Attentats
Un Marocain inculpé pour soutien aux Kamikazes
Le parquet fédéral allemand a annoncé l’inculpation de Mounir Al-Motassadeq pour «complicité de meurtres» dans les attaques terroristes contre les Etats-Unis, le 11 septembre 2001. Ce Marocain de 28 ans faisait, selon toute vraisemblance, partie de la «cellule de Hambourg» par laquelle plusieurs kamikazes ayant directement participé aux attentats sont passés.
Les attaques aériennes contre les Etats-Unis auraient été envisagées dès octobre 1999. C’est l’une des informations divulguées par le procureur fédéral allemand, Kay Nehm, à la suite de l’annonce de l’inculpation de Mounir Al-Motassadeq pour «complicité de meurtres et appartenance à une organisation terroriste». Ce père de famille marocain de 28 ans ferait, en effet, partie de l’organisation terroriste Al Qaïda et aurait activement participé à la préparation des attentats qui ont frappé les Etats-Unis, le 11 septembre 2001, et ont fait plus de 3000 victimes. Il a été arrêté en novembre 2001 à Hambourg et devrait être jugé, dans cette même ville, à une date qui n’a pas encore été communiquée.
L’enquête, menée depuis presqu’un an pour établir le degré d’implication d’Al-Motassadeq dans les attentats, a notamment révélé qu’il avait habité dans le même appartement que deux des kamikazes suspectés d’avoir détourné des avions le 11 septembre, l’Egyptien Mohamed Atta et l’Emirati Marouan Al-Shehhi. Il était, selon le procureur, «un rouage essentiel» de cette cellule d’Al Qaïda en Allemagne, qui semble avoir fait office de base arrière dans l’organisation des attaques aériennes. Il aurait joué un rôle de gestionnaire et de planificateur des actions du groupe. C’est lui qui aurait, par exemple, alimenté le compte bancaire de Marouan Al-Shehhi lorsqu’il s’est rendu aux Etats-Unis et a pris des cours de pilotage en prévision des détournements d’avion.
Un procès en Allemagne
Al-Motassadeq a quitté le Maroc en 1993 et s’est installé, en 1995, à Hambourg où il a poursuivi des études d’électronique à l’université technique de la ville. Celle-là même qu’ont fréquenté Atta et Al-Shehhi lors de leur passage en Allemagne. C’est d’ailleurs à cette époque qu’il semble être entré en contact avec Mohamed Atta. Son attitude a changé en 1998 au moment où il a commencé à suivre des séminaires sur l’islam aux Pays-Bas. Il est alors devenu un fondamentaliste radicalement «anti-américain et antisémite». Il se serait même rendu en Afghanistan, pendant plusieurs mois, en 2000, dans un camp d’entraînement, où d’autres terroristes ont aussi séjourné, près de Kandahar, le fief du chef des Taliban, le Mollah Omar.
L’inculpé a admis un certain nombre des faits qui lui sont reprochés, par exemple qu’il connaissait Mohamed Atta et plusieurs autres pirates de l’air. Par contre, même s’il a reconnu qu’il possédait une procuration sur le compte de Marouan Al-Shehhi, il soutient n’y avoir jamais réalisé de transfert de fonds pour permettre au terroriste de financer ses activités.
Mounir Al-Motassadeq est la deuxième personne poursuivie par la justice pour des faits liés directement aux attentats du 11 septembre. Le premier Zacarias Moussaoui, un Français d’origine marocaine de 33 ans, a été arrêté aux Etats-Unis et doit comparaître devant la justice de ce pays le 6 janvier 2003. Dans le cadre des enquêtes menées outre-atlantique pour traquer les terroristes, six autres personnes ont été récemment interpellées et ont fait l’objet d’une inculpation pour conspiration en vue de fournir «un soutien matériel et des ressources» à des réseaux terroristes liés à Al Qaïda. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à une «cellule dormante» de l’organisation terroriste, installée aux Etats-Unis, qui préparait des attentats contre des cibles dans ce pays mais aussi en Jordanie et en Turquie.
L’enquête, menée depuis presqu’un an pour établir le degré d’implication d’Al-Motassadeq dans les attentats, a notamment révélé qu’il avait habité dans le même appartement que deux des kamikazes suspectés d’avoir détourné des avions le 11 septembre, l’Egyptien Mohamed Atta et l’Emirati Marouan Al-Shehhi. Il était, selon le procureur, «un rouage essentiel» de cette cellule d’Al Qaïda en Allemagne, qui semble avoir fait office de base arrière dans l’organisation des attaques aériennes. Il aurait joué un rôle de gestionnaire et de planificateur des actions du groupe. C’est lui qui aurait, par exemple, alimenté le compte bancaire de Marouan Al-Shehhi lorsqu’il s’est rendu aux Etats-Unis et a pris des cours de pilotage en prévision des détournements d’avion.
Un procès en Allemagne
Al-Motassadeq a quitté le Maroc en 1993 et s’est installé, en 1995, à Hambourg où il a poursuivi des études d’électronique à l’université technique de la ville. Celle-là même qu’ont fréquenté Atta et Al-Shehhi lors de leur passage en Allemagne. C’est d’ailleurs à cette époque qu’il semble être entré en contact avec Mohamed Atta. Son attitude a changé en 1998 au moment où il a commencé à suivre des séminaires sur l’islam aux Pays-Bas. Il est alors devenu un fondamentaliste radicalement «anti-américain et antisémite». Il se serait même rendu en Afghanistan, pendant plusieurs mois, en 2000, dans un camp d’entraînement, où d’autres terroristes ont aussi séjourné, près de Kandahar, le fief du chef des Taliban, le Mollah Omar.
L’inculpé a admis un certain nombre des faits qui lui sont reprochés, par exemple qu’il connaissait Mohamed Atta et plusieurs autres pirates de l’air. Par contre, même s’il a reconnu qu’il possédait une procuration sur le compte de Marouan Al-Shehhi, il soutient n’y avoir jamais réalisé de transfert de fonds pour permettre au terroriste de financer ses activités.
Mounir Al-Motassadeq est la deuxième personne poursuivie par la justice pour des faits liés directement aux attentats du 11 septembre. Le premier Zacarias Moussaoui, un Français d’origine marocaine de 33 ans, a été arrêté aux Etats-Unis et doit comparaître devant la justice de ce pays le 6 janvier 2003. Dans le cadre des enquêtes menées outre-atlantique pour traquer les terroristes, six autres personnes ont été récemment interpellées et ont fait l’objet d’une inculpation pour conspiration en vue de fournir «un soutien matériel et des ressources» à des réseaux terroristes liés à Al Qaïda. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à une «cellule dormante» de l’organisation terroriste, installée aux Etats-Unis, qui préparait des attentats contre des cibles dans ce pays mais aussi en Jordanie et en Turquie.
par Valérie Gas
Article publié le 30/08/2002