Colombie
Un million d’informateurs
Comme il l'avait annoncé lors de la campagne électorale, Alvaro Uribe a posé la première pierre du réseau d'informateurs civils. Informateurs qui vont collaborer avec l'armée et la police. A terme, le nouveau président espère la collaboration d'un million de Colombiens pour permettre aux forces de l'ordre d'agir plus efficacement et venir à bout des guérillas.
C'est le projet le plus controversé du présidente Alvaro Uribe. Créer un réseau d'un million de collaborateurs civils prêtant main forte aux forces de l'ordre.
Dès le lendemain de son investiture, Uribe s'est rendu à Valledupar, dans le nord du pays, où 1 220 civils ont été intronisés collaborateurs officiels après une brève formation. Munis de radios ou d'un téléphone mobile, ils ont pour mission de signaler aux autorités toute activité suspecte. Est-ce que ces collaborateurs vont être armés, ce qui inquiète tous les défenseurs des Droits de l'Homme ?
Uribe, pour l'instant esquive la question en expliquant que le projet va prendre forme petit à petit. Son premier objectif est de mobiliser 100 000 collaborateurs.
Les abus des Convivir
Recourir aux civils pour combler les carences de l'armée et de la police n'est pas une idée nouvelle d'Uribe. Lorsqu'il était gouverneur, il a été un fervent promoteur des Convivir, des associations communautaires de surveillance rurales. Des groupes qui ont laissé de mauvais souvenirs.
En raison des abus commis, le précédent président les a dissoutes au début de son mandat. Mais de nombreux membres des Convivir ont refusé de déposer les armes, ils ont rejoint la clandestinité et les groupes paramilitaires d'extrême-droite.
Ecouter également : Alain Devalpo. Le président colombien a décrété l'état d'exception. Cette situation a été entraînée par la violence de la guérilla marxiste et des para militaires d'extrême droite qui a fait plus de 150 morts depuis son arrivée au pouvoir. Alain Devalpo commente les modalités d'utilisation de cet état d'exception.
Dès le lendemain de son investiture, Uribe s'est rendu à Valledupar, dans le nord du pays, où 1 220 civils ont été intronisés collaborateurs officiels après une brève formation. Munis de radios ou d'un téléphone mobile, ils ont pour mission de signaler aux autorités toute activité suspecte. Est-ce que ces collaborateurs vont être armés, ce qui inquiète tous les défenseurs des Droits de l'Homme ?
Uribe, pour l'instant esquive la question en expliquant que le projet va prendre forme petit à petit. Son premier objectif est de mobiliser 100 000 collaborateurs.
Les abus des Convivir
Recourir aux civils pour combler les carences de l'armée et de la police n'est pas une idée nouvelle d'Uribe. Lorsqu'il était gouverneur, il a été un fervent promoteur des Convivir, des associations communautaires de surveillance rurales. Des groupes qui ont laissé de mauvais souvenirs.
En raison des abus commis, le précédent président les a dissoutes au début de son mandat. Mais de nombreux membres des Convivir ont refusé de déposer les armes, ils ont rejoint la clandestinité et les groupes paramilitaires d'extrême-droite.
Ecouter également : Alain Devalpo. Le président colombien a décrété l'état d'exception. Cette situation a été entraînée par la violence de la guérilla marxiste et des para militaires d'extrême droite qui a fait plus de 150 morts depuis son arrivée au pouvoir. Alain Devalpo commente les modalités d'utilisation de cet état d'exception.
par Alain Devalpo
Article publié le 12/08/2002