Développement durable
L’«empreinte écologique» des modes de vie sur la planète
Du sommet de la Terre qui débute le 26 août à Johannesburg, Daniel Richard, président du WWF-France, n’attend pas de grands engagements au niveau mondial. En revanche, il souhaite que l’Europe prenne la tête du combat pour réduire l’«empreinte écologique» des pays industrialisés qui pèse tant sur le développement des pays les plus pauvres.
Le sommet du développement durable représente une «chance historique pour l’Europe» de retrouver sa place d’acteur de premier plan au niveau international. Le président du WWF-France, section française du Fonds mondial pour la nature, ne croit pas qu’une gouvernance mondiale puisse s’amorcer dans les jours qui viennent en Afrique du Sud. Mais les pays en avance sur ce thème du développement durable et écologiquement responsable doivent, pour leur part, prendre des engagements datés. Ce devrait être le rôle de l’Europe, puisque, à l’évidence, il ne faut pas compter sur l’administration américaine du président Bush. Ce qui ne veut pas dire, précise Daniel Richard, que la population américaine dans son ensemble partage les vues de son président et qu’il soit impossible de travailler avec ceux-là.
Energies renouvelables équivalant à 10% du total de l’énergie mondiale en 2010, réduction d’un milliard du nombre des humains n’ayant pas accès à l’eau potable sur les deux milliards dans ce cas: voilà, selon WWF-France, deux objectifs réalisables avec de la volonté politique.
Le poids excessif des pays développés
Et, de fait, il y a «urgences pour la terre», comme le proclame le slogan pour le sommet de Johannesburg. WWF-France a mené une étude sur l’«empreinte écologique» des hommes sur la planète. Cet indicateur permet des comparaisons entre les différents modes de vie et leur impact sur l’environnement. Cette empreinte écologique compare la consommation en ressources naturelles (nourriture, vêtements, logement, énergie, transports) et l’élimination des déchets à la capacité biologique de la nature à les renouveler et les recycler. Elle s’exprime en hectares par personne et peu s’appliquer au monde entier, à un pays, à une ville, à un individu.
Le constat est accablant. Le prélèvement des hommes sur les ressources de la planète a augmenté de 80% entre 1961 et 1999 et dépasse aujourd’hui de 20% les capacités biologiques de la terre. Autrement dit, nous hypothéquons l’avenir chaque année un peu plus. Sauf que certains profitent beaucoup plus que d’autres de cette situation. Un habitant des Etats-Unis «détruit», pour maintenir son mode de vie, l’équivalent de dix hectares par personne et par an. En Europe de l’Ouest, c’est plus de cinq hectares et moins de deux en Asie et en Afrique. Ainsi, en ce qui concerne la France, les ressources consommées représentent le double de ses ressources propres. Et, si tout le monde adoptait le style de vie américain, cinq planètes seraient nécessaires pour y parvenir.
Chacun est concerné, dans sa ville et même dans son foyer. Ainsi WWF-France propose à chacun d’évaluer son empreinte écologique personnelle, la trace qu’il laisse dans l’environnement, au moyen d’un questionnaire sur son site internet (www.wwf.fr). Une consommation familiale plus ou moins gourmande en ressources naturelles et en énergie est donc comparée à la moyenne des ménages français. A titre d’exemple, circuler en transports en commun, ne pas posséder de voiture, acheter plutôt sa nourriture sur un marché, en vrac, que conditionnée et emballée dans une grande surface, recourir rarement à l’avion revient à consommer un peu plus de deux hectares par personne. En revanche, les déplacements fréquents en voiture, une forte consommation de viande et des voyages intercontinentaux en avions alourdissent la facture: une empreinte écologique de plus de sept hectares par an. Autant de ressources qui ne sont plus disponibles dans les pays en développement.
Ecouter également :
Bruno Minas en direct de Johannesburg
Energies renouvelables équivalant à 10% du total de l’énergie mondiale en 2010, réduction d’un milliard du nombre des humains n’ayant pas accès à l’eau potable sur les deux milliards dans ce cas: voilà, selon WWF-France, deux objectifs réalisables avec de la volonté politique.
Le poids excessif des pays développés
Et, de fait, il y a «urgences pour la terre», comme le proclame le slogan pour le sommet de Johannesburg. WWF-France a mené une étude sur l’«empreinte écologique» des hommes sur la planète. Cet indicateur permet des comparaisons entre les différents modes de vie et leur impact sur l’environnement. Cette empreinte écologique compare la consommation en ressources naturelles (nourriture, vêtements, logement, énergie, transports) et l’élimination des déchets à la capacité biologique de la nature à les renouveler et les recycler. Elle s’exprime en hectares par personne et peu s’appliquer au monde entier, à un pays, à une ville, à un individu.
Le constat est accablant. Le prélèvement des hommes sur les ressources de la planète a augmenté de 80% entre 1961 et 1999 et dépasse aujourd’hui de 20% les capacités biologiques de la terre. Autrement dit, nous hypothéquons l’avenir chaque année un peu plus. Sauf que certains profitent beaucoup plus que d’autres de cette situation. Un habitant des Etats-Unis «détruit», pour maintenir son mode de vie, l’équivalent de dix hectares par personne et par an. En Europe de l’Ouest, c’est plus de cinq hectares et moins de deux en Asie et en Afrique. Ainsi, en ce qui concerne la France, les ressources consommées représentent le double de ses ressources propres. Et, si tout le monde adoptait le style de vie américain, cinq planètes seraient nécessaires pour y parvenir.
Chacun est concerné, dans sa ville et même dans son foyer. Ainsi WWF-France propose à chacun d’évaluer son empreinte écologique personnelle, la trace qu’il laisse dans l’environnement, au moyen d’un questionnaire sur son site internet (www.wwf.fr). Une consommation familiale plus ou moins gourmande en ressources naturelles et en énergie est donc comparée à la moyenne des ménages français. A titre d’exemple, circuler en transports en commun, ne pas posséder de voiture, acheter plutôt sa nourriture sur un marché, en vrac, que conditionnée et emballée dans une grande surface, recourir rarement à l’avion revient à consommer un peu plus de deux hectares par personne. En revanche, les déplacements fréquents en voiture, une forte consommation de viande et des voyages intercontinentaux en avions alourdissent la facture: une empreinte écologique de plus de sept hectares par an. Autant de ressources qui ne sont plus disponibles dans les pays en développement.
Ecouter également :
Bruno Minas en direct de Johannesburg
par Francine Quentin
Article publié le 23/08/2002