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Proche-Orient

Deux ans d’Intifada

Au Proche-Orient, la date est symbolique. Il y a deux ans, jour pour jour, débutait la seconde Intifada palestinienne.
Le 28 septembre 2000, la guerre des pierres débutait dans les Territoires palestiniens. Un soulèvement déclenché par la visite «provocatrice» d'Ariel Sharon, qui n'était pas encore Premier ministre mais chef de l'opposition de droite, sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam. Cette visite provoque alors des heurts entre manifestants palestiniens et la police israélienne. Et marque le début de la seconde Intifada.

Dans un communiqué, le Fatah, le mouvement de Yasser Arafat a appelé ce samedi à la poursuite de l’Intifada, affirmant que «les Palestiniens ne cèderont pas». L’armée israélienne est en état d’alerte maximum pour plusieurs jours, redoutant de nouveaux attentats suicide. Des milliers de policiers ont été déployés dans les grandes villes et notamment dans les centres commerciaux et les gares routières.

Samedi, plusieurs centaines de Palestiniens se sont rassemblés dans plusieurs villes de la bande de Gaza et dans des capitales du monde arabe, dont le Caire et Beyrouth pour marquer le début du deuxième soulèvement dans les territoires occupés, et pour exprimer leur colère contre la politique d'Ariel Sharon. D'autres manifestations sont programmées aujourd'hui. Un reportage de Frank Weil-Rabaud.

Un début de week-end tendu

Dès vendredi soir dans la bande de Gaza, plus de 1 500 Palestiniens du camp de réfugiés de Dheisheh, en Cisjordanie, avaient manifesté pour la même occasion.

Deux après, c’est aussi l’heure des bilans. Les violences meurtrières ont coûté la vie à plus de 2 500 personnes, en grande majorité des Palestiniens, et blessé des milliers de personnes de part et d’autres. La spirale de la violence n'a pas cessé. Car les Palestiniens, dans leur majorité, sont en faveur de la poursuite de l’Intifada contre l’occupation israélienne. Pourtant, un certain nombre de responsables et d’intellectuels palestiniens s’interrogent maintenant sur la nécessité de poursuivre la guerre des pierres. Une correspondance de Dominique Roch.

Les Israéliens ont également payé un lourd tribu humain, politique et économique à cette reprise des violences sans précédent avec les Palestiniens. Une correspondance de Michel Paul.

Le 28 septembre 2000, c'était donc brutalement la fin de plusieurs mois de négociations serrées entre délégations israéliennes et palestiniennes pour parvenir à un accord de paix sous l'égide de Washington. Ce retour de la violence avait pris par surprise l'administration américaine dirigée à l'époque par le Président Bill Clinton. Une correspondance d’ Anne Toulouse.



Article publié le 28/09/2002