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Pakistan

Attentat anti-américain à Karachi

L'attentat perpétré contre le consulat des États-Unis vendredi à Karachi a fait douze morts et une cinquantaine de blessés. Il a été revendiqué par un groupe inconnu al-Qanoon et tous les yeux se tournent vers les réseaux fondamentalistes dont plusieurs sont installés dans la capitale économique du Pakistan. Cet attentat met aussi dans l'embarras le président pakistanais, Pervez Musharraf.
Revendiqué par un groupe inconnu, al-Qanoon, l'attentat de Karachi relève d'une méthode, la voiture piégée, et visait une cible, les intérêts américains.

Le président américian George W. Bush a réaffirmé sa détermination à combattre "un ennemi composé de tueurs extrêmistes" qui n'ont "pas le moindre respect pour la vie humaine"

Cet attentat porte la signature des mouvements fondamentalistes qui opèrent depuis le Pakistan, et notamment du Jaish-e-Mohammed. Particulièrement actif au Cachemire où il a organisé de nombreux attentats contre des militaires indiens, le Jaish-e-Mohammed n'entend pas abandonner son combat dans la province himalayenne.

Le président Musharraf dans l’embarras

Or, précisément, la visite en Inde et au Pakistan cette semaine de Donald Rumsfeld, le secrétaire américain à la Défense, a permis d'apaiser la tension entre les deux voisins. Donald Rumsfeld a aussi proposé d'installer à la frontière indo-pakistanaise du matériel de détection pour empêcher les intrusions de guérilleros. De quoi provoquer la fureur des mouvements fondamentalistes qui ont fait du conflit du Cachemire leur fond de commerce.

Mais cet attentat de Karachi ne vise probablement pas que les États-Unis. Il met aussi dans l'embarras le président pakistanais, Pervez Musharraf. Celui-ci, sous la pression des États-Unis, a déclaré la guerre –certes encore avec prudence– aux islamistes qui se battent au Cachemire alors qu'Islamabad les soutenaient sans faille depuis des années.



par Jean  Piel

Article publié le 16/06/2002