Société
Rencontres en ligne
Hommes et femmes sont de plus en plus nombreux à choisir le Web pour briser leur solitude. Ces dernières années ont vu fleurir de nombreux services en ligne de rencontres. Au point de devenir un marché prometteur.
Il y a deux moyens de trouver l’âme sœur aujourd’hui : les ballades en rollers et le Web. Loin devant les annonces classiques, les agences matrimoniales et autres clubs de célibataires traditionnels, Internet représente désormais le média par excellence pour faire des rencontres. Un secteur en plein essor. En chiffres, cela atteint déjà des sommets aux Etats-Unis. Selon une étude publiée par Online Publishers Association (OPA), les services de rencontres en ligne affichent des revenus d’un montant de 53 millions de dollars pour le premier trimestre 2002. Autre chiffre représentatif de cette tendance: l’un des pionniers, l’américain Match.com a enregistré un chiffre d’affaires de 49 millions de dollars pour 2001.
La concurrence se joue sur les tarifs alléchants et les contenus. Au menu : des rubriques «Petites annonces», des espaces «Rencontres» mais également des entrées «Amitiés» ou «Correspondances» pour ceux qui n’osent pas franchir le pas de la rencontre. La séduction est un art qui ne s’improvise pas. Au menu également : de nombreux services conseils du type «comment briller en société» (on n’a pas toujours le temps de lire tous les livres, de voir toutes les expositions, toutes les pièces), «rédigez votre déclaration d’amour» ou «faire un massage relaxant».
A la pointe de l’interactivité, ces services sont désormais accessibles sur divers supports : SMS, audiotel, Internet. En effet, plusieurs générations d’internautes sont concernées. Même si les tranches 25-35 ans et plus de 55 ans succombent davantage à la tentation. A titre d’exemple, Match.com qui affiche, cette année, plus de 400 000 abonnés payants, est, le lieu de rencontres des jeunes cadres américains esseulés.
Des airs de Minitel rose international
La France n’échappe pas au phénomène. Des entreprises commencent à tirer de substantiels profits. Ce marché est loin d’être réservé à quelques start-up spécialisées (amoureux.com, meetic.fr, french-romance.com, le numéro quatre mondial des sites de rencontres sur le Web). Des sites portails généralistes (Yahoo!, MSN France, Club-internet.fr, Lycos) disposent également de leur propre espace de rencontres virtuelles. Et quand ils n’ont pas créé de services, ils misent sur leurs outils de messagerie instantanée et de chat (AOL, Wanadoo). Ces portails subissent également la concurrence de serveurs non spécialisés (recontresmarieclaire.com)
Autres sociétés à avoir pris position sur le Web : les sociétés qui ont pour cible certaines catégories d’internautes : homosexuels, communauté juive (jewish-date.net), Français musulmans (hooma.com) ou seniors (6fois9.com). Plusieurs projets se sont spécialisés dans des services de rencontres express (7minutes.com, 7mn.net). Basé sur une technique de séduction rapide, chaque personne dispose de sept minutes de conversation avec un candidat. A la fin du septième tête-à-tête, elle indique sur un formulaire la personne qu’elle veut éventuellement revoir.
Cette formule qui fait fureur aux Etats-Unis et au Canada, remporte également un vif succès sur le Web francophone, si l’on en croit les services des différents serveurs de rencontres en ligne. Des estimations à prendre toujours avec prudence, car les données précises et vérifiées manquent dans ce secteur. Ce n’est pas le seul point d’interrogation. Ces lieux de rencontres virtuels ont parfois des airs de Minitel rose international. Des serveurs de rencontres au commerce de charme, il n’y a qu’un pas que bon nombre de sites n’hésitent pas à franchir. Certains catalogues en ligne sous couvert de d’agences matrimoniales et clubs de célibataires sentent l’arnaque ou pire…La police nationale au Japon a recensé, pour l’année 2001, 888 crimes et délits sexuels dans le cadre de relations nouées grâce au réseau Internet.
La concurrence se joue sur les tarifs alléchants et les contenus. Au menu : des rubriques «Petites annonces», des espaces «Rencontres» mais également des entrées «Amitiés» ou «Correspondances» pour ceux qui n’osent pas franchir le pas de la rencontre. La séduction est un art qui ne s’improvise pas. Au menu également : de nombreux services conseils du type «comment briller en société» (on n’a pas toujours le temps de lire tous les livres, de voir toutes les expositions, toutes les pièces), «rédigez votre déclaration d’amour» ou «faire un massage relaxant».
A la pointe de l’interactivité, ces services sont désormais accessibles sur divers supports : SMS, audiotel, Internet. En effet, plusieurs générations d’internautes sont concernées. Même si les tranches 25-35 ans et plus de 55 ans succombent davantage à la tentation. A titre d’exemple, Match.com qui affiche, cette année, plus de 400 000 abonnés payants, est, le lieu de rencontres des jeunes cadres américains esseulés.
Des airs de Minitel rose international
La France n’échappe pas au phénomène. Des entreprises commencent à tirer de substantiels profits. Ce marché est loin d’être réservé à quelques start-up spécialisées (amoureux.com, meetic.fr, french-romance.com, le numéro quatre mondial des sites de rencontres sur le Web). Des sites portails généralistes (Yahoo!, MSN France, Club-internet.fr, Lycos) disposent également de leur propre espace de rencontres virtuelles. Et quand ils n’ont pas créé de services, ils misent sur leurs outils de messagerie instantanée et de chat (AOL, Wanadoo). Ces portails subissent également la concurrence de serveurs non spécialisés (recontresmarieclaire.com)
Autres sociétés à avoir pris position sur le Web : les sociétés qui ont pour cible certaines catégories d’internautes : homosexuels, communauté juive (jewish-date.net), Français musulmans (hooma.com) ou seniors (6fois9.com). Plusieurs projets se sont spécialisés dans des services de rencontres express (7minutes.com, 7mn.net). Basé sur une technique de séduction rapide, chaque personne dispose de sept minutes de conversation avec un candidat. A la fin du septième tête-à-tête, elle indique sur un formulaire la personne qu’elle veut éventuellement revoir.
Cette formule qui fait fureur aux Etats-Unis et au Canada, remporte également un vif succès sur le Web francophone, si l’on en croit les services des différents serveurs de rencontres en ligne. Des estimations à prendre toujours avec prudence, car les données précises et vérifiées manquent dans ce secteur. Ce n’est pas le seul point d’interrogation. Ces lieux de rencontres virtuels ont parfois des airs de Minitel rose international. Des serveurs de rencontres au commerce de charme, il n’y a qu’un pas que bon nombre de sites n’hésitent pas à franchir. Certains catalogues en ligne sous couvert de d’agences matrimoniales et clubs de célibataires sentent l’arnaque ou pire…La police nationale au Japon a recensé, pour l’année 2001, 888 crimes et délits sexuels dans le cadre de relations nouées grâce au réseau Internet.
par Myriam Berber
Article publié le 02/09/2002