Attentats
Un an après, deux survivants retrouvés
Cela relève presque du miracle. Deux hommes portés disparus après l'attentat contre les tours jumelles du World Trade Center, le 11 septembre 2001, ont été retrouvés… vivants. Ils se trouvent dans des hôpitaux et souffrent de séquelles psychologiques graves.
Personne ne savait ce qu'ils étaient devenus. Depuis l'attaque terroriste du 11 septembre qui a frappé New York, Albert Vaughan (45 ans) et George V. Sims (46 ans) avaient complètement disparu de la circulation. Leurs familles n’avaient plus aucune nouvelle et avaient fini par signaler leur cas aux autorités. Et par se faire une raison… Les deux hommes faisaient vraisemblablement partie des quelque 2800 victimes de l’effondrement des tours, ensevelis sous des tonnes de gravats et impossible à identifier. Le premier, sans domicile fixe, avait pour habitude de trouver refuge dans le métro sous le World Trade Center. Le deuxième devait se rendre, ce matin-là, à proximité des Twins pour travailler.
La mère de George Sims a donc été particulièrement émue lorsque, au début du mois d’août, elle a reçu un appel d’un responsable de l’hôpital de New York qui lui demandait une photo pour pouvoir procéder à l’identification d’un patient amnésique qui, selon toute vraisemblance, était son fils. Il a suffi d’un cliché envoyé par fax pour avoir confirmation qu’il s’agissait bien de George Sims. Incapable de se souvenir des événements, de son nom, des raisons pour lesquelles il était là, ce dernier avait tout de même réussi à indiquer au personnel hospitalier sa date de naissance et la plupart des chiffres de son numéro de sécurité sociale. Des indices qui ont servi de point de départ pour enquêter sur son état civil et remonter jusqu’à sa famille.
Amnésie et schizophrénie
Anna Sims, la mère de George, n’en revient pas. Pour elle, le retour de son fils relève du miracle. Et du coup, elle garde espoir de le voir retrouver la mémoire et se débarrasser de toutes les séquelles psychologiques dont il souffre. Le diagnostic des médecins est, en effet, préoccupant : amnésie et schizophrénie. George Sims appelle sa mère «Madame» et n’a reconnu aucun des membres de sa famille qui sont venus le voir à l’hôpital. «Si Dieu l’a ramené de si loin jusqu’à nous, il fera le reste du chemin. Ca prendra du temps. Je suis simplement reconnaissante qu’il soit vivant. Dieu a réalisé un miracle.»
Albert Vaughan, le deuxième rescapé des attentats du 11 septembre récemment retrouvé, n’a quant à lui pas totalement perdu la mémoire. Ce qui ne signifie pas qu’il est sorti indemne de l’épreuve qu’il a subi. D’ailleurs, il se trouve aujourd’hui dans un centre spécialisé, le Rockland Psychiatric Center d’Orangeburg. Il a complètement oublié la matinée du 11 septembre. Sans domicile fixe, à l’époque des attentats, il restait la plupart du temps dans le métro sous le World Trade Center. C’est là que sa sœur l’a vu pour la dernière fois, le 8 septembre, en allant travailler. Après cette date, plus rien, jusqu’à il y a environ deux mois quand sa sœur a été prévenue qu’il se trouvait dans un hôpital new-yorkais.
Ces deux hommes n’étaient pas comptabilisés parmi les personnes déclarées mortes après les attentats. Leurs familles, n'ayant pas la certitude qu'ils se trouvaient à proximité du World Trade Center au moment de l'attaque terroriste, n'avaient pas obtenu de certificat de décès. Ils étaient, par contre, inscrits sur la liste des «portés disparus». Leur nom sont aujourd'hui officiellement rayés de ce document, ont indiqué les autorités new-yorkaises. La liste pourrait d'ailleurs être à nouveau modifiée rapidement. Il y aurait, en effet, d'autres cas de personnes dont la disparition avait été signalée après le 11 septembre dont on aurait retrouvé la trace.
La mère de George Sims a donc été particulièrement émue lorsque, au début du mois d’août, elle a reçu un appel d’un responsable de l’hôpital de New York qui lui demandait une photo pour pouvoir procéder à l’identification d’un patient amnésique qui, selon toute vraisemblance, était son fils. Il a suffi d’un cliché envoyé par fax pour avoir confirmation qu’il s’agissait bien de George Sims. Incapable de se souvenir des événements, de son nom, des raisons pour lesquelles il était là, ce dernier avait tout de même réussi à indiquer au personnel hospitalier sa date de naissance et la plupart des chiffres de son numéro de sécurité sociale. Des indices qui ont servi de point de départ pour enquêter sur son état civil et remonter jusqu’à sa famille.
Amnésie et schizophrénie
Anna Sims, la mère de George, n’en revient pas. Pour elle, le retour de son fils relève du miracle. Et du coup, elle garde espoir de le voir retrouver la mémoire et se débarrasser de toutes les séquelles psychologiques dont il souffre. Le diagnostic des médecins est, en effet, préoccupant : amnésie et schizophrénie. George Sims appelle sa mère «Madame» et n’a reconnu aucun des membres de sa famille qui sont venus le voir à l’hôpital. «Si Dieu l’a ramené de si loin jusqu’à nous, il fera le reste du chemin. Ca prendra du temps. Je suis simplement reconnaissante qu’il soit vivant. Dieu a réalisé un miracle.»
Albert Vaughan, le deuxième rescapé des attentats du 11 septembre récemment retrouvé, n’a quant à lui pas totalement perdu la mémoire. Ce qui ne signifie pas qu’il est sorti indemne de l’épreuve qu’il a subi. D’ailleurs, il se trouve aujourd’hui dans un centre spécialisé, le Rockland Psychiatric Center d’Orangeburg. Il a complètement oublié la matinée du 11 septembre. Sans domicile fixe, à l’époque des attentats, il restait la plupart du temps dans le métro sous le World Trade Center. C’est là que sa sœur l’a vu pour la dernière fois, le 8 septembre, en allant travailler. Après cette date, plus rien, jusqu’à il y a environ deux mois quand sa sœur a été prévenue qu’il se trouvait dans un hôpital new-yorkais.
Ces deux hommes n’étaient pas comptabilisés parmi les personnes déclarées mortes après les attentats. Leurs familles, n'ayant pas la certitude qu'ils se trouvaient à proximité du World Trade Center au moment de l'attaque terroriste, n'avaient pas obtenu de certificat de décès. Ils étaient, par contre, inscrits sur la liste des «portés disparus». Leur nom sont aujourd'hui officiellement rayés de ce document, ont indiqué les autorités new-yorkaises. La liste pourrait d'ailleurs être à nouveau modifiée rapidement. Il y aurait, en effet, d'autres cas de personnes dont la disparition avait été signalée après le 11 septembre dont on aurait retrouvé la trace.
par Valérie Gas
Article publié le 28/08/2002