Défense
France : l’armée du futur se profile
Répondre aux nouvelles exigences militaires tout en exploitant les capacités technologiques du futur est l’objectif du projet BOA (Bulle opérationnelle aéroterrestre). Défini par la Délégation générale pour l’armement, en liaison avec l’armée de terre, il devrait aboutir à l’horizon 2025.
Des soldats, dotés de casques avec micro intégré, écran affichant la cible visée et système de vision «tous temps», menant le combat avec l’assistance d’un drone miniature (avion sans pilote): la guerre du 21ème siècle sera bien high-tech ou ne sera pas. Voilà bientôt dix ans que les premières recherches sur le combattant du futur ont été lancées en France par la DGA (Délégation générale pour l’armement), en liaison étroite avec l’armée de terre. La DGA gère 80 % des crédits d’équipement du ministère de la Défense. La préparation des systèmes de défense de demain constitue l’une de ses principales missions. Le nom de ce programme: Félin, pour Fantassin à Equipement et Liaisons Intégrées. Et le scénario de science-fiction est en passe de devenir réalité.
Deux groupements industriels, Thales/Giat industries et Sagem, planchent actuellement sur la mise au point des nouveaux équipements des combattants. Casques, vêtements, paquetages, armes, GPS: ils devront leur permettre d’améliorer leurs performances tout en assurant leur survie. Dès 2004, la société qui aura remporté le marché passera à la phase de développement. A partir de 2006, l’ensemble des régiments d’infanterie d’une première génération, baptisée Félin V1, pourra opérer. La France sera alors le premier pays du monde à franchir une telle étape.
Le concept BOA
Comme dans nombre de pays occidentaux, les ingénieurs français réfléchissent à la mise en place d’un système plus homogène, assurant la cohérence des informations transmises non seulement entre les combattants mais aussi avec les véhicules, les drones et les robots. Avec ce projet, baptisé BOA (Bulle opérationnelle aéroterrestre), l’armée française entre dans une nouvelle ère. En 2011, l’EBRC (Engin blindé à roues de contact) passera à l’action. Ce sera le premier système d’armes mettant en application le concept BOA. Issu d’une génération de blindés, plus légers, il sera adapté aux nouveaux types de conflits. Il pourra ainsi recevoir des informations transmises par des capteurs déportés (drones, robots), lui permettant de combattre l’adversaire au plus tôt c’est-à-dire au-delà de la vue directe, avec des moyens variés (canon, missile et ultérieurement armes à énergie dirigée).
A plus long terme, des drones miniatures seront à même de mener des missions de reconnaissance en milieu urbain voire de participer directement aux combats. Mais, bien qu’il s’agisse de blindés légers, les engins de demain devront aussi assurer la protection de leur équipage face à l’ensemble des menaces du champ de bataille. D’où, par exemple, le concept de protection active : il s’agira alors de détruire ou d’endommager la menace avant qu’elle n’atteigne le char. Là encore, on fera appel aux nouvelles technologies. Une fois détectée, grâce à des radars ou des capteurs optroniques, la menace pourra être interceptée à l’aide de plaques métalliques ou détruite par une tête militaire à fragmentation.
La mise en place complète de ce système est prévue à l’horizon 2025. Sa première phase, qui s’étalera sur trois ans, représente un investissement de 60 millions d’euros.
Deux groupements industriels, Thales/Giat industries et Sagem, planchent actuellement sur la mise au point des nouveaux équipements des combattants. Casques, vêtements, paquetages, armes, GPS: ils devront leur permettre d’améliorer leurs performances tout en assurant leur survie. Dès 2004, la société qui aura remporté le marché passera à la phase de développement. A partir de 2006, l’ensemble des régiments d’infanterie d’une première génération, baptisée Félin V1, pourra opérer. La France sera alors le premier pays du monde à franchir une telle étape.
Le concept BOA
Comme dans nombre de pays occidentaux, les ingénieurs français réfléchissent à la mise en place d’un système plus homogène, assurant la cohérence des informations transmises non seulement entre les combattants mais aussi avec les véhicules, les drones et les robots. Avec ce projet, baptisé BOA (Bulle opérationnelle aéroterrestre), l’armée française entre dans une nouvelle ère. En 2011, l’EBRC (Engin blindé à roues de contact) passera à l’action. Ce sera le premier système d’armes mettant en application le concept BOA. Issu d’une génération de blindés, plus légers, il sera adapté aux nouveaux types de conflits. Il pourra ainsi recevoir des informations transmises par des capteurs déportés (drones, robots), lui permettant de combattre l’adversaire au plus tôt c’est-à-dire au-delà de la vue directe, avec des moyens variés (canon, missile et ultérieurement armes à énergie dirigée).
A plus long terme, des drones miniatures seront à même de mener des missions de reconnaissance en milieu urbain voire de participer directement aux combats. Mais, bien qu’il s’agisse de blindés légers, les engins de demain devront aussi assurer la protection de leur équipage face à l’ensemble des menaces du champ de bataille. D’où, par exemple, le concept de protection active : il s’agira alors de détruire ou d’endommager la menace avant qu’elle n’atteigne le char. Là encore, on fera appel aux nouvelles technologies. Une fois détectée, grâce à des radars ou des capteurs optroniques, la menace pourra être interceptée à l’aide de plaques métalliques ou détruite par une tête militaire à fragmentation.
La mise en place complète de ce système est prévue à l’horizon 2025. Sa première phase, qui s’étalera sur trois ans, représente un investissement de 60 millions d’euros.
par Estelle Nouel
Article publié le 13/07/2002