Côte d''Ivoire
Combats à Bouaké
Les villes de Bouaké et de Korhogo sont toujours aux mains des insurgés, mais des combats entre loyalistes et rebelles sont signalés. De nombreux témoignages font état de tirs sporadiques ou nourris dans différents points d’entrée de la ville de Bouaké.
Au cinquième jour de l’insurrection, l’armée ivoirienne annonce son entrée dans Bouaké. Cette information est immédiatement démentie par les «mutins», qui affirment tenir fermement leurs positions. Mais toujours est-il que dans la nuit du 23 au 24 septembre les forces gouvernementales ont attaqué et investi une école militaire de formation de sous-officiers ( le récit d'Alain Renon). De cette position, dans les faubourgs de Bouaké, seraient parties, dès les premières heures de la matinée, plusieurs colonnes de soldats loyalistes qui tenteraient de déloger les mutins. De nombreux témoignages font état de combats violents dans la ville de Bouaké.
A Bouaké résident plusieurs communautés étrangères dont environ 200 Français et une centaine d’Américains, essentiellement des enfants d’une école religieuse. Pour assurer leur sécurité ou les évacuer le cas échéant, les troupes françaises sont «prépositionnées» à quelque 100 km de Bouaké, au nord de Yamoussoukro. Mais les américains soucieux d’assurer directement la protection de leurs ressortissants ont décidé de dépêcher sur place des troupes, selon le commandement européen des forces américaines (Saceur). La situation militaire paraît pour le moins confuse dans le centre et le nord de la Côte-d’Ivoire.
Depuis le 19 septembre les rebelles s’étaient emparés des villes de Bouaké et de Korhogo. Au cours des dernières vingt quatre heures ils auraient également pris d’autres centres stratégiques dans le nord, comme Nielé qui abrite un important dépôt de munitions. Les habitants de ces différentes villes, qui ont pu sortir de leur domicile, disent avoir croisé des «rebelles plutôt disciplinés et qui ne se livrent pas à des exactions». Un comportement qui surprend les populations habituées à des rackets en pareils moments. Mutins, insurgés ou rebelles, en tout cas ces hommes en armes, visiblement des militaires n’ont pas pour l’instant cherché à engager des discussions avec le pouvoir.
Privilégier la voie diplomatique
Dans un communiqué l’Union européenne affirme son «attachement à une solution politique incluant l’ensemble des parties impliquées, dans un esprit de réconciliation nationale». Le règlement de la crise par les voies diplomatiques est aussi encouragé par la France. Le président Jacques Chirac ( écouter le président français) se dit attristé par la situation en Côte d’Ivoire et apporte son soutien à l’action diplomatique des chefs d’Etat de la région. En effet, le président Omar Bongo du Gabon et le roi Mohammed VI du Maroc ont pris l’initiative de convoquer à Marrakech, le 26 septembre, un mini sommet africain pour tenter de trouver une solution à la crise ivoirienne. Les chefs d’Etat du Sénégal ( écouter Sophie Malibeaux, à Dakar), du Togo, du Burkina faso, du Congo et du Mali y sont attendus. La commission de l’Union africaine apporte son soutien à cette initiative et devrait participer aux discussions, tout comme le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin. La seule incertitude qui plane sur la tenue de ce mini sommet, est la participation ou non du président ivoirien Laurent Gbagbo. Un de ses proches collaborateurs a émis des «doutes sur l’opportunité» d’une telle rencontre.
A Bouaké résident plusieurs communautés étrangères dont environ 200 Français et une centaine d’Américains, essentiellement des enfants d’une école religieuse. Pour assurer leur sécurité ou les évacuer le cas échéant, les troupes françaises sont «prépositionnées» à quelque 100 km de Bouaké, au nord de Yamoussoukro. Mais les américains soucieux d’assurer directement la protection de leurs ressortissants ont décidé de dépêcher sur place des troupes, selon le commandement européen des forces américaines (Saceur). La situation militaire paraît pour le moins confuse dans le centre et le nord de la Côte-d’Ivoire.
Depuis le 19 septembre les rebelles s’étaient emparés des villes de Bouaké et de Korhogo. Au cours des dernières vingt quatre heures ils auraient également pris d’autres centres stratégiques dans le nord, comme Nielé qui abrite un important dépôt de munitions. Les habitants de ces différentes villes, qui ont pu sortir de leur domicile, disent avoir croisé des «rebelles plutôt disciplinés et qui ne se livrent pas à des exactions». Un comportement qui surprend les populations habituées à des rackets en pareils moments. Mutins, insurgés ou rebelles, en tout cas ces hommes en armes, visiblement des militaires n’ont pas pour l’instant cherché à engager des discussions avec le pouvoir.
Privilégier la voie diplomatique
Dans un communiqué l’Union européenne affirme son «attachement à une solution politique incluant l’ensemble des parties impliquées, dans un esprit de réconciliation nationale». Le règlement de la crise par les voies diplomatiques est aussi encouragé par la France. Le président Jacques Chirac ( écouter le président français) se dit attristé par la situation en Côte d’Ivoire et apporte son soutien à l’action diplomatique des chefs d’Etat de la région. En effet, le président Omar Bongo du Gabon et le roi Mohammed VI du Maroc ont pris l’initiative de convoquer à Marrakech, le 26 septembre, un mini sommet africain pour tenter de trouver une solution à la crise ivoirienne. Les chefs d’Etat du Sénégal ( écouter Sophie Malibeaux, à Dakar), du Togo, du Burkina faso, du Congo et du Mali y sont attendus. La commission de l’Union africaine apporte son soutien à cette initiative et devrait participer aux discussions, tout comme le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin. La seule incertitude qui plane sur la tenue de ce mini sommet, est la participation ou non du président ivoirien Laurent Gbagbo. Un de ses proches collaborateurs a émis des «doutes sur l’opportunité» d’une telle rencontre.
par Didier Samson
Article publié le 24/09/2002