Madagascar
La France s’aligne sur l’OUA
Paris a choisi la neutralité, au risque que sa position soit mal perçue à Madagascar
En fait, depuis le début de l'imbroglio malgache, la position française n'a pas bougé. Ces six derniers mois, Paris a toujours refusé de prendre ouvertement parti pour l'un ou l'autre des protagonistes de la crise. En effet, Paris a laissé entendre à plusieurs reprises que c'était d'abord aux Africains eux-mêmes de régler cette affaire. et elle s'est donc alignée sur les positions de l'Organisation de l’unité africaine (OUA).
Or, l'organisation panafricaine refuse de reconnaître le régime de Tananarive. Le 21 juin dernier, à Addis Abeba, la réunion de l'organe de règlement des conflits de l'OUA n'a pas tranché entre Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka. Tout d’abord, officiellement, l'OUA refuse de reconnaître une élection toujours contestée. Mais beaucoup de dirigeants africains craignent surtout que le cas malgache créé un précédent dont pourraient s'inspirer leurs adversaires.
Question d'interprétation
Le problème est que les partenaires occidentaux de Madagascar ont, de facto, décidé, hier, de reconnaître le pouvoir de Marc Ravalomanana. A l'exception, bien sûr, de la France qui s'en tient à sa neutralité. Face à ses partenaires européens et américains, Paris peut certes se targuer d'être au diapason de l'organisation panafricaine. Mais dans le camp Ravalomanana, sa position est interprétée comme une soutien implicite au sortant Didier Ratsiraka. Sans compter la détestable impression laissée par l’aventure de cette douzaine de mercenaires, partis d’un aéroport parisien à destination de la Grande île, il y a quelques jours. Bien que vivement dénoncé par le ministère des Affaires étrangères, cet épisode n’a pas manqué d’exciter les imaginations à Madagascar.
Or, l'organisation panafricaine refuse de reconnaître le régime de Tananarive. Le 21 juin dernier, à Addis Abeba, la réunion de l'organe de règlement des conflits de l'OUA n'a pas tranché entre Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka. Tout d’abord, officiellement, l'OUA refuse de reconnaître une élection toujours contestée. Mais beaucoup de dirigeants africains craignent surtout que le cas malgache créé un précédent dont pourraient s'inspirer leurs adversaires.
Question d'interprétation
Le problème est que les partenaires occidentaux de Madagascar ont, de facto, décidé, hier, de reconnaître le pouvoir de Marc Ravalomanana. A l'exception, bien sûr, de la France qui s'en tient à sa neutralité. Face à ses partenaires européens et américains, Paris peut certes se targuer d'être au diapason de l'organisation panafricaine. Mais dans le camp Ravalomanana, sa position est interprétée comme une soutien implicite au sortant Didier Ratsiraka. Sans compter la détestable impression laissée par l’aventure de cette douzaine de mercenaires, partis d’un aéroport parisien à destination de la Grande île, il y a quelques jours. Bien que vivement dénoncé par le ministère des Affaires étrangères, cet épisode n’a pas manqué d’exciter les imaginations à Madagascar.
par Christophe Champin
Article publié le 27/06/2002