violences, plus graves».
Déjà lundi, des affrontements avaient opposé des militants de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) du général Robert Guéï à ceux du FPI à Man (à l’ouest du pays), à l’occasion de cette même campagne électorale.
Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur le report de ce scrutin. Surtout que, de source diplomatique, l’Union européenne aurait supprimé à l’Etat ivoirien son aide pour les élections du 7 juillet. Une information reprise par nos confrères du quotidien L’inter à Abidjan. Mais joint au téléphone, Emmanuel Grattié Lavry, conseiller en communication du ministre de l’Intérieur a démenti cette information. «L’Union européenne n’a jamais dit, à aucun moment, qu’elle supprimait son aide pour les élections».
Mardi, des affrontements ont opposé à Daloa, dans le centre-ouest du pays, d’une part des militants de la coalition FPI-PDCI et d’autre part des militants du RDR. Les incidents se sont poursuivis les deux jours suivants, faisant passer à six les deux morts des premiers jours.
Au centre hospitalier de la ville, les blessés continuent de souffrir de maux divers. Certains grièvement brûlés, d’autres atteints par balles, poignardés ou battus.
Ces incidents sont les pires qu’ait connus la Côte d’Ivoire, depuis les municipales de décembre 2000. Ils sont le signe de la vive tension socio-politique qui couve dans le pays.
Même la présence du ministre de l’Intérieur, Emile Boga Doudou, mercredi sur place, n’a pas calmé les esprits. Certains jeunes, bidons d’essence et jerrycans en mains, ont mis le feu à un marché. D’autres ont profité de l’occasion pour se livrer à des pillages de magasins. Daloa, offrait l’image d’un véritable champ de bataille. Un climat d’insécurité et de peur plane donc sur la ville. Certains fermiers non autochtones se sont vus expulser de la région.
«Daloa n’est que le début»
Face à tous ces débordements, le gouvernement ivoirien a instauré mercredi un couvre-feu «sur l’ensemble du département de Daloa jusqu’au 15 juillet». Par ailleurs il a interdit «tous les attroupements y compris politiques et les manifestations jusqu’au 3 juillet». Des renforts ont été envoyés pour faire respecter ce couvre-feu imposé de 18h00 à 06h00.
Ces incidents surviennent au lendemain de l’ouverture officielle de la campagne électorale ce dimanche. «Daloa n’est que le début», a averti Alphonse Djedje Mady du PDCI.
Au delà, de cette histoire de facture non payée, c’est plutôt d’un conflit politique qu’il s’agit. Le Rassemblement des Républicains, accuse le gouvernement de modifier le code électoral en réclamant une carte officielle plutôt que tout autre document d’identité afin, selon lui, d’exclure des milliers d’électeurs.
Le 7 juillet prochain, les ivoiriens sont appelés à élire les conseilleurs de leurs différents départements. Toujours selon Djedje Mady, «le gouvernement doit faire en sorte que les Ivoiriens qui souhaitent voter puissent le faire, sinon il y a aura d’autres violences, plus graves».
Déjà lundi, des affrontements avaient opposé des militants de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) du général Robert Guéï à ceux du FPI à Man (à l’ouest du pays), à l’occasion de cette même campagne électorale.
Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur le report de ce scrutin. Surtout que, de source diplomatique, l’Union européenne aurait supprimé à l’Etat ivoirien son aide pour les élections du 7 juillet. Une information reprise par nos confrères du quotidien L’inter à Abidjan. Mais joint au téléphone, Emmanuel Grattié Lavry, conseiller en communication du ministre de l’Intérieur a démenti cette information. «L’Union européenne n’a jamais dit, à aucun moment, qu’elle supprimait son aide pour les élections».
par Alain Aka
Article publié le 28/06/2002