Corse
Les clandestins donnent de la voix
Ils ne s’étaient pas manifestés depuis la visite sur l’île, la semaine dernière, du premier ministre et du ministre de l’Intérieur. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les clandestins du mouvement FLNC ont réaffirmé que la Corse devait être traitée à part. Et qu’ils ne transigeraient pas avec le nouveau gouvernement sur le sort des détenus politiques.
Fidèles à leur tradition, les membres du mouvement clandestin ont choisi la nuit pour s’exprimer. Une trentaine d’hommes, encagoulés et armés, ont réuni quelques journalistes, dans une clairière, tout près d’Ajaccio. Et ils leur ont fait savoir, qu’à leurs yeux, rien de concret n’était ressorti de la tournée effectuée le week-end dernier par Jean-Pierre Raffarin et son ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy. Mais si le groupe a affirmé «douter fortement» des capacités du gouvernement Raffarin, il ne ferme pas pour autant la porte aux discussions. Notamment à propos d’un regroupement dans l’île des détenus nationalistes. La semaine dernière, ni le premier ministre, ni celui de l’Intérieur n’ont évoqué le sort de ces prisonniers, mais ils n’ont pas non plus remis en question la possibilité de construire un centre de détention sur l’île, destiné à les accueillir. Cette idée avait été évoquée à l’automne dernier par le précédent gouvernement socialiste.
L’autre grande revendication du FLNC rejoint celle des élus nationalistes de Corsica Nazione et porte sur le «particularisme du statut de la Corse». Pas question, disent les indépendantistes clandestins, de traiter l’île de la même manière que les autres régions françaises. La décentralisation proposée par Nicolas Sarkozy est loin de les satisfaire car ils estiment que la Corse doit devenir un «territoire en dehors du droit commun». La semaine dernière, le chef de file des nationalistes corses avait tenu le même genre de propos face aux membres du gouvernement. «Il est hors de question que la Corse soit noyée dans le processus de décentralisation à l’échelle de la France» avait rappelé Jean-Guy Talamoni.
Un message au mouvement nationaliste corse
Cela fait presque 20 ans que le FLNC est dans la clandestinité, depuis sa dissolution, décidée par le gouvernement socialiste de Pierre Mauroy, en 1983. Et le premier ministre actuel l’a encore répété la semaine dernière : «pas question de transiger avec la violence», a averti Jean-Pierre Raffarin, pendant que Nicolas Sarkozy qualifiait cette violence de «stérile, absurde et contre productive» pour tout le monde. Pourtant, le FLNC qui avait déjà revendiqué une série d’attentats menés le soir du second tour des élections présidentielles, entend montrer que sa détermination est toujours aussi forte, malgré un silence relatif ces derniers mois. Dans son texte rendu public lors de la conférence de presse nocturne, le mouvement met une nouvelle fois en garde contre «l’évolution de la société corse», évoque la «déculturation» du peuple et les «graves atteintes à son intégrité». Il s’adresse également aux nationalistes «légaux» de l’île, ceux qui sont impliqués dans le dialogue politique en vue d’une plus grande autonomie de l’île.
A trois jours des «Journées internationales de Corte», la conférence de presse clandestine est aussi une manière de remobiliser les troupes. C’est samedi que la grande famille nationaliste corse se retrouve pour son rendez-vous annuel. Avec le lendemain, un grand meeting organisé entre tous les militants, destiné à définir l’attitude à adopter pour les mois à venir. Et avec toujours le même objectif en tête : aboutir, un jour, à l’indépendance de l’île.
L’autre grande revendication du FLNC rejoint celle des élus nationalistes de Corsica Nazione et porte sur le «particularisme du statut de la Corse». Pas question, disent les indépendantistes clandestins, de traiter l’île de la même manière que les autres régions françaises. La décentralisation proposée par Nicolas Sarkozy est loin de les satisfaire car ils estiment que la Corse doit devenir un «territoire en dehors du droit commun». La semaine dernière, le chef de file des nationalistes corses avait tenu le même genre de propos face aux membres du gouvernement. «Il est hors de question que la Corse soit noyée dans le processus de décentralisation à l’échelle de la France» avait rappelé Jean-Guy Talamoni.
Un message au mouvement nationaliste corse
Cela fait presque 20 ans que le FLNC est dans la clandestinité, depuis sa dissolution, décidée par le gouvernement socialiste de Pierre Mauroy, en 1983. Et le premier ministre actuel l’a encore répété la semaine dernière : «pas question de transiger avec la violence», a averti Jean-Pierre Raffarin, pendant que Nicolas Sarkozy qualifiait cette violence de «stérile, absurde et contre productive» pour tout le monde. Pourtant, le FLNC qui avait déjà revendiqué une série d’attentats menés le soir du second tour des élections présidentielles, entend montrer que sa détermination est toujours aussi forte, malgré un silence relatif ces derniers mois. Dans son texte rendu public lors de la conférence de presse nocturne, le mouvement met une nouvelle fois en garde contre «l’évolution de la société corse», évoque la «déculturation» du peuple et les «graves atteintes à son intégrité». Il s’adresse également aux nationalistes «légaux» de l’île, ceux qui sont impliqués dans le dialogue politique en vue d’une plus grande autonomie de l’île.
A trois jours des «Journées internationales de Corte», la conférence de presse clandestine est aussi une manière de remobiliser les troupes. C’est samedi que la grande famille nationaliste corse se retrouve pour son rendez-vous annuel. Avec le lendemain, un grand meeting organisé entre tous les militants, destiné à définir l’attitude à adopter pour les mois à venir. Et avec toujours le même objectif en tête : aboutir, un jour, à l’indépendance de l’île.
par Caroline Olive
Article publié le 01/08/2002