Politique française
Le débat est ouvert sur la baisse des impôts
Pierre Méhaignerie a jeté un pavé dans la mare du gouvernement. Dans un entretien accordé au journal Le Monde, le député UMP et président de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale a mis en garde contre des prévisions de croissance trop optimistes et contre une baisse d’impôts trop rapide. Une analyse qui rejoint celle de la majorité des analystes économiques.
La plupart des experts continuent de revoir à la baisse leurs prévisions pour 2003. Ils tablent à présent sur un croissance inférieure à 2,5% voire proche de 2%. Des prévisions encore plus pessimistes que celles du FMI qui annonçait, il y a quelques mois, le chiffre de 2,6%, bien en deçà donc des 3% prévus par le gouvernement.
Les analystes estiment en effet que le rebond de l'activité, même s'il est attendu au premier semestre 2002, ne sera pas aussi important que l'on pouvait l'espérer. Les entreprises tardent à réinvestir, elles devraient même réduire la voilure dans les prochains mois. On s'attend a des vagues de licenciement voire à des faillites qui ne manqueront pas d'alourdir le climat social en France.
Préparer l’opinion
La crise des marchés financiers et la baisse du dollar qui pèsent sur la compétitivité des exportations de la zone euro sont également un facteur d'inquiétude pour la plupart des analystes. Dans ces conditions il serait très difficile pour le gouvernement de concilier ses engagements : baisser les impôts et les charges, dégager des crédits supplémentaires pour la Sécurité et la Justice, tout en contenant les déficits publics sous la barre des 3%.
Les appels à la prudence lancés par Pierre Méhaignerie pourraient, dans ce cas, être destinés à préparer l'opinion à une révision des objectifs que s'était fixé Jacques Chirac, le 14 juillet dernier, lors de sa traditionnelle allocution télévisée.
Les analystes estiment en effet que le rebond de l'activité, même s'il est attendu au premier semestre 2002, ne sera pas aussi important que l'on pouvait l'espérer. Les entreprises tardent à réinvestir, elles devraient même réduire la voilure dans les prochains mois. On s'attend a des vagues de licenciement voire à des faillites qui ne manqueront pas d'alourdir le climat social en France.
Préparer l’opinion
La crise des marchés financiers et la baisse du dollar qui pèsent sur la compétitivité des exportations de la zone euro sont également un facteur d'inquiétude pour la plupart des analystes. Dans ces conditions il serait très difficile pour le gouvernement de concilier ses engagements : baisser les impôts et les charges, dégager des crédits supplémentaires pour la Sécurité et la Justice, tout en contenant les déficits publics sous la barre des 3%.
Les appels à la prudence lancés par Pierre Méhaignerie pourraient, dans ce cas, être destinés à préparer l'opinion à une révision des objectifs que s'était fixé Jacques Chirac, le 14 juillet dernier, lors de sa traditionnelle allocution télévisée.
par Jean-Marie Coat
Article publié le 22/08/2002