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Rwanda

Le TPR critique les autorités rwandaises

Le Tribunal pénal international pour le Rwanda, le TPR basé à Arusha en Tanzanie se plaint du manque de coopération du Rwanda et demande au conseil de sécurité d'intervenir auprès de Kigali. La présidente du TPR, la juge Navanethem Pillay vient d'écrire dans ce sens au président du conseil de sécurité en se plaignant du report de trois procès en raison de l'absence des témoins attendus du Rwanda.
Le TPR accuse Kigali de retarder certains procès en trainant les pieds pour délivrer les documents de voyage des témoins sollicité par Arusha. Le Rwanda riposte avec la lenteur du Tribunal qui n'a jugé qu'une dizaine de personnes en huit ans dont aucun des principaux artisans du génocide.

Mais la vraie pomme de discorde est ailleurs car pour ne pas être accusé de rendre justice aux seuls vainqueurs de la guerre du Rwanda, le TPR a mandat de juger aussi des crimes de guerre imputés en 1994 à l'Armée patriotique du Rwanda, l'APR du général-président Kagamé.

Exécutions sommaires


Ce dernier reconnaît des bavures dans le feu des combats ou même des exécutions sommaires commises à la vue des charniers du génocide. Il affirme que leurs auteurs ont été sanctionnés par la justice militaire rwandaise. En revanche, Kigali ne reconnaît pas de nettoyage systématique ordonné par des officiers de l'APR et qui auraient fait jusqu'à 35 000 morts selon certaines sources.

Le TPR aurait identifié plusieurs officiers et une douzaine de sites d'exécutions massives. L'auditorat militaire rwandais refuse de lui ouvrir ses dossiers. Kigali en fait une question de souveraineté. Le Tribunal en appelle au conseil de sécurité.




par Monique  Mas

Article publié le 04/08/2002