Corée
Les députés rejettent la nomination d’une femme Premier ministre
Les députés sud-coréens ne veulent pas d'une femme au poste de Premier Ministre: la nomination de Chang Sang vient d'être rejetée par le parlement de Séoul par 142 voix contre cent. Un vote qui n'a pas été seulement motivé par des raisons d'ordre sexiste.
Quand on est une femme politique dans un pays machiste, mieux vaut être irréprochable. Or, ce n'est pas le cas de Madame Chan San, que le président Kim Dae-Jung voulait nommer au poste de Premier ministre.
Les députés de l'opposition accusent cette universitaire de 63 ans, spécialiste de théologie, d'être une menteuse: elle aurait gonflé son curriculum vitae et dissimulé quelques transactions immobilières. On reproche en outre à son fils de manquer de patriotisme –ce qui est impardonnable en Corée du Sud– parce qu'il a pris la nationalité américaine lorsque ses parents résidaient aux États-Unis.
Encore beaucoup de droits à conquérir
Ces accusations auraient peut-être pesé moins lourd s'il s'était s'agit d'un homme... Le fait est que certains parlementaires ne se sont pas privés de douter publiquement de la capacité d'une femme à occuper le poste de Premier ministre: Kim Moo-Sung, du Grand Parti National d'opposition, a fait notamment part de son trouble à l'idée qu'une représentante du sexe faible devienne chef de l'État si le président Kim ne pouvait plus assumer ses fonctions...
Au pays du matin calme, les femmes ont encore beaucoup de droits à conquérir: au travail comme à la maison, elles subissent la discrimination. D'où la déception des féministes sud-coréennes à la suite du vote au Parlement.
Les députés de l'opposition accusent cette universitaire de 63 ans, spécialiste de théologie, d'être une menteuse: elle aurait gonflé son curriculum vitae et dissimulé quelques transactions immobilières. On reproche en outre à son fils de manquer de patriotisme –ce qui est impardonnable en Corée du Sud– parce qu'il a pris la nationalité américaine lorsque ses parents résidaient aux États-Unis.
Encore beaucoup de droits à conquérir
Ces accusations auraient peut-être pesé moins lourd s'il s'était s'agit d'un homme... Le fait est que certains parlementaires ne se sont pas privés de douter publiquement de la capacité d'une femme à occuper le poste de Premier ministre: Kim Moo-Sung, du Grand Parti National d'opposition, a fait notamment part de son trouble à l'idée qu'une représentante du sexe faible devienne chef de l'État si le président Kim ne pouvait plus assumer ses fonctions...
Au pays du matin calme, les femmes ont encore beaucoup de droits à conquérir: au travail comme à la maison, elles subissent la discrimination. D'où la déception des féministes sud-coréennes à la suite du vote au Parlement.
par Sophie Marsaudon
Article publié le 31/07/2002