Société
La violence à l’écran en accusation
Un jeune homme de 17 ans a mortellement blessé de plusieurs coups de couteau l’une de ses camarades de 15 ans, le 3 juin au soir, quinze jours après avoir visionné le film d'horreur américain «Scream». Un meurtre qui relance les interrogations, en France, sur l'influence des images de violence sur les grands et petits écrans.
Le drame s’est produit, le 2 juin, vers 19h, dans un quartier résidentiel, près de Nantes, dans un bosquet aux abords d’un terrain de football. Un lycéen a tué l’une de ses amies de plusieurs coups de couteau avant de s’enfuir à l’arrivée d’un témoin. L’adolescente mortellement blessée aurait elle-même dénoncé le meurtrier avant de sombrer dans le coma. Elle décèdera dans la soirée à l’hôpital de Nantes. Arrêté chez ses parents quelques minutes après le meurtre, le jeune homme a dit avoir été inspiré par le film «Scream». Les enquêteurs ont même trouvé chez lui un sac contenant un modèle du masque utilisé dans le film et un couteau qui a sans doute servi au crime. Lors de sa garde à vue, le jeune homme, apparemment sans histoire, a reconnu les faits et précisé aux gendarmes qu’il «voulait tuer quelqu’un» sur le même mode que les crimes commis dans le film. Il a également expliqué qu’après avoir vu la trilogie, il avait éprouvé «l’envie de tuer».
«Scream», une trilogie du réalisateur américain Wes Craven (1997, 1998, 2000), met en scène des adolescents issus de milieux bourgeois qui sèment la terreur sur des campus en revêtant un masque effrayant pour poignarder leurs amis. En France, le premier volet avait réuni un peu moins de deux millions de spectateurs, tandis que «Scream 2» en avait attiré 2,17 millions et «Scream 3» 2,65 millions.
Relance de la polémique
Ce film d’horreur américain a déjà alimenté la rubrique des faits divers en France. En effet, fin avril 2000, un jeune homme de 16 ans, qui avait vu le film, a agressé ses parents à coups de couteau, en Ile-de-France. Le même mois, un jeune de 19 ans armé d’un couteau et portant un déguisement du tueur du film a été interpellé devant une gare de la région parisienne. A l’été 2000, cinq jeunes d’une vingtaine d’années ont été arrêtés et mis en examen après avoir été soupçonnés du viol d’une coiffeuse, toujours en Ile-de-France. Ils avaient utilisé des masques de «Scream». En dehors de la France, plusieurs pays ont connu des faits ayant un rapport plus ou moins direct avec ce film d’horreur. En septembre 1999, c’est une Australienne de 10 ans qui succombe aux scènes violentes. Elle sera internée dans un hôpital psychiatrique. En juillet 1999, un tribunal américain a même condamné à la prison à vie un adolescent, assassin de sa mère, qui a affirmé avoir été incité au meurtre par le film d’épouvante.
Ce meurtre relance les interrogations sur l’influence des images violentes sur les écrans français. Au-delà de la stupeur, ce drame a relancé la polémique sur les effets de la banalisation de la violence dans les médias et surtout au cinéma et à la télévision mais aussi sur les conséquences de la dangerosité de ces films sur des êtres fragiles et sensibles. Un candidat de la gauche unie aux législatives a même requis «le retrait immédiat de la vente et de la location publique sur l’ensemble du territoire national de toute cassette, disque DVD et autre support média, sans oublier l’Internet, du film Scream».
«Scream», une trilogie du réalisateur américain Wes Craven (1997, 1998, 2000), met en scène des adolescents issus de milieux bourgeois qui sèment la terreur sur des campus en revêtant un masque effrayant pour poignarder leurs amis. En France, le premier volet avait réuni un peu moins de deux millions de spectateurs, tandis que «Scream 2» en avait attiré 2,17 millions et «Scream 3» 2,65 millions.
Relance de la polémique
Ce film d’horreur américain a déjà alimenté la rubrique des faits divers en France. En effet, fin avril 2000, un jeune homme de 16 ans, qui avait vu le film, a agressé ses parents à coups de couteau, en Ile-de-France. Le même mois, un jeune de 19 ans armé d’un couteau et portant un déguisement du tueur du film a été interpellé devant une gare de la région parisienne. A l’été 2000, cinq jeunes d’une vingtaine d’années ont été arrêtés et mis en examen après avoir été soupçonnés du viol d’une coiffeuse, toujours en Ile-de-France. Ils avaient utilisé des masques de «Scream». En dehors de la France, plusieurs pays ont connu des faits ayant un rapport plus ou moins direct avec ce film d’horreur. En septembre 1999, c’est une Australienne de 10 ans qui succombe aux scènes violentes. Elle sera internée dans un hôpital psychiatrique. En juillet 1999, un tribunal américain a même condamné à la prison à vie un adolescent, assassin de sa mère, qui a affirmé avoir été incité au meurtre par le film d’épouvante.
Ce meurtre relance les interrogations sur l’influence des images violentes sur les écrans français. Au-delà de la stupeur, ce drame a relancé la polémique sur les effets de la banalisation de la violence dans les médias et surtout au cinéma et à la télévision mais aussi sur les conséquences de la dangerosité de ces films sur des êtres fragiles et sensibles. Un candidat de la gauche unie aux législatives a même requis «le retrait immédiat de la vente et de la location publique sur l’ensemble du territoire national de toute cassette, disque DVD et autre support média, sans oublier l’Internet, du film Scream».
par Clarisse Vernhes
Article publié le 05/06/2002