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Allemagne

Schröder sauvé par les Verts

Le chancelier sortant, le social-démocrate Gerhard Schröder, sauve son poste grâce à ses alliés écologistes. La majorité rose-verte n’a que cinq sièges d’avance sur les conservateurs d’Edmund Stoiber et leurs alliés libéraux.
Il aura fallu aller au bout du suspense et attendre le milieu de la nuit pour connaître le nom du vainqueur des élections législatives allemandes et surtout le nom de celui appelé à conduire le pays. Au terme du scrutin le plus serré qu’a connu le pays depuis la Seconde guerre mondiale, c’est finalement la coalition sortante composée des sociaux-démocrates et des Verts qui obtient la majorité au Parlement avec 306 sièges sur un total de 603. Pour sa part, l’opposition chrétienne-démocrate et ses alliés libéraux n’obtient que 295 sièges. Enfin, les ex-communistes du PDS ne comptent plus que deux députés issus de leurs rangs.

Au delà des scores globaux réalisés par chaque coalition, les résultats provisoires créditent le SPD (social-démocrate) de 38,5% des voix. Gerhard Schröder a donc réussi à conserver à son parti sa place de première formation politique du pays en nombre de siège, mais il perd près de 2,5% des voix par rapport au scrutin précédent de 1998. Le SPD fait donc désormais jeu égal avec la CDU-CSU (chrétien-démocrate) qui recueille également 38,5% des suffrages en progression de 3,4 points par rapport aux dernières élections.

Les Verts réalisent le meilleur score de leur histoire

Ce sont finalement les Verts qui réalisent la progression la plus notable. Avec 8,6% contre 6,7% en 1998, ils «sauvent» littéralement le chancelier sortant en apportant 55 sièges dans la corbeille de la coalition. Homme politique le plus populaire du pays, le ministre des Affaires étrangère Joschka Fischer a sans doute joué un rôle non négligeable dans ce résultat, ainsi que le contexte marqué par les inondations dont l’Allemagne vient d’être victime et qui ont remis sur le devant de la scène les sujets porteurs pour les écologistes.

Reste le mauvais score enregistrés par les ex-communistes du PDS. Le parti surtout implanté dans l’ex-Allemagne de l’Est ne conserve que deux sièges au sein du Parlement et ils ne disposeront plus d’un groupe parlementaire, ce qui ne leur était pas arrivé depuis la réunification du pays en 1990.





par Philippe  Couve

Article publié le 23/09/2002